Ressources humaines : Macron piètre manager ; Mélenchon derrière la sortie d'Aude Lancelin du Média ; surveillance discrète des écoles musulmanes par l'Education Nationale ; le directeur de Frontex favorable au renvoi des migrants dans leur pays d'origine<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue des hebdos

Et aussi : Marianne déplore les ravages des obsédés de la race

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Macron ne sait pas gérer les ressources humaines

L'Express a la dent dure contre Emmanuel Macron (UNe + dossier de 11 pages) : "Le 7 mai 2017, les Français ont élu un président de la République qui n’avait dirigé que sa secrétaire, à la banque Rothschild, et un cabinet ministériel, à Bercy. Deux ans plus tard, la gestion des ressources humaines est le talon d’Achille d’Emmanuel Macron. Il ne sait ni embaucher, ni manager, ni virer. La faiblesse des RH se voit à chaque remaniement ministériel. Elle se sent à chaque départ de collaborateur de l’Elysée. Ils sont combien à quitter le palais ? 17. C’est beaucoup et eux-mêmes s’étonnent d’être si nombreux. Tous se sont retrouvés à l’Elysée, le 8 avril, à 19h30, pour un pot de départ. A l’initiative d’Emmanuel Macron..."

Le cas Benalla ne serait donc que l'illustration d'un mal endémique "On croyait qu’Alexandre Benalla – un collaborateur recruté sans discernement, travaillant sans contrôle, licencié trop tard – était une exception. C’est juste une caricature, la traduction pathologique d’une difficulté réelle." 

Mélenchon reprend Le Media

Aude Lancelin évincée de la direction du Media accuse Gérard Miller d'avoir fomenté un putsch. Mais, en fait, selon Le Point, "pour un responsable de La France insoumise, la raison du limogeage est politique : Jean-Luc Mélenchon a repris le Media en main. Il n'était plus en mesure d'imposer quoi que ce soit à Aude Lancelin, forte de ses résultats".

Lancelin paierait le fait d'avoir soutenu les gilets jaunes plutôt que de mettre en avant le mélenchonisme.

Contrôler les écoles musulmanes

"L'Etat serre la vis aux écoles musulmanes" selon l'Express (4 pages) : Une guerre qui ne dit pas son nom et dont les protagonistes – le ministère de l’Education nationale d’un côté, les dirigeants des écoles musulmanes hors contrat de l’autre – n’ont pas très envie de parler. Les uns redoutent d’être accusés d’acharnement, les seconds de trop attirer l’attention. Mais les faits sont là. (...) Avec un objectif revendiqué : empêcher les dérives communautaristes et les risques de radicalisation. Et un danger : braquer encore un peu plus une communauté musulmane qui se sent déjà trop souvent pointée du doigt".

"Depuis quelques mois, les contrôles des écoles confessionnelles se sont multipliés (...) Les représentants de l’Etat arrivent à 10 ou 15. Il y a des inspecteurs de l’Education nationale, un ou plusieurs employés de l’Urssaf, des agents de la préfecture et des représentants du ministère de l’Intérieur".

Frontex et les migrants illégaux

"Renvoyer un migrant irrégulier d'un Etat de l'UE dans un autre Etat de l'UE, dans l'espace de libre circulation, n'a aucun effet dissuasif. La dissuasion, c'est quand le migrant, qui a du débourser de 3 000 à 5 000 euros, s'est placé entre les mains de criminels, a mis sa vie en danger, a traversé le Sahara et la Méditerranée, est contraint finalement de retourner à la maison en Afrique" estime Fabrice Leggeri, directeur de l'agence européenne de contrôle des frontières, Frontex dans Le Point (4 pages).  L'an dernier 14 000 personnes ont été reconduites.

Les obsédés de la race

Un dossier d'une dizaine de pages à lire dans Marianne : "L'offensive des obsédés de la race, du sexe, du genre, de l'identité... Ils importent le politiquement correct américain, ils font interdire des oeuvres d'art, ils veulent en finir avec l'universalisme" dénonce Marianne qui ajoute : "Les signaux sont nombreux qui montrent qu’un nouveau militantisme antiraciste confinant au racisme se propage dans notre société. Universités, syndicats, médias, culture, partis politiques... Ce courant de pensée né aux Etats-Unis “colonise” tous les débats".

"Sans que le grand public y prête encore attention, ces activistes, dont l’antiracisme confine souvent au racisme, conquièrent régulièrement de nouvelles organisations, comme le Planning familial, Act Up, qui lutte contre le sida, ou le syndicat SUD. Il ressort de l’enquête de Marianne que ces militants pointent également le bout de leur doctrine au Mouvement des jeunes socialistes, à la CGT,à la Ligue des droits de l’homme, dans les médias « progressistes » et dans les départements universitaires de sciences humaines".

Marion Marechal : ni Frexit, ni populisme

Dans un long entretien dans Valeurs Actuelles (10 pages), Marion Maréchal exprime des réserves face au Frexit : "Le Frexit ne pourrait être que le dernier recours. Avant de brandir cette menace ultime, la France doit choisir de défendre ses intérêts nationaux en engageant un rapport de force qui la placera comme l’aiguilleur d’un cap européen dans lequel chacun pourrait s’accorder autour d’avantages partages, car la majorité́ des pays de l’Union n’ont pas intérêt à ce que celle-ci s’effondre". 

Maréchal se dit conservatrice tout en considérant que ce courant est mort : "Je suis conservatrice dans ma façon de voir le monde, car je crois au bienfait de conserver ce que nos pères ont patiemment construit de beau, de juste et de vrai. (...) J’ai également conscience qu’en France le conservatisme, en tant que courant politique, est mort et enterré depuis la IIIe République. Il s’était largement construit dans la contre- révolution, intrinsèquement liée au catholicisme français. "

Elle ajoute « Je crois qu’on ne peut pas gagner en s’adressant seulement aux classes populaires » et sur Viktor Orban : « je ne suis pas sûr qu’on puisse appliquer le modèle politique hongrois à la France »

 Elle conclut en parlant de la montée de l'islamisme : " Quel va être le devenir d’une société où l’islam peut potentiellement devenir majoritaire?  Je ne veux pas que la France soit le nouveau Kosovo. Voilà la grande angoisse qui m'anime."

Macron pas content de Collomb

« Le président de la République est furieux de l’interview accordée par Gérard Collomb (photo) au Point », dit un proche du chef de l’Etat. Il n’apprécie pas que le maire de Lyon (...) le « juniorise », comme si c’était lui, Collomb, qui l’avait découvert.

Philippe se défend

Edouard Philippe aurait été selon Le Canard Enchaîné « injoignable pendant une bonne partie de la journée » du samedi 16 mars, le jour où les gilets jaunes ont ravagé et incendié les Champs-Elysées. En fait, souligne l'Express, des photos de vidéosurveillance prises ce jour-là et diffusées par Matignon montrent que le chef du gouvernement arrive à son bureau "en fin de matinée" et le quitte "en toute fin de journée".

Glucksmann ne connaît pas le PS

Dans un meeting à Toulouse, Raphaël Glucksmann (tête de liste du PS pour les élections européennes) a déclaré : « Je suis fier de partir à la lutte avec le parti de Jaurès, le parti de Blum, le parti de Mendès, le parti de Rocard. » L'essayiste a, par erreur, intégré Mendès France au PS, et volontairement fait l'impasse sur François Hollande, en oubliant de mentionner François Mitterrand, fondateur du parti.

Valls seul contre tous

"Avec ses atouts et ses faiblesses, Manuel Valls ne laisse personne indifférent. Au milieu des sept autres candidats à la mairie, il détonne, intrigue, plaît, enthousiasme, irrite, fait enrager" mais il aurait du mal face aux séparatistes, à la droite, et aux socialistes catalans raconte Le Point (4 pages) à propos de sa candidature à la mairie de Barcelone qui a besoin de rebondir : c'est "la ville d'Espagne où augmentent les plus les délits (+17,2% l'an dernier)".

Le prince et la fraude fiscale

Le dossier (12 pages) à la Une de l'Obs revient sur "les montages imaginés par le vaste système international de fraude fiscale d’Henri de Croÿ pour les entrepreneurs" via son groupe Helin, que l'Obs avait dénoncé en septembre dernier. Un "prince" belge qui possède un château dans la Nièvre via des sociétés écran. Le prince parle lui d'optimisation fiscale. L'hebdo précise que "Le principe de base était l’émission de fausses factures par des entités du groupe Helin, afin de réduire le bénéfice donc l’imposition des sociétés françaises".

Selon les informations de l'Obs, le Parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire visant le groupe Helin pour « blanchiment de fraude fiscale »

En plongeant dans l’exceptionnelle documentation fournie par les « Dubaï Papers » – 200 000 fichiers, mémos, mails, lettres et télécopies –, « l’Obs » et la cellule investigation de Radio-France ont pu décortiquer les mécanismes de cette tentaculaire « lessiveuse » et les ressorts psychologiques de ses clients, riches héritiers, patrons de PME florissantes et notables respectables, qui ont franchi la ligne jaune dans un seul but : échapper à l’impôt.

Exemple : "Laurent (le prénom a été modifié) dirige une centaine de magasins spécialisés dans la literie. En 2007, il a vendu sa marque à Helin. Pour que ses magasins puissent continuer à l’utiliser, il versait des royalties à Helin correspondant à 0,5 % du chiffre d’affaires trimestriel. Après un passage de l’argent dans plusieurs sociétés du groupe Helin, des Pays-Bas à Hongkong, Laurent récupérait 90 % de la somme sur un compte ouvert à la banque Edmond de Rothschild au Luxembourg, moins 10 % de frais prélevés par Helin. La manœuvre a pris fin en 2010."

Drogue livrée à domicile

"Un appel téléphonique ou un texto pour passer commande et, quelques dizaines de minutes plus tard, un coursier arrive, sans sushis ni pizza, mais avec les stupéfiants de leur choix" Voilà la nouvelle économie de la drogue selon l'Express : " A l’aide de véritables call centers, l’uberisation du marché de la cocaïne, du cannabis ou de l’ecstasy est en passe de conquérir l’Ile-de- France, selon le dernier rapport du Sirasco, le service de renseignement de la police judiciaire"

Il y a un revers à la médaille : « On paie un peu plus cher, entre 10 et 20 %, détaille Maxime. Mais la concurrence entre dealers est aujourd’hui telle qu’ils proposent souvent des cadeaux ou des offres spéciales. »

L'Office des forêts en crise

"La situation économique de l’Office National des Forêts (ONF, 8 500 forestiers contre 12000 agents en 2002) est préoccupante depuis une bonne décennie, mais, après trois années d’un règne chaotique, l’Office est aux abois" s'inquiète l'Express. 

 Ses finances sont en effet mal en point : "En 2018, l'ONF affiche une perte de 5 millions d’euros pour un budget de 860 millions et frôle les 400 millions d’euros d’endettement". 

 Les temps ont changé, le marché aussi : "la vente de bois, qui engendrait 80 % des revenus de l’ONF en 1975, ne représente aujourd’hui plus qu’un tiers de son chiffre d’affaires" Ceci alors que "Pourtant, la France est le troisième pays d’Europe le plus boisé, derrière la Suède et la Finlande, et la filière fait travailler au total 400 000 personnes". 

La nouvelle présidente slovaque

A lire dans l'Obs, l'aventure de cette "Femme, novice en politique, partisane du mariage gay, pourfendeuse des oligarques corrompus, Zuzana Caputova (44 ans) a été élue contre toute attente à la tête de ce petit pays d'Europe centrale qu'est la Slovaquie. Une leçon pour tous ses voisins populistes."

Aller sur Mars ou pas ?

Des hommes sur Mars en 2033 espère la Nasa... Nous n'y sommes pas malgré la Une et le dossier du Point (15 pages). Il y a d'abord la durée du voyage : 210 jours selon la Nasa. De plus on ne peut lancer une fusée vers Mars que tous les 26 mois en fonction des positions respectives de Mars et de la Terre. Il faudra être motivé : impossible de faire demi-tour en cours de route. Une fois sur place, il n'y a rien sur Mars, donc ne pas oublier les provisions. Et pense que le retour sera deux fois plus long que l'aller : 13 mois ! Et plus dangereux, sans oublier qu'il faudrait un plein de carburant à fabriquer sur place.

Et si tout se passe bien techniquement, cel voyage dans l'espace en apesanteur, mettra à rude épreuve les organismes des astronautes : surdose de radiations, muscles qui fondent, os qui deviennent poreux, système cardio-vasculaire qui vieillit prématurément, cohabitation et isolement pendant deux ans, affaiblissement du système immunitaire etc.. Au point que l'astrophysicien Jean-Pierre Bibring s'interroge sur l'intérêt scientifique d'une telle mission, plutôt que des humains, envoyer des robots serait plus efficace.

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