La tête dans les étoiles
Microscope, le satellite français parti vérifier les théories d'Albert Einstein
Financé par le Cnes, le micro-satellite a été placé en orbite à 707 kilomètres de la Terre la semaine dernière.
Sa mission est ambitieuse : vérifier les prédictions d’Albert Einstein. Le satellite Microscope (MICROSatellite à traînée Compensée pour l’Observation du Principe d’Équivalence) a été placé en orbite à 707 kilomètres de la Terre la semaine dernière. Lundi dernier, il a commencé sa mission. L'engin va vérifier le principe d’"équivalence" entre gravitation et accélération sur lequel Einstein a bâti sa théorie de la relativité générale.
Le maître d’œuvre de Microscope est le Cnes (Centre national d’études spatiales), qui finance à 90 % le projet. L’ESA (Agence spatiale européenne) est partenaire. Le coût global de ce satellite, qui a été imaginé en 1999, est d’environ 130 millions d’euros. Le Cnes précise que Miscroscope "mesurera la chute libre de deux cylindres, l’un en platine, l'autre en titane. S'ils ne chutent pas de la même manière, comme prédit par certaines théories, cela serait un événement majeur de la recherche en physique !"
"Si Microscope trouve une violation du principe d’équivalence, cela sera un moment très important dans l’évolution de la physique", a souligné le physicien français Thibault Damour. "On saura que la théorie de la relativité d’Einstein n’est pas une description complète de la gravitation, qu’il y a de nouvelles forces qui contribuent à celle-ci."
S’il est envoyé si loin, c’est que dans l'espace, le micro-satellite français de 300 kilos pourra obtenir des résultats 100 fois plus précis que sur Terre. En effet, sur notre planète, l'atmosphère et les vibrations sismiques peuvent modifier les résultats.
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