Référendums proposés par Nicolas Sarkozy : l'opinion des Français<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
La question de la refonte du système d’indemnisation du chômage sera-t-elle l’objet d’un referendum ?
La question de la refonte du système d’indemnisation du chômage sera-t-elle l’objet d’un referendum ?
©Reuters

« Politico Scanner »

Officiellement candidat ce mercredi soir, le chef de l’Etat a déjà esquissé les grandes lignes de son futur projet. Avec notamment la volonté de replacer le peuple au centre du processus de décision politique.

Guillaume Peltier

Guillaume Peltier

Guillaume Peltier est député de Loir-et-Cher et vice-président délégué des Républicains. Il a été professeur d'histoire-géographie, chef d'entreprise et porte-parole de Nicolas Sarkozy.

Voir la bio »

Premier chantier ouvert par Nicolas Sarkozy, la question de la refonte du système d’indemnisation du chômage. Le moins que l’on puisse dire c'est que les Français sont symétriquement partagés sur l’idée de soumettre cette question à référendum : 45% sont pour, 45% sont contre. Dans le détail, 20% souhaitent « certainement » que cette mesure fasse l’objet d’un referendum et exactement autant « certainement pas ». Egalité parfaite aussi, 25/25 chez les « oui probablement » et les « non probablement ».

Sur le fond, l’idée d’obligation pour les chômeurs d’accepter une offre d’emploi pour lequel ils seraient qualifiés, proposée par le chef de l’Etat, séduit majoritairement l’opinion, à 63%.

Paradoxe, cette mesure est jugée irréaliste et inefficace par respectivement 55% et 49% des Français, alors même que la lutte contre le chômage est aujourd’hui la motivation principale des citoyens dans leur choix de vote le 22 avril prochain, (thème cité par un Français sur deux dans le sondage Sofres pour Dimanche plus, 12 février) et que maintenir l’emploi est la première préoccupation dans leur quotidien (Opinion Way-Fiducial-La Croix, 8 février). Comme si, concernant l’emploi et le chômage, malgré les attentes fortes des Français, une certaine résignation venait contrebalancer le volontarisme et l’action politiques. Une nuance toutefois : 42% des Français estiment cette mesure efficace.

Sur la question de l'immigration, deuxième sujet évoqué par le chef de l’État dans son interview au Figaro Magazine, la plupart des Français ne souhaite pas qu’une réforme du droit d’expulsion des étrangers en situation irrégulière soit soumise à référendum : 49%  y sont défavorables, contre 40% favorables. Mais s'ils sont mitigés sur la façon dont la réforme est présentée, les Français (59% d'entre eux) adhèrent à la mesure en elle-même qui consiste à réformer le droit, de façon à simplifier les démarches d’expulsion des étrangers en situation irrégulière. 32% y sont très favorables, 27% plutôt favorables, 13% plutôt opposés et 14% très opposés.

Enfin, Nicolas Sarkozy a réaffirmé son opposition au mariage homosexuel et à l'euthanasie, même si l’opinion y est majoritairement favorable (81% des Français sont pour "la possibilité pour le personnel soignant d’administrer des produits accélérant la mort à un patient atteint d’une maladie incurable, entraînant des souffrances et qui en aurait fait la demande").

A la question Êtes-vous favorable au mariage entre homosexuels ?  47% des Français interrogés répondent oui, 37% non. D’après l’institut TNS Sofrès, "Il existe un véritable clivage sur ce sujet puisque 61% des moins de 50 ans sont favorables au mariage entre homosexuels alors que 51% des 50 ans et plus y sont opposés. De la même manière, 71% des sympathisants de gauche sont favorables au mariage entre homosexuels, alors que 63% de sympathisants de droite y sont opposés, dont 42% tout à fait opposés". En somme, si une majorité y adhère, le noyau dur de l’électorat de Nicolas Sarkozy y est très largement opposé.

(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !