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Affaire Julie Gayet : la compassion de Carla Bruni envers Valérie Trierweiler en septembre 2014
©ludovic MARIN / POOL / AFP

Bonnes feuilles

Marc Dolisi publie "Un après-midi chez Carla" aux éditions Robert Laffont. Il a rencontré pour la première fois Carla Bruni lors d'une séance photo pour le magazine Max, en 1996. Ils n'ont jamais perdu le contact depuis. L'auteur dresse le portrait d'une personnalité qui ne se livre pas si facilement, tour à tour femme fatale, amoureuse engagée et artiste authentique. Extrait 2/2

Marc Dolisi

Marc Dolisi

Marc Dolisi est journaliste. Il a débuté sa carrière à Paris Match, puis, après un passage par Voici, a dirigé les rédactions de Max et VSD. Il est l'auteur de divers ouvrages parmi lesquels Looking for Éric, roman adapté du scénario du film de Ken Loach.

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Jeudi 18 septembre 2014. Carla arpente le grand salon blanc de sa maison.

— Les gens ne nous aiment pas.

Elle enchaîne de courts et souples allers-retours devant la bibliothèque, s’arrête pour s’allumer une cigarette et reprend sa déambulation. Dehors, l’été indien dore l’air parisien. Sa voix est rauque, douce-amère, écorchée par trop de cigarettes fumées au fond de la nuit sur du chassagne-montrachet, et ce depuis l’âge des premiers baisers salés, si elle se souvient bien.

— Les gens nous détestent. Ils sont tous contre nous. Les gens et les médias, tous les médias…

Je ne sais pas quoi dire, elle est en boucle. Ça sent la parano à plein nez. Son mari vient de redescendre dans l’arène politique. Objectif : reprendre l’Élysée. Je lui demande si cette éventualité la réjouit ou non. Elle reste coincée dans sa bulle.

— Tout ce qu’on dit, tout ce qu’on raconte sur nous. Toute cette haine, cette méchanceté, ces tombereaux d’ordures, dans tous les médias…

Je m’oblige à lui rappeler que TF1, Le Figaro et tout ce que le croque-mitaine Bolloré a fourré dans sa large besace ne roulent pas spécialement contre son mari. Alors qu’en cette deuxième année de mandat, François Hollande se prend même Libé et L’Obs pleine face.

2014, l’année de tous les dangers. Et à plus forte raison depuis le 4 septembre : Merci pour ce moment, le livre de Valérie Trierweiler, vient de paraître. L’Élysée et son locataire sont dans l’œil du cyclone Valoche. L’exécutif est secoué. Rien n’est épargné au président dans ces pages. Son linge sale, ce qu’il y a de moins reluisant dans son intimité, son mépris des démunis, tout est exposé en place de Grève par la journaliste éconduite, cocue vengeresse.

La populace accourt de toute la France pour assister à l’exécution. La Ve République touche peu à peu le fond ; on est partagé entre hurlements de rire et profonde affliction. Les révélations de Valérie Trierweiler provoquent une sordide révolution de palais. La tête de Hollande, qui, lui, a toutes ses dents, roule une première fois dans la sciure. Ce ne sera pas la dernière.

Carla s’arrête, sourire gourmand aux lèvres :

— Tu l’as lu ? C’est terrible ce qu’il a fait à cette femme. Elle apprend en voyant les photos dans Closer qu’il la trompe avec Julie Gayet. Décidément, le Pingouin est vraiment très mal élevé ! C’est pas mon mari qui ferait un truc pareil. Je plains Valérie Trierweiler. Je comprends pourquoi cette femme a fait ce livre, elle a eu raison, je la soutiens à cent pour cent. Tu crois que je devrais l’appeler ? Tu connaissais son mari. 

Extrait du livre de Marc Dolisi, Un après-midi chez Carla, publié aux éditions Robert Laffont.

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