En Colombie, la prolifération des hippopotames de Pablo Escobar est "hors-de-contrôle" et menace l'écosystème local<!-- --> | Atlantico.fr
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hippopotames Pablo Escobar Colombie environnement
hippopotames Pablo Escobar Colombie environnement
©RAVEENDRAN / AFP

Bombe à retardement

Les descendants des hippopotames du zoo privé de Pablo Escobar se sont multipliés au point de menacer l’écosystème local en Colombie, selon des informations de la BBC. 

La prolifération d'hippopotames en Colombie pose un dilemme majeur pour les autorités locales. Il s'agirait en réalité des descendants des hippopotames du zoo privé de Pablo Escobar. Selon les estimations et d'après des informations de la BBC, ils seraient une centaine et réputés très agressifs. Ils seraient notamment capables de couper en deux une barque ou de s'attaquer à un être humain. 
Ces hippopotames qui pullulent dans les fleuves colombiens sont bien loin de leur habitat naturel en Afrique. Ces animaux sont les descendants des quatre spécimens, trois femelles et un mâle, échappés du zoo privé de Pablo Escobar, après la mort du baron de la drogue qui avait été abattu par la police en 1993.
Dans la nature, les quatre animaux se sont adaptés à leur nouvel environnement. Ils représentent aujourd’hui la plus importante population d’hippopotames hors d’Afrique. Ils se sont répandus dans les zones humides au nord de Bogota, certains à plus de 150 kilomètres de leur lieu d’origine, où leur nombre commence à générer de nombreux problèmes. Ils sont une menace notamment pour les pêcheurs locaux. 
Comme toutes les espèces invasives, les hippopotames bouleversent également l'équilibre de l’écosystème. Ils font fuir des espèces déjà en voie d’extinction comme les lamantins, les caïmans et les loutres. 
Leurs déjections modifient la composition chimique de l’eau, favorisant la prolifération d’algues et de bactéries toxiques qui finissent par réduire la teneur en oxygène nécessaire à la survie de la faune locale. 
Lorsque ces hippopotames broutent le long des rivières et des fleuves, ils détruisent également les berges. Ils sont ainsi susceptibles de modifier le cours des rivières.
La chasse a été interdite. La stérilisation est un processus qui serait envisagé par les autorités pour lutter contre la prolifération de ces hippopotames dans les rivières colombiennes.  
Seules une dizaine de stérilisations ont pu être menées à bien. Une poignée d'hippopotames a également été capturée et transférée dans des zoos.
D'après une nouvelle étude américaine, si aucune mesure d’ampleur n’est adoptée, les descendants des hippopotames de Pablo Escobar seront près de 1.500 en 2040. La faune colombienne serait alors grandement menacée.
Avec ces animaux, Pablo Escobar a donc été responsable d'une bombe écologique à retardement.  
Ce groupe d'hippopotames importé à l'origine par Pablo Escobar dans son zoo privé il y a des décennies s'est multiplié et se propage maintenant à travers l'une des principales voies navigables du pays, la rivière Magdalena, selon les scientifiques. Les autorités n'ont pas été en mesure de les placer à temps dans des zoos lors de la mort du baron de la drogue. 
Le mois dernier, une étude publiée dans le journal Biological Conservation a déclaré que l'abattage des animaux était le seul moyen d'atténuer leur impact environnemental.
Les hippopotames sont également dangereux et figurent fréquemment sur les listes des animaux les plus meurtriers du monde. En 2016, leurs attaques ont provoqué la mort de 500 personnes en Afrique, selon des informations de la BBC.
BBC

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