Pitié pour lui
"66 millions de procureurs" ! Et Macron rendit son tablier…
Il a compté aussi les enfants. Et il a eu raison.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Quand il monta sur le trône en 2017, le peuple énamouré le surnomma « Emmanuel le bien-aimé ». En 2021, notre bon roi est devenu « Emmanuel le mal-aimé ». Et dans certains cas, ça confine à la détestation.
Quoi qu’il fasse, quels que soient son dévouement et son mérite, ce ne sont que railleries, moqueries, quolibets et insultes. Il dit qu’il faut porter des masques ? Le peuple ricane ! Il demande qu’on se fasse vacciner ? Le peuple énervé lui répond qu’il n’y a pas de vaccins.
Tout est de sa faute. Tous les malheurs viennent de lui. Même dans les écoles, les enfants font la ronde en chantant « Macron salaud, le peuple aura ta peau ». Pour lui, c’est Golgotha tous les jours.
N’en pouvant plus, sentant ses forces l’abandonner, il lâcha à la façon d’un « Eli, Eli, lama sabachthani », un pathétique « la France est devenue une nation aux 66 millions de procureurs ». Face à cette meute qui veut sa mort, il chercha un avocat. Macron demanda alors à Dupond-Moretti de reprendre sa robe. Ce dernier grimaça : « je préfère rester ministre ».
Alors désespéré, il partit vers les sommets des montagnes, là où poussent les edelweiss. Là-haut, loin des tumultes et de la haine il s’installa dans une grotte, savourant sa splendide solitude.
Une bergère corse du nom de Marlène Schiappa escalada les cimes pour le voir. « Sire, venez avec moi et nous bouterons les 66 millions de procureurs hors de France. » Il la chassa : « reviens me voir avec la preuve que tu es une pucelle ».
Vous pensez sans doute qu’il dépérit dans sa grotte ? Rien de tel. Il a amené avec lui un grand miroir. Et tous les matins quand il se regarde, le miroir lui dit tendrement : « Emmanuel tu es le plus beau ».
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