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« Quoi qu’il en coûte » ?

Covid-19 : Thierry Breton confirme que les dettes des Etats ne seront pas annulées

Le Commissaire européen à l'Industrie était invité sur BFMTV et RMC ce lundi 15 février. Thierry Breton a précisé que la Commission européenne n'annulera pas les dettes accumulées par les Etats lors de la crise du Covid-19 mais que des instruments seront mis en place pour la rendre plus supportable.

« Il n'y a pas un pays qui a le premier sou pour ça, tous les pays sont obligés de s'endetter pour faire face à cette situation considérable. Cette dette qui est constituée maintenant ne sera pas annulée, toutes les dettes sont faites pour être payées. Il y a effectivement la dette qui a été accumulée souvent par laxisme et il faudra qu'elle soit remboursée dans les délais impartis et puis il y a cette situation inédite qui est la situation que nous traversons [...] où il s'agit de sauver l'humanité. Et donc là il faut se donner tous les moyens d'un point de vue de la santé et d'un point de vue économique et social ».

Si cette seconde dette lui semble tout à fait légitime et qui représente selon les pays entre 20 et 30% du PIB, la Commission va aider les pays membres à la rembourser. Les remboursements seront allongés dans le temps pour la dette contractée auprès des institutions européennes.

« Pour cette dette, ce qu'on va faire nous à la Commission européenne qui prenons une lourde charge, on va avoir des maturités c'est-à-dire des délais de remboursement très longs parce qu'on sauve deux générations, donc la maturité ce sera une trentaine d'années ».

La Commission européenne va déployer des instruments pour alléger le poids de cette dette sans que les Etats membres n'augmentent leur fiscalité ce qui serait désastreux pour la reprise économique.

« On va avoir des ressources propres, par exemple sur le numérique, on n'a pas de taxe actuellement [...] mais une partie importante de cet impôt va être mobilisé pour payer cette dette. On parle aussi de la taxe carbone aux frontières. Nous avons l'ambition d'être un continent zéro carbone en 2050 donc les produits qui viendront et qui ne respecteront pas nos normes seront taxés. C'est un impôt qui ne sera pas payé par nos concitoyens européens. On a un certain nombre d'instruments de cette nature et qui vont contribuer sur les 10, 20, 30, 40 ans à rembourser cette dette inédite ».

Thierry Breton s’est aussi confié sur la crise sanitaire. Il s’est félicité des efforts de l’Europe sur la stratégie vaccinale. Il a rappelé qu' « en moins d'un an, on aura cinq vaccins qui fonctionnent » en Europe. Selon lui, « le problème, ce n'est plus le vaccin, c'est la fabrication ».

Il a également précisé qu'il réfléchissait à « une palette de propositions » pour pouvoir voyager cet été en Europe.

Selon Thierry Breton, l'Union Européenne, grâce aux accords avec les laboratoires pour les livraisons de vaccins, a « gagné la guerre » de la vaccination au niveau international. Il assure que tous les Européens qui le veulent pourront être vaccinés avant la fin de l'été. Il travaille à la mise en place d'un dispositif, qui inclue un certificat de vaccination, pour permettre aux Européens de voyager à nouveau de manière sereine.

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