Zahia : ne la regardez pas dans les yeux !<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Zahia : ne la regardez pas dans les yeux !
©

Revue de presse people

De la soie, du brocard, de la dentelle et, au milieu du tumulte de la fashion week : la chute de reins de Zahia. L’ex-call girl a épaté le monde de la mode en présentant sa collection de dessous pas très chics. Renaud, lui, a pris la défense d'une autre blonde, son ex-femme...

Astrid Eliard

Astrid Eliard

Astrid Eliard est journaliste et écrivain. Elle est auteur de Nuits de noces, et de Déjà l’automne (Mercure de France).

Voir la bio »

L’événement people de la semaine tient en deux syllabes. Zahia. Qui a réussi sa reconversion, qui a été adoubée par le pape en personne (en matière d’élégance au moins) : Karl Lagerfeld. Qui fait parler d’elle par son talent, rien que son talent, et pas du tout pour sa plastique moulée au bistouri… euh, en fait, pas tout à fait, la preuve en photos, où elle apparaît presque nue, dans Gala, Be, Grazia, ELLE, VSD. Bref, c’est un grand chelem pour Zahia. Carla, Nadine et Rachida – l’ex-garde des sceaux a pourtant une actu people brûlante, elle serait en pleine love story avec Vincent Lindon… -  pourraient presque aller se rhabiller. 

Le glamour selon Zahia

Selon ELLE, la fausse blonde, qui avait servi de cadeau d’anniversaire à Fanck Ribéry, a su passer avec brio du "glauque au glamour", en présentant sa collection de lingerie au très classieux palais de Chaillot. Glamour, un buste de Zahia en chocolat blanc pour appâter les journalistes ? Glamour, des mannequins mi-barbie, mi-soubrettes, posées sur des socles tournants ? "La collection est un condensé de tous les fantasmes de grande petite fille perverse, à la limite du baby porn", analyse une journaliste dans Be. Grazia n’est pas dupe non plus : "Le défilé évoque surtout la version petit bras d’un show Victoria Secret." Glamour, la comparaison avec Coco Chanel ? Celle qui chanta un temps dans les cabarets pour les militaires doit se retourner dans sa tombe…

Cette semaine, Zahia est scrutée sous toutes les coutures. Est-elle un imposteur, un feu de paille, une Loana de plus, une vraie créatrice de mode ? Le plus drôle, c’est qu’elle embarrasse les journalistes, qui ne savent pas où la caser. Tous ont vu l’interview désastreuse qu’elle a donnée à M6, et où elle n’est pas fichue de dire deux mots sur la collection qu’elle vient de créer. Dans le doute, ELLE et VSD se raccrochent à l’avis du kaiser. En matière de style,Karl Lagerfeld ne se trompe jamais, si ? Lui, à qui on doit les photos du dossier de presse de la collection, voit en elle "l’héritière d’une "tradition très française de la galanterie"" (lu dans VSD). Ça saute tout de suite aux yeux quand on voit le modèle pompeusement intitulé : "Danse de la nymphette émue". Il prétend également que chez Zahia : "rien n’est vulgaire" (lu dans ELLE). Rien. Ni le fait divers qui l’a rendue célèbre, ni sa vision de la femme, emballée de satin rose comme un paquet cadeau.

Pas très chic, très très choc 

On profite de cette revue de presse inaugurée sous le signe du style et de l’élégance pour vous dire un petit mot sur Nadine Morano. La ministre chargée de l’Apprentissage et de la formation professionnelle fait la une de VSD, tout de même ! Mais pas pour la fashion week, vous imaginez bien. Christelle Bertrand en dresse un portrait presque burlesque, sous le titre "La chauffarde de la République". On y apprend que son escorte a renversé un piéton, qui aurait passé, selon le Canard Enchaîné,  deux jours dans le coma, information qui fait pousser à la ministre des cris d’orfraie : "N’importe quoi !". "Elle est comme ça, Nadine, elle s’arrange avec la vérité", précise l’article qui cite plus loin un conseiller ministériel : "Elle a un déni de réalité hallucinant". Quoi d’autre ? On apprend qu’elle tape très vite sur un clavier, tellement vite, qu’elle veut même en faire la démonstration à la journaliste. Et puis, qu’elle est très fâchée avec la syntaxe, avec une citation digne du petit Gibus de la Guerre des Boutons.

Bon chic bon genre

Ah, c’est sûr, tout le monde ne peut pas être comme la toujours chic Carla Bruni-Sarkozy. Avec son langage policé, ses robes sages, ses ballerines vernies, ses chignons stricts. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu de nouvelles de la première dame. On apprend dans Voici qu’elle a présenté Giulia à Claire Chazal et Laurent Delahousse, histoire de détendre l’atmosphère avant l’interview présidentielle du dimanche 29 janvier… Sinon, c’est une Carla très officielle qui apparaît dans Gala et Paris-Match. On la voit accueillant le couple Ouattara à l’Elysée, ou parrainant un concert à l’Opéra royal de Versailles au profit de sa fondation, accusée ces jours-ci d’avoir reçu 3,5 millions de dollars du Fonds mondial contre le Sida au mépris des procédures légales. Pour Gala, ça ne fait aucun doute, la première dame est "l’atout du futur candidat Sarkozy". Non seulement elle l’a éduqué en lui montrant des films de Pasolini, mais en plus elle joue un rôle de "pacificatrice" qui "séduirait une opinion brutalisée par la crise". Ce n’est pas du tout l’avis de Benjamin Locoge de Paris-Match, qui assure que la première dame serait au contraire un boulet pour le candidat. "Plus je me montre à ses côtés, plus il baisse dans les sondages", estime Carla Bruni-Sarkozy en off. Et si elle veut participer à l’effort de guerre, ça sera à la maison, le moins possible en public, analyse l’article. On apprend enfin que la première dame a un nouvel album sur le feu, prépare des concerts pour décembre… bref, qu’elle en a ras le bol d’être première dame ? Qu’elle ne croit pas à la réélection de son mari ?

Renaud vit caché

Bon, sinon, au milieu de Zahia et de toutes ces frivolités de la fashion week, on tombe sur la petite mine de Renaud, qui parle enfin. Celui qui se terrait dans le silence, laissant s’écharper par médias interposés son frère Thierry Séchan, et son ex-femme, Romane, a reçu Paris-Match, chez lui, dans le Lubéron. Le visage marqué, mais souriant, il pose avec son chien. Alors, comment va-t-il ? Il dit qu’il est « à l’eau » et qu’il récupère, petit à petit, sous le soleil de L’Isle-sur-la-Sorgue… mais la tristesse, c’est coriace. « J'ai ce mal-être depuis très longtemps, bien avant Romane. J'ai du mal avec la vie, point final. », dit-il. Et puis, il en a gros sur la patate. Il a été très blessé par les insultes que son frère a proférées contre Romane, avec qui il garde de très bonnes relations. Il voudrait qu’on lui foute la paix, qu’on cesse de le plaindre : « Ceux qui prétendent m'aider en disant : "Le pauvre Renaud, il est malade, il est dépressif, il est alcoolique", ne me font aucun bien. C'est tout l'inverse. » A bon entendeur…

Bon, sinon, on vous a gardé le meilleur pour la fin. Une interview d’Andie McDowell, parue dans ELLE. Du caviar ! Après Zahia et toutes ces frivolités de la fashion week, heureusement que l’égérie de L’Oréal est là pour nous recentrer sur des vrais sujets. "Ouvrir son cœur", par exemple, ça c’est fondamental. Dans le magazine, elle pose en compagnie de sa fille, une magnifique brune aux yeux bleus, qui suit les pas de maman dans le mannequinat. Magnifique ? Disons "très belle intérieurement", rectifie Andie McDowell. Parce qu’il n’y a que cette beauté-là qui compte. On vous laisse méditer là-dessus.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !