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NKM et Macron même combat ? ; Najat Vallaud-Belkacem et Valls : lui, c'est lui, moi, c'est moi ; le cancer du sein, une véritable épidémie...
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Revue de presse des hebdos

Sécurité, cancer, et guerre au propre et au figuré,(dont celle de l'école) composent le menu de vos hebdos cette semaine. Le Point a beau sacrifier à la tradition avec son numéro double "Spécial Vins" annuel, il est beaucoup question de guerre et de mort dans le mag qui pose la question : "De quoi meurt on en France ?" Pas de surprise : le cancer est la première cause de mortalité dans notre pays.

Anita Hausser

Anita Hausser

Anita Hausser, journaliste, est éditorialiste à Atlantico, et offre à ses lecteurs un décryptage des coulisses de la politique française et internationale. Elle a notamment publié Sarkozy, itinéraire d'une ambition (Editions l'Archipel, 2003). Elle a également réalisé les documentaires Femme députée, un homme comme les autres ? (2014) et Bruno Le Maire, l'Affranchi (2015). 

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Avec 159 172 cas sur 556 218 décès recensés, le cancer est la première cause de mortalité en France. Les maladies cardio vasculaires occupent la deuxième place de ce triste classement avec 108 862 cas... En Occident le cancer du sein "explose" depuis quelques décennies ;"c'est le premier cancer féminin au monde..En France, en 1980, ce cancer touchait 21.000 femmes. Aujourd'hui elles sont presque 49.000. C'est  presque une épidémie ", rappelle dans l'Obs le lanceur d'alerte André Cicolella, chimiste, toxicologue, professeur à Sciences Po Paris, ", qui publie un essai  sur ce sujet aux Editions Petits Matins. Cicolella  qui est l'origine de l'interdiction du bisphénol A dans les biberons, affirme que l'environnement joue un rôle à 70% dans l'explosion des cancers du sein . Pour lui, le même bisphénol, mais aussi les phtalates, parabènes, PCB, composés fluorés...massivement employées par les industries sont à mettre en cause..."Interdisons aux industries et aux agriculteurs de les utiliser et  nous commencerons à nous attaquer au problème...Le cancer du sein n'a rien d'une fatalité pour les femmes " affirme-t-il.. L'auteur met dans une moindre mesure en cause la pilule contraceptive et le traitement hormonal  de substitution." En somme, changeons notre mode de vie et tout ira mieux !

Najat Vallaud-Belkacem sur la sellette

C'est peu dire que Najat Vallaud-Belkacem n'a pas les faveur de Valeurs Actuelles qui ne manque pas une occasion d'étriller la ministre de l'Education sur la réforme scolaire .NVB, visage fermé, est en couverture du magazine qui relève qu'"un quart des  élèves qui sortent du collège, ne maitrisent pas les fondamentaux " et déplore que la manière dont on enseigne l'histoire, en rappelant que François Mitterrand disait qu'un" peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité" . CQFD .Mais les attaques les plus vives contre Najat Vallaud-Belkacem sont portée par François Xavier Bellamy, " philosophe, professeur, adjoint au maire de Versailles" à qui on pose la question " Quel regard portez vous sur Najat Vallaud-Belkcacem? Il répond :" ...Il est bien sur du devoir d'un ministre de porter une vision, une politique ; quand bien même on la désapprouverait, c'est son role .Mais avec Najat Vallaud-Belkacem, le projet disparait derrière le mensonge, le mensonge factuel, permanent, le mensonge  à l'état pur et en continu"...A la question  sur "un lien entre l'absence de culture et la violence....:  peut-on dire en songeant notamment aux attentats que la France vient de connaitre, qu'on a laissé se fabriquer une armée de barbares?", l'édile enseignant répond : "L'effondrement de la culture a nécessairement laissé une brèche ouverte à son opposée, c'est à dire la barbarie. Il est évident que le terrorisme islamiste prospère sur la crise de la culture que traverse notre pays..." Plus concrètement, F.X.Bellamy déplore le niveau des professeurs : "dans mon académie, des professeurs des écoles sont recrutés avec une moyenne de 4,3 sur 20 au concours". Alors bien sur pour ce professeur 2017 "est un rendez vous décisif, car l'école est dans un état d'urgence critique".

Des attaques, comme celles-là, la Ministre de l'Education, en a l'habitude. Elle accorde une interview à l'Obs, où elle revient sur l'enseignement de l'arabe : " J'ai voulu diversifier des langues vivantes...C'est un plus pour tous les élèves qui l'apprennent, comme pour ceux qui apprennent le chinois par exemple", explique-t-elle .Mais elle a conscience d'être " une cible" :" Ma présence à la tête de ce ministère a déclenché une succession de procès d'intention de la part de la droite et de ses relais d'opinion....Ils ont prétendu que je réduisais la place de la chrétienté dans les cours d'histoire pour élargir la part de l'islam...La vérité c'est que depuis le début, l'habituel procès en illégitimité que la droite se complait à faire à la gauche s'est doublé, me concernant d'un procès en insuffisante francité". Mais la Ministre a aussi divergences avec sa propre famille politique, voire avec son Premier ministre,- on l'a vu à propos du burkini, et du port du foulard à l'université, Manuel Valls étant partisan d'une stricte laïcité : "Manuel Valls a son identité politique, et moi, j'ai la mienne. Pour lui, l'essor de l'islam radical est le combat central. Pour moi, la société française est d'abord minée par le repli identitaire, le ressentiment à l'égard des musulmans. Je suis convaincue que donner la priorité à ce second combat est le meilleur moyen de faire durablement l'islam radical qui enfante des montres, le djihadisme, le terrorisme .Il y a une responsabilité des musulmans à combattre ce cancer obscurantiste, mais cela n'a rien à voir avec l'injonction qui lui est faite de se désolidariser des terroristes qui est scandaleuse, car elle présuppose une complaisance généralisée, alors que c'est l'inverse"...déclare celle qui défend le regroupement familial et s'insurge de voir " à quel point la droite,, excepté Alain Juppé, qui résiste à cette marée populiste, a repris le logiciel de l'extrême-droite :elle voit les étrangers comme des ennemis de l'intérieur".               .

La mort du chanteur

Il était ukrainien, mesurait un mètre 94, avait une voix extraordinaire et était devenu chanteur d'opéra en France où il était arrivé à l'âge de 22 ans .Il y a deux ans Wassyl Slipak, c'était son nom, avait pris les armes pour aller combattre aux cotés de ses compatriotes dans le Donbass . Le Point relate longuement la saga  de ce héros, grand séducteur et amateur de cognac dont la vie n'a pas été un fleuve tranquille .En Ukraine sa mort a provoqué " la stupeur. A Lviv 15.000 personnes  participent aux funérailles de Wassyl. Le  pouvoir lui rend hommage. Le président Petro Porochenko lui décerne la médaille du courage à titre posthume et s'engage désormais à reconnaitre le rôle des volontaires...". L'histoire de Wassyl, c'est aussi l'occasion pour le magazine de rappeler que " malgré les accords de Minsk, en février 2015, les combats n'ont jamais cessé entre la Russie et l'Ukraine qui multiplie les recours contre l'annexion de la Crimée ..."

Refonder la sécurité nationale

Depuis la vague d'attentats qui a secoué la France, la sécurité est devenue LE sujet de préoccupation des Français et du monde politique. Nicolas Baverez qui joue souvent les Cassandre, vient de rédiger un rapport  sur l'organisation de la sécurité Nationale à la demande de l'Institut Montaigne, rapport  dont on va entendre parler .Il accorde une interview à l'Express : " La sécurité est la condition de la liberté, de la paix civile et du développement. Elle est le premier  des services dû par un Etat à ses citoyens". Or, explique-t- il "la sécurité intérieure demeure un maillon faible ...." L'auteur plaide plaise en faveur de la création d'un Conseil de Sécurité Nationale placé sous l'autorité du Président de la République et d'un centre de commandement opérationnel sous le controle du Ministre de l'Intérieur .Il préconise notamment de regrouper les différentes forces d'intervention (Raid, GIGN, BRI..)"pour assurer une égalité des français devant la sécurité sur l'ensemble du territoire"...et.." de renforcer les investissements de la police nationale et de la gendarmerie réduits à un niveau dérisoire...A titre d'exemple il est très difficile de projeter des forces d'intervention sur le territoire en raison de la pénurie d'hélicoptères". Pas franchement rassurant .

Macron-NKM

Macron, NKM, ces deux là on aimerait bien s'en débarrasser dans leur camp respectif .Valeurs Actuelles les qualifie de "faux jumeaux" et se demande si "un rapprochement entre l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron est "de l'ordre de l'envisageable". Car, explique le mag, " il est vrai que l'ancien ministre de l'Economie de Manuel Valls et l'ancienne numéro 2 des Républicains font tous deux figures de mutants"... "AJ+1, je ne dis pas que la question ne se pose pas" a déclaré un conseiller de NKM. ,"J" étant la présidentielle sans doute. En fait " tout les rapproche..en apparence .Ils sont tous les deux des visages de cette élite mondialisée, libérale, libertaire, écologiste et progressiste..Mais tout les sépare. A commencer par leurs ambitions. Comment imaginer qu'ils puissent s'entendre alors qu'ils veulent tous les deux la même chose?".De quoi rassurer les inquiets ? Pas sûr, car la question est bel et bien posée et comme on dit, etposer la question, c'est un peu y répondre !

Macron, version trahison

L'Express  qui a raté la " sortie de Macron à cause des délais d'impression, sait en revanche comment ça s'est ( mal ) passé entre l'ex ministre et François Hollande à qui il est venu présenter sa démission : " Emmanuel, quand on est nommé au gouvernement, ce n'est pas pour fonder un parti politique, " lui a "balancé " François Hollande qui a fait " poireauter " le démissionnaire jusqu'à ce que son successeur soit nommé . C'est Michel Sapin qui a finalement raflé la mise : superministre de Bercy flanqué de quatre secrétaires d'Etat. Le camarade de régiment du Président de la République n'est pas tendre avec son ami à propos de cette affaire :" le Président dit s'être trompé à son sujet ,mais on peut se demander comment il a pu se tromper si longtemps . Il était d'autant plus vexé que nous étions plusieurs à le mettre en garde. Je ne nie pas ce qu'Emmanuel a pu lui apporter, mais il a avant tout une personnalité obsessionnellement tournée vers elle-même".

Echo similaire dans Le Point qui fait parler "un des poids lourds du gouvernement.." ce n'est pourtant pas  faute de l'avoir prévenu; cela fait des mois que nous défilons dans son bureau pour lui dire :  attention François ,Macron va te trahir! ." Et ce poids lourd du gouvernement qui ressemble à s'y méprendre à celui cité plus haut ,note que " pour lui ( François), cette erreur de jugement est sans doute plus dure à encaisser que la déception affective" .

Conversations, suite

Le Président  n'aime décidément pas les histoires ou les conflits personnels...L'Express raconte que Valérie Trierweiler apprenant la sortie du livre de Karim Rissouli et Antonin André,( Conversations avec le Président), a envoyé un texto à son Ex lui demandant "s'il parlait d'elle" ..Les deux auteurs font dire à  François Hollande que Valérie avait " un complexe social vis à vis de lui " . Le locataire de l'Elysée aurait démenti à Valérie T.  avoir tenu ces propos " sous cette forme. Le mag ne fait pas état de sa réaction, mais comme l'auteur de l'article écrit que "jusqu'à cet épisode François Hollande et Valérie Trierweiler entretenaient des relations à nouveau normales et échangeaient souvent"; on peut déduire que depuis cet épisode, leur relations se sont  à nouveau détériorées. Toujours à propos de l'ouvrage en question, un écho dans l'Obs fait état de " l'étonnement de François Hollande de n'avoir pas été sollicité pour relire les longs verbatims qui éclairent d'un jour parfois tragi comique son quinquennat". François Hollande se serait aussi étonné de la date de sortie du bouquin " qui n'aurait pas dû paraitre avant la fin du quinquennat". Le problème, c'est que François Hollande n'avait demandé aucun droit de regard sur les verbatims en question...Aïe !!

Pendant ce temps à droite ,l'ambiance n'est pas non plus à la fête . Si l'Obs croit savoir que Nicolas Sarkozy et Henri Guaino, son ancienne plume, candidat à la présidentielle, se sont revus, le journal se pose la question : qui est derrière le discours musclé de François Fillon .Certains devinent l'influence d'Anne Meaux, grande prêtresse de la communication d'entreprise, patronne d'Image et amie de Fillon... ce que l'intéressée dément". Quant à Nicolas Sarkozy, il aurait mis le paquet pour que les maires de villes balnéaires signent des arrêtés interdisant le burkini, allant jusqu'à les appeler personnellement "(L'Express).

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