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"L’or du chemin" de Pauline de Préval : un premier roman appliqué et sérieux. Mais manque un peu de folie
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Atlanti-Culture

Serge Bressan pour Culture-Tops

Serge Bressan est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).

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LIVRE

L’or du chemin
de Pauline de Préval
Ed. Albin Michel
146 pages
14 €.

RECOMMANDATION

BON

THEME

L’époque : le début du 15ème siècle, au temps de la Renaissance italienne. Le décor : Florence rongée par les rivalités explosives, les règlements de compte sanglants et les violences au quotidien. Là, un gamin de 9 ans, orphelin, déambule dans la ville. Il dessine un peu partout, quand l’envier lui prend. Il dessine avec un charbon de vigne, un pinceau en poil de chèvre et des pigments fabriqués avec des mousses ou des fruits... 

A tout juste 9 ans, il est apprenti chez le maître Starnina qui a repéré sa fougue et son habileté. Vite, il est à l’étroit dans cet atelier. A 16 ans, il est le premier assistant du maître qui l’envoie à Sienne où il va découvrir une autre forme d’art, avec Brunelleschi.

 De retour à Florence, encore tout ébloui par cet art nouveau de Sienne, il s’oppose à Starnina et, dans le même temps, tombe fol amoureux de Léonora, magnifique créature. Mais il y a problème : pas question pour le père de la jeune beauté, riche marchand de soie, de laisser sa fille partir avec le fils d’un teinturier. Pis : le père fait enfermer sa fille Léonora au couvent. Elle sera emportée par une épidémie de peste. 

Dévasté par la douleur et le chagrin, Giovanni quitte Florence et l’art. De longues années plus tard, il revient dans la cité florentine, reprend la peinture. Question : saura-t-il exprimer la lumière qui, elle seule, donnera vie à ses créations ?

POINTS FORTS

- La forme de « L’or du chemin » : roman initiatique, c’est une longue lettre écrite par Giovanni, le héros, et adressée à un destinataire dont l’identité est révélée en fin de livre…

- Le projecteur parfaitement dirigé par l’auteure sur ce monde de l’art du Quattrocento et les premiers temps forts de la Renaissance italienne.

- Les multiples niveaux de lecture possibles, tant pour un ado qu’un adulte : on peut y trouver la quête d’identité, l’histoire d’amour, la réflexion sur l’art,…

POINTS FAIBLES

-Quelques séquences à l’écriture par trop appliquée et précieuse.

-La sensation, à certaines pages et certains épisodes du roman, de facilité, de manque de profondeur.

EN DEUX MOTS

Un premier roman aussi sérieux qu’appliqué mais qui manque de folie.

UN EXTRAIT

 Ou plutôt deux:

« Vous avez déjà dû croiser de ces saints qui marchaient dans la rue sans porter d'auréole mais dont la lumière vous a plus impressionné que celle de tous les saints stéréotypés de la Légende dorée. C'est cette lumière que je voudrais réussir à rendre. Car alors, qui pourrait y résister? »

« Travaille. Les intuitions dernières ne sont données qu'à ceux qui s'y trouvent. Et pour s'y trouver, il faut rester au cœur de son travail. Quand ta pensée se trouble, quand le doute t'assaille ou le désespoir te saisit, laisse toi guider par les contraintes de ton art: elles te purifieront de tes passions et t'aideront à clarifier celles des autres. Le travail quotidien accompli aveuglément est la seule forme de prévoyance qui n'empiète pas sur les droits de Dieu ».

L'AUTEURE

Née le 1er mars 1985, Pauline de Préval est une journaliste et réalisatrice française qui a collaboré, entre autres, aux chaîne de télévision LCI et Histoire. Elle a publié deux documents : « Jeanne d’Arc, la sainteté casquée » (2011) et « Une saison au Thoronet, carnets spirituels » (2014). « L’or du chemin » est donc son premier roman..

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