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 Municipales : Agnès Buzyn meurt et ne se rend pas
©LUDOVIC MARIN / AFP

Honneur au courage malheureux

Quoiqu'on puisse penser d'elle (et on pense que c'est la moins mauvaise du gouvernement) elle a du cran. Bien plus que les hommes qui étaient pressentis et qui se sont défilés.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Avec son prénom, on pense de premier abord, à l'Agnès de L'école des femmes de Molièreet à son célèbre : "Le petit chat est mort". Et puis, on s'empresse de l'oublier aussitôt parce qu'il paraît que cette phrase a des sous-entendus grivois. Je dis bien grivois et pas Griveaux.... On choisira donc la version du "Le petit chat est mort" chantée par Renaud. 

Le petit chat est mort

Et toi et moi on va couci-couça ça

A cause de quoi ?

A cause qu'on s'demande bien pourquoi c'est toujours les petits chats

Et jamais les hommes qui tombent des toits ?

Et là une correction s'impose. Il arrive que des hommes tombent des toits. Benjamin Griveaux est un homme. 

Agnès Buzyn a donc quitté le ministère de la Santé pour être la candidate LREM à la Mairie de Paris. L'a-t-on suppliée ? L'a-t-on forcée ? A-t-elle accepté de gravir le Golgotha par fidélité à Macron ? On ne sait. Mais ce qu'on sait c'est qu'elle est courageuse.

Car accepter l'étiquette LREM c'est quasiment être désigné pour l'abattoir. Car aussi douée soit-elle, elle a bien peu de chance de réparer les dégâts causés par la saillie de Griveaux. Eût-elle été au départ candidate à sa place qu'elle aurait pu espérer un score honorable. Mais maintenant elle s'aventure sur un champ de ruines.

Cédric Villani n'a pas apprécié sa candidature. Il la juge "incompréhensible". Car, dit-il, elle n'aura que trois semaines pour se familiariser avec les dossiers parisiens. Le cas Villani est intéressant.

Après la chute de Griveaux il a rencontré Stanislas Guerini, le patron de LREM, qui avait pourtant déclaré que le candidat dissident à la Mairie de Paris ne faisait plus partie de son mouvement ! Villani était peut-être demandeur pour cet entretien. Un petit flirt ? Et plus si affinité ? Il n'y a pas eu d'affinités. Et c'est Agnès Buzyn qui fut choisi. Macron croit en sa victoire. On sait qu'il n'y a que la foi qui sauve.

Reste que Villani se trompe en pensant qu'Agnès Buzyn n'aura pas le temps de connaître les questions et les réponses des problématiques parisiennes. En effet, elle pourra toujours demander à Griveaux de lui montrer ses dossiers. Mais il est à craindre qu"il lui montre autre chose...

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