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"Un amour pour rire" de Pierre-François Dupont-Beurier : quand le rêve rencontre la réalité
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Atlanti Culture

Françoise Boursin pour Culture-Tops

Françoise Boursin pour Culture-Tops

Françoise Boursin  est chroniqueuse pour le site Culture-Tops.

 
Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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"Un amour pour rire"

de Pierre-François Dupont Beurier 

Mise en scène : Rodolphe Sand
Avec Fabrice Fara et Laetitia Vercken

INFOS & RÉSERVATION
La Boussole
29 rue de Dunkerque
75B010 Paris
Tél. : 01 85 08 O9 50
http://www.theatrelaboussole.com
Du 17 octobre 2019 au 19 janvier 2020, du mardi au samedi à 20h et le dimanche à 18h
Tarifs : 21 à 30 euros, - de 26 ans et enfants : 10 euros

RECOMMANDATION
Excellent


THÈME
Tous les dimanches, un homme et une femme se donnent rendez-vous au même endroit, dans un jardin public. Ils sont tous deux déçus par la réalité : nombreuses ruptures amoureuses pour elle, divorce pour lui. Elle lui propose de jouer au grand amour : c’est un rêve de relation qu’ils construisent tous les dimanches, ils jouent au grand amour, comme les enfants dans le jardin aux cowboys et aux Indiens. Mais peu à peu, le personnage qu’ils jouent prend le pas sur la personne réelle, et après quelques semaines et une rupture entre eux, ils se retrouvent dans le jardin public en vivant réellement l’amour qu’ils ont rêvé.

POINTS FORTS
- C’est un scénario très original qui mélange le rêve et la réalité. On peut avoir un peu de mal à y croire au début, mais peu à peu, on se laisse entraîner par elle, à l’origine de l’idée, puis par lui, d’abord réticent, qui adhère peu à peu à la vie en rêve.

- Les deux personnages sont magnifiquement joués par les deux acteurs, jeunes, pleins de fraîcheur et d’enthousiasme. C’est elle qui transmet peu à peu son enthousiasme à son partenaire. On les voit évoluer au cours de la pièce, on vit avec eux leur évolution, même si on ne connaît jamais leur nom, juste leur profession.

- La mise en scène reflète parfaitement ces évolutions : les deux chaises sont symboliques des transformations du lieu : jardin public, café, exposition dans un musée, hôtel, restaurant, Florence… Leurs vêtements sont aussi symboliques : l’homme porte le même blouson et les mêmes lunettes au début et à la fin ; entre temps, à chaque phase, ils portent des vêtements de couleurs gaies et fraîches.

- Le paysage varie peu, mais il est symbolique aussi : le ciel est plus ou moins clair ou sombre selon la saison et leur humeur, jusqu’à l’arrivée de l’hiver et de la chute de neige.

- La musique rythme bien les différentes phases.

POINTS FAIBLES
Peu de points faibles dans cette très bonne pièce. Le seul écueil est que le spectateur peut y croire plus ou moins. Il n’y a pas besoin de culture préalable, mais il faut être disposé à entrer dans le rêve.

EN DEUX MOTS
C’est un moment de plaisir, de sourire (on rit souvent), d’émotion pour le spectateur qui se laisse entraîner dans le rêve et accepte que le rêve devienne réalité.

UN EXTRAIT
« Dans le réel, on a pris tout ce qui nous arrangeait, et le reste, on l’a inventé. »

L'AUTEUR
Pierre-François Dupont-Beurier, né en 1975, est professeur agrégé de philosophie, il enseigne dans un lycée du 4ème arrondissement. Il a écrit de nombreux ouvrages, tels que « La mémoire et l’oubli », « Le rêve et la réalité », « La richesse et la pauvreté»…

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