"Les douze portes dans la maison du sergent Gordon" - "PEPITES POCHE" : une prose poétique, belle et "habitée"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
"Les douze portes dans la maison du sergent Gordon" - "PEPITES POCHE" : une prose poétique, belle et "habitée"
©

Atlanti-Culture

Jean-Noël Dibie pour Culture-Tops

Jean-Noël Dibie pour Culture-Tops

Docteur en droit, Jean-Noël Dibie a une très longue expérience de l'audiovisuel et des médias : directeur de la SFP (Société française de production), responsable des affaires européennes à France Télévision, conseiller du directeur général de l'UER (Union européenne de radio-télévision). 

Aujourd’hui consultant, il s’investit dans les activités de recherche, notamment au sein d’EUROVISIONI, et d’enseignement (président du conseil pédagogique de l’EICAR, l’Ecole des métiers du cinéma de l’audiovisuel et des nouveaux médias, et chargé de cours à l’EDHEC).

Jean-Noël Dibie est l'auteur d'un A-book en six parties paru en 2014 sur Atlantico éditions : Communication politique, le plus vieux métier du monde

 

Voir la bio »
LIVRE
SERIE "PEPITES POCHE"
Les douze portes dans la maison du sergent Gordon
de George Makana Clark
Ed. Le Livre de Poche 
RECOMMANDATION 
          EXCELLENT
THÈME
Le narrateur, rapportant « les souvenirs empruntés » d’un « fantôme-conteur », s’installe au centre d’une histoire à rebours mêlant la vie d’un homme et d’un pays: le sergent Gordon,  métisse habité par sa négritude et contraint par son apparence de blanc, et le Zimbabwe, qui se substitue à la Rhodésie.
A l’image des douze portes de la maison de famille de Gordon, « bar à hôtesses » du Cap remonté dans « une vallée perdue des montagnes orientales de la Rhodésie », le récit est structuré en douze chapitres, chacun éclairant le précédent.  Le lecteur y découvre l’enfer de la prison dans une mine de cuivre, les années de guerre dans un pays ensorcelé, l’adolescence rebelle, l’initiation, la quête de ses origines, l’enfance, et les secrets de la naissance, en 1957, de Gordon.
POINTS FORTS
- En avançant dans la lecture, on se laisse ensorcelé par une prose poétique, aussi belle qu’habitée.
- La concentration qu’exige le style très dense du récit participe de la magie de cette lecture.
POINTS FAIBLES
Je n’en ai pas retenu.
EN DEUX MOTS
Au plaisir de la lecture s’ajoute celui de la découverte de l’histoire et des traditions de l’Afrique.
UN  EXTRAIT
Ou plutôt six:
- Page 45 « La Rhodésie et son gouvernement minoritaire n’existait plus. Nous étions désormais les citoyens d’une nouvelle nation, le Zimbabwe. » 
- Page 91 « Plus que le temps, ce sont les lieux qui tissent ensemble les fils des histoires africaines. »
- Page 190 « Dans une histoire, il y a un sens à chaque errance, si illogique soit elle en apparence. »
- Page 197 « C’est une chose terrible quand un devin en vient à être séparé de son histoire. »
- Page 282 « Ngamathamb parla à mon enfant dans mon utérus et lui demanda de se draper dans la blancheur que j’avais ôtée à l’Anglais. L’enfant naquit Xhosa mais la magie de Ngamathamb était telle que les européens ne virent que sa pâleur dérobée. »
- Page 339 « Depuis deux générations, les Gordon profitaient des avantages inhérents au fait de passer pour blancs, cachant même leur lignée à leur épouse. »
L’AUTEUR
Gorge Makana Clark est né en Rhodésie dans une famille d’origine britannique, dont la lignée compte une arrière-grand-mère Xhosa. Universitaire, enseignant à l’Université du Wisconsin la littérature et l’écriture, « creative writing », il publie en 2011 son premier roman, « Les douze portes dans la maison du sergent Gordon », ouvrage plusieurs fois primé.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !