"La personne de confiance" de Didier Van Cauwelaert : les aventures rocambolesques d’un justicier et d’une vieille dame<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
"La personne de confiance" de Didier Van Cauwelaert : les aventures rocambolesques d’un justicier et d’une vieille dame
©

Atlanti-Culture

De l’humour et de l’émotion dans un récit mené tambour battant.

Marie Cosson

Marie Cosson

Marie Cosson est chroniqueuse pour Culture-Tops. 
 

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.). 

Voir la bio »

"La personne de confiance" 

de Didier Van Cauwelaert 

Albin Michel, 208 pages 

RECOMMANDATION
Bon


THÈME
 Le narrateur Maximilien Médard -dit Max- travaille à la fourrière. Conducteur grutier, il embarque un jour une Rolls Phantom sans se rendre compte qu’il y a à son bord une vieille dame qui geint. Cette femme, c’est Mamie Larmor, la fondatrice de la biscuiterie bretonne du même nom, celle dont la photo orne tous les paquets de gâteaux de la marque. Que faire de cette encombrante passagère ? Commencent alors de rocambolesques aventures…

POINTS FORTS
- Un parti pris original: c’est Maximilien qui raconte à posteriori toute l’histoire lors d’un interrogatoire de police. Un long monologue dans lequel on ne fait qu’imaginer les questions posées par son interlocuteur.

- Le parler du narrateur est haut en couleurs : des tournures populaires, des images fortes, des récits menés tambour battant et des portraits que l’on n’oublie pas.

- De l’humour, de l’émotion aussi.

- Sous la gouaille, un regard lucide et parfois sarcastique sur notre société.

POINTS FAIBLES
- L’auteur en fait un peu trop parfois dans le franc-parler, ce qui peut paradoxalement créer un manque de naturel.

- Certaines situations sont peu vraisemblables…mais ce roman est plutôt à lire comme un conte, donc qu’importe.

EN DEUX MOTS 
La vieille dame qui est le personnage central du roman déborde de vitalité et rajeunit nos cœurs.

On retrouve dans ce conte de fées des temps modernes un peu de l’esprit fantaisiste du roman Le Vieux qui ne voulait pas fêter son Anniversaire de Jonas Jonasson.  Même si la jovialité bonhomme du narrateur est un peu trop appuyée parfois, et si certaines situations peuvent paraître invraisemblables, ne boudons pas le plaisir de nous laisser embarquer jusqu’à la fin, inattendue.

UN EXTRAIT
“Pourquoi j’ai réagi comme ça ? Franchement, je ne sais pas. Enfin, si. Les jeunes comme moi dont personne ne s’est jamais soucié, ça devient des tueurs, des vers de terre ou des justiciers. Je n’y peux rien, j’ai coché la dernière case. Non-assistance à personne en danger, désolé, je suis incapable. Surtout une vieille, moi qui n’ai jamais eu de grand-mère dans les familles où on me plaçait. Et le fait qu’une femme aussi costaud, une héroïne de guerre partie de zéro pour devenir la troisième marque de biscuits en France finisse gâteuse, en plus ça me bouleverse.” (P.29)

L'AUTEUR
Romancier prolifique, Didier Van Cauwelaert a reçu plusieurs prix littéraires, et notamment le Goncourt pour Un Aller simple en 1994. Il a travaillé aussi pour le cinéma, scénariste de deux films et réalisateur de J’ai perdu Albert, adapté d’un de ses romans.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !