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Un croque-mort publie ses "perles d'enterrements"
©Reuters

Rires et larmes

Un croque-mort brestois vient de publier le récit de 15 ans de carrière. Il se rappelle notamment avoir dû exfiltrer une maîtresse éplorée pour éviter qu'elle croise la veuve "légitime" devant le cercueil du défunt.

A 38 ans, Guillaume Bailly a passé 15 ans à accompagner les familles après la perte d'un proche. Un métier qu'il a rejoint "par hasard" à la faveur d'une mission d'intérim, et qui n'est pas facile à porter. Il raconte notamment l'histoire de cette fille qui lui plaît et qui tourne immédiatement les talons quand vient le moment fatidique où il doit dire ce qu’il fait. Du coup, invité à un dîner, il se fait passer pour un astrophysicien ou un chômeur, pour éviter la gêne ou la cascade de questions.

"Mon livre, c’est un deal", dit-il. "Moi je vous livre mes meilleures anecdotes mais en échange vous arrêtez avec les clichés que vous avez sur le profession".

Et des anecdotes, il en a vécu ! Il parle de ce frère et cette sœur qui finissent par se battre au-dessus du cercueil de leur mère ; de ce rire nerveux qu'il a dû réprimer quand, à la fin d'une cérémonie, "les sifflements guillerets du Pont de la rivière Kwai" ont retenti, conformément aux voeux du défunt...

Autre anedocte amusante : une maîtresse en larmes qu’il faut exfiltrer fissa du salon où elle se recueille sur le cercueil de son amant à l’arrivée de la femme légitime...

Mais dans "Mes sincères condoléances" (paru en octobre aux Editions de l’Opportun), il raconte aussi les épreuves qui marquent à vie. Notamment la fois où il a dû "arracher un enfant mort des bras de sa mère, qui refusait de le lâcher, pour le mettre dans le cercueil".

Mais, prévient-il, "si les morts rentrent chez vous le soir, vous ne tenez pas longtemps dans le boulot". Quant aux gens qui embrassent ce métier après avoir vu la série Six feet under (qui raconte le quotidien d’une famille de croque-morts), ils "ne tiennent pas cinq minutes".

Lu dans Libération

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