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Carla, Michelle, Kate :
qui est la meilleure top-model ?
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Femmes actuelles

Des "premières dames" pas comme les autres ! Pendant que leurs maris se réunissaient cette semaine au G8, elles étaient sous le feu des projecteurs. Mais si Michelle Obama et Kate Middleton font décoller les ventes des vêtements qu'elles portent, "l'effet Carla Bruni" semble plus modeste...

Sandrine Pannetier

Sandrine Pannetier

Sandrine Pannetier est Directrice générale de Martine Leherpeur Conseil, bureau de tendances.

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Atlantico : Comment analysez-vous la représentation publique de Michelle Obama  et Carla Bruni ? La première booste les ventes des vêtements qu’elle porte, à l’inverse de madame Sarkozy pourtant ex-top model…

Sandrine Pannetier : Carla Bruni semble être rentrée dans un rôle qui ne ressemble pas forcément à sa personnalité de belle femme séductrice. On a l’impression qu’elle passe à côté de ce qu’elle est réellement : cela joue dans la manière dont elle porte ses vêtements et dans la manière dont les gens la perçoivent.

Il y a un manque de vérité chez elle : on a l’impression qu’elle essaie d’étouffer une forme de sensualité très forte. On sent que cette façon de rentrer dans des petites robes un peu rigides avec des ballerines plates vient casser ce côté sulfureux qui fait partie de sa personnalité. C’est peut-être lié à son époux : elle vient éteindre le côté « bling-bling » qu’on a pu reprocher à Nicolas Sarkozy.

Il n’en demeure pas moins qu’il lui manque une part de vérité. Par conséquent, ça donne moins envie aux consommateurs de s’habiller comme elle. Il lui suffit d’un petit cachemire gris et d’un jean pour être « canonissime ». Pourtant elle se maintient dans une rigidité, peut-être pour étouffer une partie de son passé arty, son sex appeal. Le fait de ne pas vouloir réactiver son passé sulfureux est finalement assez peu français : la parisienne est réputée pour sa sobriété, mais il y a toujours une prise de risque, une touche de « twist » qui rend la silhouette de la parisienne (et de la Française) remarquable et racée. Avec Carla, c’est trop parfait.

En comparaison, autant Carla Bruni n’est pas « vraie » et ça se sent, autant Michelle Obama est à fond dans une vérité par rapport à ce qu’elle est. Elle a un côté « business active » à l’américaine, avec des couleurs, des motifs et un certain mouvement. On peut aimer ou ne pas aimer les créateurs qu’elle porte, mais la manière dont elle s’habille lui ressemble. Cela peut expliquer son succès au près du public américain. La mode fonctionne sur l’inspiration : on a envie d’un créateur parce qu’on voit porter ses habits sur quelqu’un qui véhicule une certaine vérité ; on a donc envie de porter le vêtement pour ressembler à cette personnalité.

Différence notable entre la première dame américaine et son homologue français : Carla Bruni ne porte jamais de talon (sans doute pour ne pas mettre davantage en avant sa différence de taille avec Nicolas Sarkozy), alors que Michelle Obama assume d’être un tout petit peu plus grande que son mari.

Et Kate Middleton ? Comment expliquez-vous qu’elle fasse décoller les ventes des vêtements qu’elle porte ?

C’est "l’effet princesse". C’est différent de "l’effet Première Dame". Nous ne sommes pas ici sur le même registre que Carla Bruni ou Michelle Obama. Kate Middleton est finalement plutôt comparable à Cendrillon. C’est une jeune fille en fleur qui vit son rêve, pas une femme de pouvoir. On ne peut pas comparer une princesse à une reine.

Par ailleurs, on a encore en tête l’image de Kate Middleton avant qu’elle ne soit princesse : elle se permet de porter des bottes, des décolletés, toutes sortes de choses que ne pourrait pas se permettre une reine ou Carla Bruni, même si je pense que madame Sarkozy pourrait tout de même aller plus loin et assumer un petit peu plus le « twist » qu’elle porte en elle.

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