Père inconnu, tentative de suicide... les bouleversantes confidences de Pascal Papé, l'ancien capitaine du XV de France de rugby

Dans "Double Jeu", un livre autobiographique qui paraîtra jeudi prochain aux éditions Michel Lafon, Pascal Papé, le deuxième ligne du Stade Français, a décidé de raconter pour la première fois son incroyable histoire. Celle d'un enfants de la Ddass devenu champion de rugby. Le sportif de 36 ans s'est confié à différents journaux français. Dans un entretien à L'Equipe Magazine samedi, il évoque son enfance douloureuse. "Je ne sais pas qui est mon père biologique, confie-t-il. "Et je m'en fous. Ma mère biologique est une femme qui connaît beaucoup de problèmes psychologiques : elle est souvent placée dans un centre psychiatrique, elle en sort, elle y retourne, elle est dans une vie de débauche. Pour pouvoir picoler, se droguer, elle se prostitue. Moi, j'arrive dans cette période-là. On ne sait pas de qui.".

Finalement placé à la Ddass, une famille le recueille. "J'ai sept mois et demi. C'est pourquoi, pour moi, je suis né à sept mois et demi". Il devient un des meilleurs rugbymen de France, finissant même capitaine de l'équipe de France. Mais les blessures sont toujours là. Le paroxysme de son mal-être survient en 2013. Gravement blessé au dos, il entame une descente aux enfers. "J’ai fait une dépression. Et je suis devenu fou", confie-t-il au Figaro. "Il n’y a pas d’autres mots. Je suis tellement épuisé que je n’ai qu’une envie : dormir pour de bon, ne jamais me réveiller. Je ne peux plus aller plus loin, je n’ai plus envie de me battre. Je m’entame les poignets et plutôt bien. Je m’étais toujours demandé «mais comment quelqu’un peut se suicider ?» Je ne me le dis plus. Tu atteins un état où tu ne peux pas te contrôler".

Miraculeusement sauvé par sa mère, Pascal Papé est interné en hôpital psychiatrique et commence à "accepter son histoire". Il souhaite désormais un changement de mentalités dans son sport. On nous prend souvent pour des machines. Et ça peut être dangereux. Chez nous, dans le rugby, c'est encore tabou de voir un psy, mais ce ne devrait pas être le cas".