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"Le jour où les lions mangeront de la salade verte" : le titre est meilleur que le livre
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Atlanti-culture

Marie-Christine Lebrun

Marie-Christine Lebrun

Marie-Christine Lebrun est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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LIVRE

LE JOUR Où LES LIONS MANGERONT DE LA SALADE VERTE. 

de  RAPHAELLE GIORDANO

ED. EYROLLES

320 P.

16 €

RECOMMANDATION : BOF !

THEME 

Animée par la volonté d’apprendre aux hommes- et aux femmes !- à abandonner leurs comportements nuisibles pour devenir plus respectueux les uns des autres, Romane Gardener a décidé d’enseigner la communication non violente. Experte en développement personnel, elle a créé une société, « Sup de Burnes », dans laquelle elle propose différentes formations. 

Poussé par son entourage à s’inscrire à un de ces programmes, le bel et arrogant homme d’affaires,  Maximilien Vogue, se montre récalcitrant aux activités proposées. 

Romane réussira-t-elle à le faire évoluer vers plus d’humanité ? Et n’a-t-elle pas elle aussi à apprendre pour laisser parler son cœur ?

POINTS FORTS 

-  Une idée sympathique : rendre accessibles au plus grand nombre des techniques de développement personnel. 

- Un petit manuel à la fin avec un rappel des notions et exercices pour mieux vivre avec soi-même et les autres.

POINTS FAIBLES 

- Romane (Raphaëlle) semble très fière de ce terme de « burnerie » qui est régulièrement répété, voire ressassé, jusqu’à provoquer l’exaspération. Pas moins de cinq fois par exemple P.9, sans compter- sur la même page !- les variantes avec le verbe « déburner », ou «  les comportements burnés », « les penchants burnés » et « les travers burnés » ! La société porte le nom de « Sup de Burnes », on y reçoit un « burnobook », on y apprend la « déburnerie », et j’en passe…

- Les situations sont caricaturales, les personnages stéréotypés, et les clichés abondent. Que ce soit pour l’issue du programme de « déburnification » ou pour l’évolution de la relation entre Romane et  Maximilien , pas de grandes surprises…

EN DEUX MOTS 

Romane fait p.68 l’éloge de la Cité des Sciences : « elle aimait la vocation de ce site : rendre accessible à chacun, quel que soit son bagage, la découverte de la culture scientifique et technique » . Raphaëlle Giordano témoigne elle aussi de ce goût pour la vulgarisation mais trop c’est trop, et la visée didactique du roman alourdit sans cesse le propos. Une Romane « Gardener » qui apprend à chacun à cultiver son jardin, un Maximilien (« le grand »)  beau et superficiel (« Vogue ») qui deviendra « petit » et humble… 

Franchement, l’histoire m’a horripilée plus qu’instruite ou amusée.

UN EXTRAIT

« Romane raccrocha, soulagée de l’issue favorable de l’entretien. Satisfaite, mais vidée, elle décida de se faire couler un bon bain pour chasser les ondes de stress qui encrassaient son esprit et délasser son corps fourbu. Pour ce soir, elle laisserait au vestiaire sa cape de déburnificatrice et signerait d’un R qui voudrait dire…repos ! » ( P.93).

L’AUTEUR 

Des études artistiques, des formations pour maîtriser divers outils psychologiques, et un goût prononcé pour la communication …Raphaëlle Giordano fait preuve de curiosité et de créativité. Nourri par ses recherches sur le développement personnel, son premier roman Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une, paru en 2015, a connu un grand succès.

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