L'Écosse dans un train de luxe <!-- --> | Atlantico.fr
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Waverly Station ressemble à la gare où Harry Potter embarque pour la première fois en direction de Poudlard.
Waverly Station ressemble à la gare où Harry Potter embarque pour la première fois en direction de Poudlard.
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Traverser les plaines verdoyantes d'Écosse dans un train de luxe ? Un rêve qui devient réalité à bord du Royal Scotsman.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Pour en savoir plus sur l'Écosse, rendez-vous sur le site de Peplum


Waverly Station ressemble à la gare où Harry Potter embarque pour la première fois en direction de Poudlard. Ses murs en pierre encadrent des locomotives fumantes que l'on dirait venues d'une autre époque. On guette le tapis rouge réservé aux passagers du Royal Scotsman, cet Orient-Express britannique. Devant une carrosserie bordeaux étincelante se tient un hôte vêtu d'un costume écossais noir et rouge. Son kilt attire le regard au détriment de ses morceaux interprétés à la cornemuse. De toute façon, aucune musique ne saurait a priori étouffer le tchou tchou des machines alentour. Le sifflet retentit. Lui, on l'entend. « En voiture ! » pour un circuit exceptionnel en l'Écosse.


Un circuit à durée indéterminée. La compagnie du Royal Scotsman propose des séjours de deux à sept nuits à travers les plus beaux paysages écossais, décors de Skyfall, le dernier James Bond, et de Rebelle, entre autres. Quoi, le film d'animation de Walt Disney ? Parfaitement. Le voyage débute à l'arrière du train, dans un salon ouvert sur la nature. À peine a-t-on quitté Edimbourg, la capitale, que le champagne est servi. Les quatre nuits à venir dans cet hôtel cinq étoiles roulant promettent d'emblée d'être inoubliables. La nuit tombant, on traverse les neuf voitures conçues pour trente-six personnes (pas une de plus!) afin de chercher une laine. « Dinner is served ! », le dîner est servi, annoncent les hauts-parleurs accrochés aux quatre coins des compartiments. Il est temps de laisser sa cabine de boiseries entièrement ornée pour rejoindre la salle-à-manger.



Tandis que l'on déguste une délicieuse salade en entrée, dans une porcelaine griffée Royal Scotsman, les noms d'Arboath, Montrose et Aberdeen résonnent dans la pièce. Aberdeen ! Comme dans l'intitulé du bœuf proposé « à la carte  » ! L'arrivé à Keith coïncide de près ou de loin avec le dessert. Cette petite ville de 4 500 habitants sert de point de départ à la « Route du Whisky », l'un des itinéraires thématiques les plus prisés d'Écosse. Le lendemain matin, c'est la distillerie Glen Ord qui ouvre le bal des excursions. Une large façade blanche et noire, peuplée en son sein de tonneaux en bois, de tuyaux en cuivre, voire en verre. L'endroit idéal pour en savoir plus sur la fermentation de l'alcool.  



Une étape qui donne soif !Retour à bord du Royal Scotsman, en quête d'un apéritif. L'heure du déjeuner sonne le départ vers Kyle of Lochalsh et Plockton. La route menant à ce dernier embarcadère est jalonnée de cottages typiquement anglais. Or cette pittoresque promenade en voiture débouche en réalité sur un tour en bateau. À la recherche de phoques perdus. Il arrive que la brume obstrue la vue. Dans ce cas, les mammifères apparaissent plutôt sous la forme d'ombres bondissant de rocher en rocher.    



Fini le cirque ! On passe aux choses sérieuses en parcourant un premier château, l'Eilean Donan Castle, situé au carrefour de trois lochs, c'est-à-dire de trois lacs écossais. Les premières fortifications datent du XIIIe siècle. Depuis lors, au moins quatre versions du château se sont succédées. Partout, de la pierre entourée d'eau. On se croirait presque dans un épisode de Game of Thrones. À mesure que l'on gravit les marches, le panorama s'élargit, laissant paraître des collines et des montagnes que l'on n'avait pas forcément remarquées. L'enthousiasme que suscite cette visite en appelle une autre, celle, plus au sud, du Ballindalloch Castle.


Rien à voir avec le premier. Peint en gris ardoise, le bâtiment en question a moins l'apparence d'un château que d'une noble demeure. Construite en 1546, puis brûlée par le soldat James Graham, elle a fut restaurée en tant que telle, en 1645. Le plus étonnant, c'est que l'intérieur s'avère occupé. Par une certaine Clare Nancy Russel, qui tous les étés ouvre son chez soi au public. Cherche-t-elle à fuir ponctuellement la Dame Verte, fantôme qui hanterait, selon la légende urbaine, sa salle-à-manger ? Peut-être finit-elle toujours par se lasser de sa collection de peintures espagnoles. Objection ! L'hypothèse se voit rejetée au moment-même où l'on découvre les jardins dont jouit la propriétaire « en cavale ». Impossible de s'ennuyer dans un cadre pareil !

Heureusement, le Royal Scotsman a aussi son charme. On reprend la route vers Rothiemurchus Estate, un vaste domaine planté au beau milieu d'une forêt. Un coup de feu retentit. Pas de panique ! L'activité principale de ce site naturel est le tir aux pigeons. Autre option : une partie de pêche au bord du lac. Enfin, ceux qui se refusent à traquer toute espèce animale ont la possibilité d'entreprendre une randonnée à vélo. Une idée qui plaît quand on sait que l'on va passer les prochaines heures assis dans train, tout confortable qu'il soit. Arrêt suivant : Glamis Castle ! Un dernier château avant de s'acheminer vers la case départ. Pour une fois - et c'est fort heureux ! - le retour semble durer plus longtemps que l'allée. Arrivé à Édimbourg, on n'a qu'une envie, repartir à la conquête de nouvelles terres. Pourquoi pas ? Le train reste à quai, n'est-ce pas ?

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