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87% contre 74% : l’étude choc qui démontre que les sans-papiers trouvent plus facilement du travail que les citoyens américains (et pourrait influencer la politique migratoire)
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America first ?

Cette main d'œuvre, moins bien payée, forte de près de 11,4 millions d'individus, pourrait influencer la politique de l'emploi aux Etats-Unis.

Les nombreux immigrés clandestins qui entrent sur le territoire américain veulent travailler. Ce qui n'est pas une surprise. Mais une étude de George J. Borjas, professeur d'économie et de politique sociale à la Harvard Kennedy School, indique que les immigrés clandestins travailleraient plus que les Américains.

Près de 87 % de sans-papiers trouveraient un emploi

86,6 % des immigrés clandestins décrocheraient un emploi contre 73,9 % des citoyens américains. Cette étude, dont l'échantillon remonte aux années 2012-2013, tente de faire la lumière sur la façon dont les sans-papiers se sont intégrés sur le marché du travail américain au cours des deux dernières décennies. Cet écart de 13 points se rétrécit quand on prend en compte la différence d'âge : les sans-papiers sont en majorité plus jeunes que les natifs des Etats-Unis. Cependant, il reste conséquent avec dix points de différence quand on se rapporte à une même classe d'âge.

L'immigration, un problème récurrent

Ces chiffres pourraient influencer la politique américaine envers les quelques 11,4 millions d'immigrants sans-papiers qui ont résidé aux États-Unis à partir de 2012. C'est en tout cas la question que s'est posée le site Quartz. On peut interpréter ce chiffre de deux manières : soit en étant "pro-immigration" et considérer qu'il dément l'image de l'immigré clandestin paresseux qui exploite le système social de son pays ; soit en étant "anti-immigration" et penser qu' il accrédite l'image de l'immigré qui vient pour prendre les emplois des citoyens. Leur présence est devenu un problème récurrent depuis que Donald Trump les a fustigés dans sa campagne pour l'investiture républicaine. Aujourd'hui, les sans-papiers représentent 5 % de la main d'oeuvre aux Etats-Unis. Et leur présence a entraîné une baisse des salaires des emplois peu qualifiés au cours des dernières années. Pour contrecarrer ce phénomène, il faudrait que des pays comme la Chine puissent rehausser significativement leur niveau de vie, analyse Quartz.

En France : 5 ans de prison et 15 000 euros d'amende

Les données concernant le nombre de personnes en situation irrégulière sur le territoire français ne sont que des évaluations, du fait de la nature même de cette situation. Les plus courantes oscillent entre 200 000 et 400 000 personnes et les régularisations seraient de 30 000 par an. Il est donc très difficile d'établir des comparaisons avec les Etats-Unis. La circulaire du 28 novembre 2012 ouvre la possibilité de régulariser les parents d'enfants scolarisés depuis au moins trois ans en France, les conjoints d'étrangers en règle, les jeunes adultes arrivés avant l'âge de 16 ans et les salariés pouvant produire 8 fiches de paie sur les 24 derniers mois.

Concernant les sanctions pour l’emploi irrégulier de travailleurs étrangers ou le trafic de main d’œuvre étrangère, selon le Journal du Net, les pénalités peuvent aller de 5 ans d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende (par travailleur) pour les personnes physiques, à 75 000 euros pour les personnes morales.

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