Une étude américaine montre que 64% des chirurgiens plasticiens apprennent de nouvelles techniques en regardant des vidéos YouTube <!-- --> | Atlantico.fr
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Des opérations à ne pas reproduire chez vous.
Des opérations à ne pas reproduire chez vous.
©Reuters

Formation 2.0

Les pratiques les plus consultées en ligne sont les rhinoplasties et les procédures d'injection de Botox.

Internet est inondé de vidéos utiles sur tous les sujets. Cela va de faire cuire un œuf, à remonter un moteur  en passant par des conseils pour effectuer une rhinoplastie. Une enquête récente a montré que plus de la moitié des chirurgiens plasticiens avait consulté des vidéos YouTube afin d'apprendre de nouvelles techniques à essayer sur leurs patients.

Sur les 200 chirurgiens sondés, 64% répondent avoir appris des choses à partir de vidéos mises en ligne, souligne le docteur Anita Sethna de l'université Emory (Géorgie, Etats-Unis). Les pratiques les plus consultées en ligne sont les rhinoplasties et les procédures d'injection de Botox.

Si un tel sondage peut paraître alarmant, le docteur Michael R. Zenn, spécialiste en chirurgie plastique à l'université de Duke (Caroline du Nord, Etats-Unis), veut dédramatiser : "ces vidéos sont une simple pièce du puzzle." D'après lui, cela n'enlève rien à la formation très poussée des chirurgiens. De plus, traditionnellement, les chirurgiens paient pour assister à des conférences et pour regarder des vidéos du même type. Le visionnage d'une vidéo en ligne a le même objectif.

Le docteur Larry Mellick, professeur de médecine d'urgence et pédiatrie à l'université d'Augusta (Géorgie, Etats-Unis), encourage ses étudiants à consulter des vidéos sur YouTube avant de passer à la pratique. C'est un "outil incroyable", estime-t-il.

Mais d'autres professionnels ont tout de même émis des réserves. "Publier ces vidéos peut compromettre le professionnalisme des chirurgiens et encourager le public à pratiquer des opérations à domicile", expliquait une étude de 2012.

Pour Anita Sethna, internet est le "far west" de l'information. Selon elle, les sociétés médicales devraient contribuer à l'amélioration de ces vidéos et même lancer leur propre site.

http://theweek.com/articles/612018/worrying-rise-plastic-surgeons-learning-procedures-youtube

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