Le Japon, paradis de l'art contemporain... et des chats !<!-- --> | Atlantico.fr
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L'île de Naoshima abrite une extraordinaire collection d'art contemporain.
L'île de Naoshima abrite une extraordinaire collection d'art contemporain.
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Grand large

Au sud du Japon, l'île de Naoshima abrite une extraordinaire collection d'art contemporain. Et à Tokyo, les cafés à chats ronronnent comme jamais.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Naoshima mon amour

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L’escale idéale pour un voyage de luxe au Japon. Au sud de l’archipel nippon, la mer intérieure de Seto renferme un trésor d’art contemporain. Naoshima, petite île de quatorze kilomètres carrés, repose paisiblement entre les îles principales d’Honshu et Shikoku. D’apparence ordinaire, ce territoire se fait remarquer depuis qu’un milliardaire passionné en a fait l’un des grands centres d’art contemporain du Japon.

Après une heure de bateau depuis Takamatsu, on est accueilli par une citrouille géante, jaune et ornée de pois noirs. Trônant sur le ponton, l’œuvre de l’artiste Yayoi Kusama annonce la couleur. Naoshima est un concentré d’art. Sur l’île cohabitent trois villages : Miyanoura, où arrivent les ferries, Tsumuura, un ancien port de pêche et Honmura, etoù loge le Benesse Art Site Naoshima. Dessiné par le célèbre architecte Tadao Ando, ce musée propose depuis 1992, année de sa fondation, une communion parfaite entre la nature, l'art et l'architecture de l'île.

L'architecte pousse l'élan créatif jusqu'à transformer les maisons traditionnelles de Honmura en une toile vierge pour ses artistes de prédilection. C'est ainsi que le « Projet Maison » fit d'un petit village nippon un concentré d'art moderne. Autre cheval de bataille : un « Musée souterrain » - une œuvre d'art en soi – où se fréquentent quelques Nénuphars de Claude Monet ainsi que des toiles de James Turrell et Walter De Maria.

Une plage cristalline. Pas d'infrastructure à l'horizon. Quel contraste avec l'effervescence tokyoïte ! S'enfoncer dans la végétation verdoyante et rapidement se profile un musée en plein air. Parmi les différents bâtiments présents sur ce site exclusif, on ne peut passer à côté l'imposante « Maison Ovale », maison à toit ouvert, habitée en son cœur par une fontaine où se reflètent les diverses humeurs du ciel. Un spectacle d'autant plus émouvant à la tombée du jour, quand les nuages s'embrasent dans un festival de couleurs.

Après une journée d'errance au milieu d'une nature artistique - ou galerie naturelle, au choix, les paupières lourdes de multiples découvertes, on ne saurait reculer devant une bonne nuit de sommeil. Heureusement, le Benesse Art Site est couplé d'un hôtel. Attention à ne pas se fier aux apparences. Sous ses airs de musée d'art moderne, à la façade lisse et au décor épuré, cet établissement se révèle d'un grand confort. Du blanc, du blanc, encore du blanc ! Toute cette pureté architecturale trouve écho à l'omniprésence d'un élément vital : l'eau. L’eau de la mer de Seto, qui englobe cette petite île, trésor de créativité et grand bol d’air, d’art et de fraîcheur.

Le Japon, empire des chats

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Allongés sous les tables, pelotonnés dans les canapés ou perchés sur les bibliothèques, une quinzaine de chats remplissent ce petit café de Tokyo. Ils ne sont pas que les mascottes de l’établissement, mais bien les « produits » qui attirent ici de nombreux clients. Si le phénomène émerge tout juste en Europe, il est déjà très répandu au Japon. Passer une heure dans l’un de ces établissements relève d’une expérience insolite qu’il ne faut tenter qu’au pays du soleil levant.

La porte d'entrée s'ouvre, doublée d'un sas anti-évasion. Une boule de poils, plus ou moins grosse, se précipite pour accueillir ses hôtes. « Par ici, s'il vous plaît », semble-t-elle miauler d'un ton engageant. « Et un café pour la 6 ! » « Et un câlin pour la 2 ! » D’apparence, le Neko No Mise ressemble à un café comme un autre. Fauteuils, coussins, tables basses et étagères pleines de livres. Mais les peluches vivantes qui peuplent l’environnement le rendent plus particulier, et encore plus relaxant.


Le Neko No Mise est l’un des tous premiers neko café de Tokyo (neko signifie chat en japonais). Aujourd’hui, il est le point de rendez-vous de nombreux trentenaires en mal d’amour. Au Japon, rares sont les appartements qui autorisent la présence de compagnons à quatre pattes. Quand on est seul et stressé, un neko café devient alors un excellent endroit où puiser chaleur et affection. Chez les clients, en effet, pas de vieille dame un peu folle, mais plutôt des jeunes filles souriantes armées de smartphones. Quelques jeunes hommes également : en évoluant, les neko cafés sont aussi devenus des lieux de rencontres pour célibataires félinophiles. On ne voit que peu d’étrangers, le concept de la « ronron thérapie » semble bien mieux intégré chez les Japonais.
Avant de se lancer, on a droit à quelques consignes. Se déchausser, se laver les mains, ne jamais porter les chats ou les déranger pendant leur sieste. Tout est étudié en fonction du bien-être des félins.

Calme, le léger fond sonore n’est perturbé que de quelques miaulements. Une boisson chaude ou un livre à la main, la plupart des clients semble s’épanouir au milieu de cette armée de chats, offrant çà et là une caresse ou quelques minutes de jeu. Un autre bruit répétitif revient souvient : le cliquetis des appareils photos. L’objectif pointé sur les museaux et pirouettes des animaux, ces nombreux amateurs de photo témoignent de cette relation si forte et mystérieuse qu’ont les chats avec les images.

Que l’on soit émerveillé par le principe ou interloqué par la réussite d’un tel concept, l’idée épate. Et l’expérience avec. Mais en Europe, les cafés à chats ont du mal à percer. On en compte un en Autriche, quand Londres et Paris auront bientôt leur premier. Au Japon, c’est presque un sport national, une tradition qui attire de plus en plus les touristes. Les plus passionnés pourront même s’essayer aux bars à chats à thèmes, voire aux bars… à lapins !

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