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Cap maintenu

Edouard Philippe : "On ne va pas annuler les hausses de carburant"

Interrogé mercredi matin 14 novembre sur RTL, le Premier ministre a maintenu et défendu ses positions, annonçant des mesures pour soutenir les conducteurs. Mais aussi d'autres qui risquent de créer de nouvelles polémiques.

Mis sous pression par la grogne des gilets jaunes, le Premier ministre Edouard Philippe est venu défendre sa politique sur les antennes de RTL. Et comme il l'a affirmé, le gouvernement n'entend pas faire machine arrière :

"On ne va pas annuler les hausses de carburant, on ne va pas annuler la taxe carbone, on s'est engagé [sur ces mesures] lors de la campagne présidentielle. J'observe d'ailleurs que le Président de la République s'est engagé [...], comme tous les autres candidats qui semblent l'oublier aujourd'hui, à organiser un système où on va progressivement faire peser sur le pétrole, et donc sur le carbone, et donc sur la pollution, une partie des prélèvements fiscaux, plutôt que sur le travail. C'est notre objectif. C'est ce qui a été assumé. C'est un des moyens de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, contre les émissions de dioxyde de carbone, contre le réchauffement climatique. Donc nous n'allons pas changer de pied, nous n'allons pas renoncer à être à la hauteur de cet enjeu qui est considérable."

Afin de répondre aux inquiétudes des Français, il a annoncé quelques mesures pour les soutenir, tout d'abord financièrement : 

"Faire en sorte que le chèque carburant (mis en place dans les Hauts-de-France) puisse être défiscalisé. Nous allons aussi défiscaliser les aides au covoiturage."

Il a aussi annoncé qu'il comptait élargir le "chèque énergie" : 5,6 millions de foyers seraient concernés, contre 3,6 aujourd'hui. Et s'est enquit du problème des "gros rouleurs" :

"Pour les gros rouleurs, ceux qui font 60 ou 70 km par jour, on va élargir les indemnités kilométriques, pour les petites cylindrées."

Mais ces aides ne doivent pas, selon le Premier ministre, entravé la transition écologique souhaitée. Il a donc annoncé qu'il encouragerait la conversion écologique :

"Nous allons développer massivement la prime à la conversion. Pour les 20% des Français les plus modestes, la monter à 4 000 euros, pour des véhicules d’occasion, moins consommateurs."

Autre mesure, celle de la prochaine disparition du chauffage au fioul, thème non abordé jusqu'ici :

"Nous voulons faire en sorte qu'à la fin du prochain quinquennat il n'y ait plus de chaudière au fioul"

Enfin, en prévision de la manifestation du 17 novembre, Edouard Philippe a mis en garde les manifestants qui envisageraient de "mettre le bololo" et leur a demandé de respecter la loi : 
"Il y a un droit à manifester, il faut le respecter. Mais cela passe par des déclarations. La loi s’applique. L’entrave à la circulation sera sanctionnée."

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