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Quand le pré carré tourne rond et quand la jungle se fait parisienne : c’est l’actualité des montres en mode pascal
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Mais aussi la naissance d’une nouvelle icône horlogère, le bronze noirci d’un rock’n’roll horloger et des vacances chronographiques en rose doré…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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HUBLOT : Aiguilles, guitares et rock’n’roll…

Comment, vous n’êtes pas « wild » ? Le concept ne se laisse pas facilement définir, mais on le comprend mieux si on est légèrement tatoué, en selle sur une Harley-Davidson ultra-« customisée » ou avec une guitare électrique entre les mains – c’est assez segmentant, mais très efficace. Au poignet, forcément, la nouvelle Classic Fusion « Wild Customs » (nom d’un néo-luthier particulièrement disruptif). Au programme, une série limitée (2 x 100 pièces) de montres en bronze noirci ou en titane vieilli (45 mm), avec des gravures à base de têtes de mort et de volutes Art déco et une aiguille des secondes verte, finement électrisée en éclair. En prime pour les amateurs, un plectre assorti à la montre (bronze noirci ou titane vieilli) et un écrin qui décoiffe – le tout en vente exclusive à la boutique parisienne Chronopassion (271, rue Saint-Honoré 75001 Paris). Horlogerie suisse, rock’n’roll et innovation à l’avant-garde des nouvelles cultures urbaines : Laurent Picciotto, le fondateur de la boutique, cumule toutes ces passions en plus de quelques autres. Créateur éclectique et militant dilettante de la belle horlogerie rupturiste [c’est lui qui a introduit les premières montres de Richard Mille sur le marché parisien], audacieux ne reculant devant aucune émotion et aventurier du temps toujours dans le bon tempo, il ne pouvait qu’opérer une fusion inventive de tous ses univers de référence : les fous d’horlogerie sont toujours de grands enfants…

SAINT-HONORÉ : Les rondeurs sympathiques d’une jungle parisienne…

Une bien jolie montre, qu’on imagine au poignet de bien jolies dames : cette Opéra « Tropical Time » de la maison indépendante française Saint-Honoré ne saurait renier l’identité tricolore de son style indéniablement parisien. Avec le retour du printemps, le besoin de nature se faut pressant : le cadran s’est teinté de jungle pour exprimer dans ses ramures guillochées une vraie envie de fraîcheur. Quatre index en acier équilibrent le cadran de ce boîtier de 33 mm, équipé d’un mouvement électronique pour n’avoir aucun souci de remise à l’heure. Il y a de sympathiques rondeurs et de belles courbes dans les volumes de cet opéra de verdure. « Made in France », nous dit ce cadran : comment pourrait-on en douter ?

GIRARD-PERREGAUX : Une envie de renaissance…

Attention, icône en formation ! Issue d’une ancienne lignée horlogère, la Laureato de Girard-Perregaux a été récemment restylée et relancée, en s’imposant d’emblée par les « reines » des vitrines contemporaines, dans un goût qui n’est pas sans rappeler les superstars actuelles de l’horlogerie (la Nautilus de Patek Philippe ou la Royal Oak d’Audemars Piguet) – mais c’est bien normal puisque ces montres sont nées, comme la Laureato, dans les années 1970. Dans cette version « Earth to sky », qui sonne comme un élan de la Terre vers le ciel, on aime la céramique noire intelligemment satinée (pas trop brillante) d’un boîtier de taille raisonnable (42 mm), l’alternance des lignes tantôt rondes, tantôt octogonales, qui créent des volumes très agréables à l’œil, le bleu d’un cadran « squeletté » (dépouillé pour ne laisser que l’essentiel) qui révèle les secrets d’un mouvement automatique authentiquement « manufacture » et le style masculin résolument sportif mais élégant de l’ensemble. Il y a dans cette montre une grande fraîcheur printanière et une netteté qui en disent long sur l’impatience de la collection Laureato à s’imposer aux premiers rangs des futures icônes horlogères des années 2020…

Gc (GUESS) : Un air de v acances chronographiques…

La collection Gc est l’interprétation des tendances de la mode horlogère, avec une touche suisse qu’on retrouve dans le mouvement, mais aussi dans les détails de finitions très professionnelles de chaque montre. Gc, c’est aussi la traduction horlogère de la célèbre griffe de mode Guess. Cette Structura Ultimate reprend ainsi l’esprit des chronographes traditionnels, mais dans un style un peu plus enlevé (cadran bleu, touches de rose doré, poussoirs amusants, lunette « canon de fusil », etc.) qui rajeunit l’ensemble. Pour moins de 500 euros, ce sera une excellente montre de vacances, fiable comme une montre suisse, mais personne ne viendra vous couper le bras pour vous la voler…

BODET : Le pré carré d’un horloger qui tourne rond…

Vous ne connaissez sans doute pas la marque horlogère Bodet, fondée en 1868, mais vous avez forcément regardé l’heure sur un cadran Bodet, que ce soit sur le clocher d’une église, dans une gare, dans un aéroport ou dans un stade : Bodet est le leader français [et probablement européen] de l’horlogerie « monumentale ». La marque se lance à présent dans la montre-bracelet, avec un modèle B480 inspiré à la fois par le boîtier carré d’une horloge des années 1970 et le cadran ultra-minimaliste d’une autre horloge, celle-là des années 1960. Le résultat est une montre très contemporaine dans sa sobriété, avec un mouvement automatique de qualité et un prix on ne peut plus raisonnable (environ 860 euros). Quel dommage que, pour parfaire cette expression d’une certaine idée française de la montre, ce mouvement automatique ne soit pas… français – mais il n’en existe plus sur le marché. 

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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