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Perdu pour les femmes, George Clooney ?
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Revue de presse people

On tourne autour du pot, mais on s’en rapproche… Au jeu de la vérité, les people ont appris à tricher. Quittes à y laisser leur âme — et leur santé.

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Alors, ça y est, c’est officiel. Quoi, quoi ? George Clooney est de nouveau célibataire ! Bah, c’est tout ?, soupirez-vous. Franchement, on s’attendait à mieux… ou à autre chose… Oui, mais quoi, quoi ? Ah, ah ! Trois semaines après le demi-outing de “ Voici ” qui affirmait haut et fort que “ le couple Clooney/ Canalis était bidon ”, l’annonce de leur séparation donne sérieusement à penser… Il est d’ailleurs assez croquignolet d’observer les efforts de la presse pipo-le pour commenter et surtout ex-pli-quer l’événement. Hou, on rigole !

“ George, célib’. A-t-on le droit d’espérer ? ”, se demande “ Grazia ”. Pas vraiment, à en juger par la conclusion de l’article : “ C’est avec tristesse que nous déclarons George libre comme l’air. Mais pas forcément un cœur à prendre, tant il semble perdu pour l’amour. A moins de se contenter d’une soirée red carpet deux fois par an (Oscars, promo de son dernier film) ”. A moins, donc, de se contenter du rôle de femme alibi. “ Pourquoi refuse-t-il de se caser ? ”, s’interroge “ Elle ” qui note au passage que “ ces derniers temps, Elisabetta était plus souvent au bras de ses copines ”. Réponses : “ parce qu’il est un sex symbol ” (oui, et alors ?), “ parce qu’il refuse de reproduire le schéma familial ” (ses parents roucoulent comme au premier jour), “ parce qu’il préfère ses potes – la vie entre hommes, quoi ”. Ahaa, c’est çaaa ! Seul “ Be ” ose aborder la question de front, quoique pas tout à fait. Si on résume : “ C’est un éternel ado, avance l’hebdo. Il a la phobie de l’enfermement. C’est un gay refoulé. Il est totalement narcissique. Sa mère est la femme de sa vie ”. On y est presque, non ?

Ce que les flashs des paparazzi poussent à faire, tout de même ! Deux psys, justement, se sont penchés sur la question. Dans “ Succès damné ” (Fayard), Eric Corbobesse et Laurent Muldworf décryptent les raisons pour lesquelles nos stars sont devenues stars, explique “ Elle ”. Selon eux, Lady Gaga serait une “ schizo saine ” (“ elle a réussi à créer un double d’elle-même qui n’a aucun rapport avec Stefani Germanotta ”), Kate Moss une “ phobique triomphante ” (“ elle s’est réapproprié son corps via un mode de vie très rock’n roll ”), Victoria Beckham une “ célébrité addict ” (“ la célébrité est pour elle un succédané de l’identité ”) et Angelina Jolie une “ mégalo altruiste ” (“ elle met sa mégalomanie au service des autres pour se protéger d’elle-même ”). Il y en a du monde, dites donc, sur le divan !

Qu’auraient dit nos psys du cas Liz Taylor ? On connaît en tout cas le diagnostic de la presse. “ Vraie maman ” pour “ Gala ”, la star aux sept maris est une “ Messaline ” pour “ Be ”, une véritable “ Barbe Bleue ” pour “ Grazia ” et “ Elle ” qui rappelle que le Vatican Itself avait condamné ses “ frasques ” avec Richard Burton. Accro au luxe et à l’argent — “ Je suis vulgaire, et alors ? ”, lançait-elle, fièrement —, la croqueuse de diamants est, pour “ Be ”, encore, la “ première star bling de l’univers ”. Elle est aussi la seule, raconte “ Paris-Match ” à avoir eu “ l’audace qu’aucune autre star n’aura : poser après son opération au cerveau ”. Et le magazine d’en donner la preuve, photo-très-choc à l’appui. Liz, première icône trash ? On préfère rester sur l’interrogation finale de “ Elle ” : “ S’il s’était un peu penché sur Liz Taylor, Lacan n’aurait-il pas hésité en lançant son “ La femme n’existe pas ” ? ”

Lacan, le divan, on n’en sort pas... Pour vous dire, même Mariah Carey a offert une thérapie à ses quatre Jack Russel, JJ, Cha-Cha, Dolomite et Jackie Lambchops (eh ! oui). D’après “ Gala ”, les chiens-chiens à leur maman seraient traumatisés par l’arrivée de ses jumeaux – à elle, ses enfants, quoi. Et elle consulte, sinon, la Mariah ?

On ne veut pas dire, mais il y en a qui feraient bien d’aller s’allonger – quoique, à bien y réfléchir… “ C’est grave, docteur ? ”, s’interroge “ Voici ” à propos de l’équipe de cinglés qui officient dans “ Carré Viiip ”. “ Vous les trouvez totalement incultes, têtes à claques et bêtes à manger du foin ?, taquine l’hebdo. Après analyse, le mal est beaucoup plus profond ”. En bon docteur des âmes, “ Voici ” a diagnostiqué leurs “ symptômes ” et évalué leurs “ chances de guérison ”. A côté de FX, atteint du “ syndrome Alain Delon ” (“ chance de guérison : 6 % ”), d’Afida Turner, “ syndrome Gilles de la Tourette ” (5 %), deux cas d’école : Candice et Jean-Philippe. Etiquetée “ maniaco-dépressive ”, la “ Loana 2011, prostrée dans son pyjama, sous perfusion de verveine, semble moins vivante que les cheveux d’Afida Turner. Chance de guérison : 12 % ”. Frappé par “ un trouble de la slipite aiguë ”, son camarade “ chemisophobe et pantolophobe ” fait partie de ces “ malades (qui) se trouvent super sexy et désirables. Persuadés que leur corps va leur permettre de grave pécho, ils ne se baladent qu’en slip. Chance de guérison : 0,1 % ”. A l’heure qu’il est, et si TF1 n’a pas changé d’idée (on croise les doigts, on croise les doigts, on croise les doigts), les timbrés, crucifiés par l’Audimat, ne devraient plus, ô joie, nous polluer.

Mais les fous sont partout, et pas que dans la téléréalité. “ Ils sont fous, ces British ! ”, s’exclame “ Voici ”. Trois semaines avant le “ Royal Wedding ” de Kate et William, dont “ Gala ” donne “ le programme heure par heure ”, les Anglais se sont en effet lancés dans des “ paris débiles, de la longueur de la traîne (3 mètres ? 4 mètres ?) jusqu’à la couleur des chaussures de Victoria Beckham ” (invitée, comme il ne se doit pas forcément, à la noce du siècle). La tentation était trop grande, le magazine n’y a pas résisté, qui propose, du coup, ses propres paris. “ Qui attrapera le bouquet ? Fergie, à 25 contre 1. De quelle couleur sera le chapeau de la reine ? Noir, à 20 contre 1. Où aura lieu le voyage de noces ? A Ibiza, à 33 contre 1 ”. Etc, etc.

Heureusement, comme dans “ Palace ”, il reste “ des belles histoires ”. A l’heure où “ Public ” donne dans le “ Baby Boom ”, où “ Gala ” affiche une Estelle Lefébure, jeune maman, belle à se damner, Charlotte Gainsbourg et Marion Cotillard arborent leurs jolis ventres ronds en couverture de “ Voici ”. Côté papas, on mise moins sur le physique, plus sur la réflexion. A Raphaël Enthoven, philosophe et ex de Carla Bruni (la belle a plaqué son père, Jean-Paul Enthoven, pour lui), “ Gala ”, assez perfidement, demande s’il pense, “ comme Sartre ”, qu’ “ il n’y a pas de bon père ”. Réponse : “ Il n’y a peut-être pas de bon père, mais il y a de bons fils ”. Ah oui ? “ Quel texte philosophique liriez-vous aujourd’hui à Carla Bruni ? ”, poursuit l’hebdo, assez teigne. “ Vous n’en saurez rien, dit-il. Non pas parce que c’est elle, mais parce que c’est moi, et qu’à cet égard, ce que je pourrais vous en dire n’aurait aucun intérêt pour vous. La médiacratie souffre de croire que la vie privée des gens — célèbres ou non — est en elle-même une information. Or c’est le contraire. Donc, joker ”. Joker !

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