A. Paluel-Marmont – Michel et Augustin : "Notre gouvernement manque de vision, c’est du bricolage d’amateur"<!-- --> | Atlantico.fr
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Augustin Paluel-Marmont, co-fondateur de Michel et Augustin
Augustin Paluel-Marmont, co-fondateur de Michel et Augustin
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L'interview d'Atlantico Business

Après s'être lancé à l'assaut des grandes villes françaises, les deux "trublions du goûts" partent désormais à la conquête de l'international avec un objectif : 100 millions de CA d'ici 5 ans. Une ambition qui n'empêche pas Augustin Paluel-Marmont, l'un des deux fondateurs de Michel et Augustin, de garder un avis bien tranché sur la politique économique hexagonale.

Augustin Paluel-Marmont

Augustin Paluel-Marmont

Augustin Paluel-Marmont est cofondateur et dirigeant de la marque alimentaire Michel et Augustin. En 2003, avec son ami Michel de Rovira, il fonde Michel et Augustin. Depuis, la marque est distribuée aux États-Unis, en Belgique, Suisse, Russie, Japon et à Singapour. Artémis, la holding de la famille Pinault est monté à 70 % du capital à l’été 2013.

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Atlantico.fr : Depuis juillet, Artémis, la holding de la famille Pinault détient 70% du capital de Michel et Augustin afin d'accélérer le développement de l’entreprise. Quelles sont vos objectifs dans les mois à venir ?

Augustin Paluel-Marmont : Nous allons travailler sur deux axes. D’une part renforcer notre présence à Paris, en Ile-de-France et sur les 10 plus grandes villes de l’hexagone. Nous avons mis une équipe commerciale de 25 personnes sur le terrain. Notre but, c’est de devenir incontournable dans tous les formats de magasins des milieux citadins. On se donne jusqu’à fin 2014 pour y parvenir. D’autre part, nous sommes en train de créer une nouvelle catégorie dans notre gamme : le dessert frais à partager. Là encore, un gros challenge puisque le segment n’existe pas. Enfin, nous préparons une grosse refonte de notre politique merchandising. Autour de ce que l’on appelle le « shop-in-shop ». Concrètement on va déployer des mini-comptoirs avec des produits frais et des produits secs dans une cinquantaine de points de vente d’ici l’été 2014. Cela va permettre d’accroitre la visibilité de la marque en enseigne et surtout de participer à la « prémiumisation » des magasins qui nous accueillent.

Une prise de participations avec, entre autre, un objectif : 100 millions d’euros de chiffre d’affaire d’ici 2018. Quelle sera votre stratégie ?

Le gros sujet sera l’export. On a récemment nommé des commerciaux en Suisse et en Belgique. On réfléchit aussi à envoyer quelqu’un en Suède et en Asie. Au Qatar, ça commence bien tout comme à Hong-Kong et Shangai. On nous considère comme un mix entre « Hello Kitty » et « Amélie Poulain » ! On ressent l’appétence pour les produits français gourmands et ce, grâce à notre marketing très fort. On envisage aussi une phase exploratoire pour les États-Unis et le Royaume-Uni. Il y a de la demande à l’étranger. En Chine par exemple, les produits agroalimentaires français à l’export c’est 1 milliard d’euros dans un marché qui a été multiplié par sept en dix ans. Notre volonté, c’est donner une véritable ambition mondiale à la marque. Il faut régater là où le vent souffle !

Comment accueillez-vous l'alourdissement de la fiscalité des entreprises dans le projet de Budget 2014 ? Cela peut-il mettre en péril ces ambitions ?

Je ne pense pas mais je crois que le sujet de fond c’est la stabilité. On ne peut pas changer en permanence les règles du jeu. J’ai autre chose à faire que de m’occuper de ma fiscalité. Moi je suis orienté croissance et gain de part de marché. Je pense aussi que notre gouvernement doit prendre des décisions qui nous engagent. Pour l’instant, il manque de vision, c’est du bricolage d’amateur ! Ce que j’attends de mon Président, c’est un rêve et un projet à moyen terme. Il n’y a pas un homme ou une femme politique en France qui ait cette lisibilité et cette cohérence.

Vous recevrez justement en octobre Fleur Pellerin à la Bananeraie, votre QG, qu'allez vous lui dire ?

La venue de Fleur Pellerin fait partir d’un cycle de rencontre que l’on a instauré. Elle s’inscrit dans une ligne de rencontre où les intervenants sont très hétéroclites. Mais bien sûr qu’on va lui parler du contexte économique. Je lui dirai ce que je pense, sans aucune agressivité mais de manière extrêmement franche.

Julien Gagliardi.

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