Attention gros temps... le risque de correction sur les marchés grandit<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Attention gros temps... le risque de correction sur les marchés grandit
©

Revue d'analyses (financières)

Dans l’œil des marchés : Dominique Trenet, stratégiste dans une société de gestion indépendante, dresse, chaque mardi, un panorama de ce qu'écrivent les analystes financiers et politiques les plus en vue du marché.

Dominique Trenet

Dominique Trenet

Dominique Trenet est stratégiste dans une société de gestion indépendante

Chaque semaine, il réalise pour Atlantico une synthèse des opinions les plus significatives sur l’évolution de la crise que nous sommes en train de vivre.

Voir la bio »

L’acceptation de l’offre d’échange sur la dette grecque par les créanciers privés et les bons chiffres de l’emploi américain ont permis aux indices boursiers d’effacer le plongeon de mardi dernier. C’est une bonne nouvelle mais tout le monde sent bien que les décisions de Mario Draghi, Président de la BCE permettent de gagner du temps en Europe, mais ne résolvent pas les problèmes de fonds.

On assiste à une course entre les actions et les matières premières. L’histoire nous a appris que l’on pouvait voir monter de concert le prix du pétrole et le cours des actions pendant un certain temps, jusqu’au moment où les prix de l’alimentation et du litre d’essence deviennent excessifs….ce qui n’est pas encore le cas en ce moment.

Le risque d’une correction devient néanmoins plus important. Il devrait toucher, selon Anatole Kaletsky de GaveKal à Londres plus les obligations (+ 20% en douze mois) que les actions (+ 20% en cinq mois).

Marchés : les chiffres américains vont dans le bon sens

Aux États-Unis, le marché de l’emploi continue de s’améliorer. Les créations d’emploi ont enregistré une troisième hausse mensuelle consécutive de plus de 200 000 emplois. L’indice PMI mesurant les conditions d’activité dans le secteur des services a également progressé.  Daniel McComarck de Macquarie explique que le marché va encore monter, car la dynamique de hausse est toujours forte. Pour Gene Epstein du Barron’s le Dow Jones à 15 000 d’ici deux ans c’est probable. Il y a selon lui plus de 50% de chances pour que l’indice aille à 17 000. Tout le monde n’est pas aussi optimiste, d’après David Kostin stratégiste de Goldman Sachs sur le marché américain, l’indice S&P 500 qui est actuellement à 1370 pourrait assez rapidement retomber à 1250.

En Europe, les avis positifs sur les sociétés européennes sont plus difficile à trouver. Cependant,Quintin Price, « Chief Investment Officer » de BlackRock explique à ses clients que l’Europe est redevenue attractive en terme de valorisation.

En Russie, la victoire de Vladimir Poutine a été saluée par une légère hausse de l’indice RTS. Ivan Tchakarov « Chief Economist »de Renaissance Capital pense que les investisseurs attendent de voir comment le nouveau Président va s’attaquer aux problèmes de la corruption, du traitement des actionnaires minoritaires et de l’indépendance de la justice.

La Chine est en train de donner tort à tous les économistes qui prévoyaient un atterrissage en catastrophe de l’économie chinoise. Cependant les statistiques économiques publiées pour les deux premiers mois de l’année montrent un tassement de la conjoncture Stephen Roach, professeur à Yale et auteur de « The Next Asia » fait remarquer que la gestion par les autorités chinoises de la politique économique est exemplaire : le rythme de hausse des prix a été maitrisé notamment pour les prix agricoles. Les réserves obligatoires des banques ont été relevées 12 fois en 2011 pour ralentir la croissance du crédit. Enfin, la Banque Populaire de Chine a remonté ses taux cinq fois en 2011. Pour toutes ces raisons, le marché chinois pourrait monter de 30% en 2012 explique Wendy Liu de RBC à Hong Kong.

Secteurs : les infrastructures privilégiées par les investisseurs de long terme

L’agroalimentaire et la santé sont les secteurs qui figurent en tête des hausses en Europe avec des performances de Anheuser Busch, Danone, Unilever qui gagné entre 1,5% et 5%

Les secteurs recommandés sur le marché européen par Mathieu Walterspiler de Goldman Sachs sont actuellement l’énergie, l’automobile et les équipementiers automobiles, les banques, les services publics.

Les secteurs recommandés sur le marché américain par David Kostin chez Goldman Sachs ont été modifiés de la façon suivante :surpondérer technologie, énergie ; neutre : financières, matériaux, industrie, consommation durable, Télécommunication, services publics ; souspondérer : consommation discrétionnaire, santé

Les infrastructures restent toujours un secteur intéressant pour les investisseurs à long terme. Pour Aaron Visse le gérant du fonds Forward Global Infrastructure. Les positions les plus importantes de son fonds sont : Williams Cos, Transurban Group, Atlantia, et Vinci.  

Les secteurs des matières premières et des produits de base ont été les perdants en raison des nouvelles en provenance de Chine. Les métaux ont baissé de 1,8%tiré à la baisse par le cuivre (-3,8%). Le cours du baril de Brent a atteint un nouveau plus haut de l’année à 126,36$ 

Matières premières : incertitudes sur le fer

Le minerai de fer devrait subir la baisse de la demande chinoise dont la croissance sera de 4% cette année contre une moyenne de 15% au cours de la dernière décennie. Nicholas Zhu de ANZ estime que cela aura répercussion sur la profitabilité des grands producteurs que sont Vale, Rio Tinto et BHP.

Gaz naturel : les prix sont au plus bas depuis dix ans. L’arrêt par plusieurs producteurs américains d’une partie de leur production n’a eu aucun effet sur les prix pour le moment.

Devises : la Couronne norvégienne monte trop vite

La Couronne Norvégienne est au plus haut depuis neuf ans contre l’Euro et vient de monter de 3% contre Dollar au cours du mois dernier. Oystein Olsen, le Gouverneur de la Banque Centrale devrait bientôt intervenir pour éviter à sa devise de s’apprécier trop vite.

Le Renminbi semble donner quelques signes de faiblesse. Robert Cookson du Financial Times constate que la majorité des économistes s’attend à une appréciation de l’ordre de 3% sur les douze prochains mois, le marché des futurs sur la devise chinoise ne fait apparaître aucune prime sur l’année qui vient.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !