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Le Pen : 30 ans de haines en famille ; Sarkozy- Fillon : 5 ans de haine à la tête de l'Etat ; Segolène Royal, 2 ans de dévouement pour faire réélire le président
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Revue de Presse des Hebdos

Cette semaine, dans la presse, on parle beaucoup de "l’intime", avec cette nouvelle préoccupation forte : comment faire pour retrouver le moral, la confiance et nous redonner la pêche ? De l’intime, on en parle aussi beaucoup en se concentrant sur nos politiques : derrière leurs manœuvres, il y a des cœurs qui battent. Il y a aussi des hommes et des femmes qui se battent. Ségolène, François H., Manuel, Marine, Jean-Marie, Pierette, Nicolas, François F… le tout entre miel et fiel. C'est la revue de presse des hebdo, par Sandra Freeman.

Sandra Freeman

Sandra Freeman

Journaliste et productrice, Sandra Freeman a animé des émissions sur France Inter, LCI, TF1, Europe 1, LCP et Public Sénat. Coautrice de L'École vide son sac (Éditions du Moment, 2009), elle est la fondatrice du média internet MatriochK.

 

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Ségolène,  l’ex-compagne de François Hollande : « la vice-présidente », la « vigie», la « reine-mère », « l’arme anti-Marine »… l’atout du président pour 2017 ?

Elle pose face à face avec le lecteur de l’Obs. Yeux dans les yeux. Elle est là et bien là, la Ségolène. L’hebdo en fait sa couverture. « Trois ans après l’échec cinglant de La Rochelle, elle revient sur les lieux du crime ». Elle revient, mais pas seule. « Ce samedi 18 avril aux coté du président, Ségolène Royal est rayonnante. Sur le pont du navire l’Hermione (la réplique du fameux bateau de du marquis de La Fayette), devant quarante mille personnes amassées sur les quais, elle apparaît sereine, apaisée. François et Ségolène sont sur un bateau. »

Ce qui intéresse, c’est ce retour en grâce après sa traversée du désert. « Il n’a pas été simple. De nombreux ministres ne voulaient pas de moi, sous prétexte que j’allais réintroduire un aspect people dans le gouvernement Valls. Il y a eu de gros barrages. Toujours les mêmes », explique-t-elle avant de rappeler sa parfaite légitimité à être où elle est : « Je suis avant tout une femme politique qui a une légitimité, une histoire marquée par de douloureux combats ». Désormais, Ségolène est un poids lourd incontournable du gouvernement Valls. Elle est l’un des deniers atouts en vue de la présidentielle de 2017.

Et l’Obs de comparer François et Ségolène aux Clinton, autre couple de pouvoir

« Qui aurait osé écrire pareil scénario ? », interroge le journal. « La presse anglo-saxonne ausculte fascinée et soufflée, cet incroyable équipage politico-affectif où tout se mêle, famille, pouvoir, sentiments ». Si les « english » dépiautent, nos politiques dépotent : « au Conseil des ministres, raconte un membre du gouvernement, elle est souvent assise à sa droite. Il suffit de les observer un peu pour comprendre qu’ils n’ont besoin que d’un clignement de paupières pour savoir ce que pense l’autre. Certains ministres ont du mal à s‘habituer à cette… comment dire… particularité de la situation ».

Cette complicité reconstituée se vérifie dans les détails. Le soir du fameux tweet de Valérie Trierweiler ? Le président a appelé Ségolène pour s’excuser et la réconforter. Le jour de la sortie du livre deValérie Trierweiler? François et Ségo déjeunaient ensemble  «  en tête-à-tête pour harmoniser leurs réactions » et faire front commun.

Manuel Valls : sa sœur, la drogue, la famille qui vole en éclat

Et pour Manuel Valls, comment accueillir la sortie du livre de sa sœur ? L’Obs raconte : Giovanna Valls Galfetti a connu l’héroïne, la cocaïne, les acides, les shoots qui dévastent le corps et la honte qui ravage l’esprit. « Les miens ont vu la mort dans les yeux ». A 40 ans, elle pesait 38 kilos et sa vie, affectée par le VIH et l’hépatite C, ne tenait qu’à un fil. « J’ai écrit pour raconter ce que la drogue peut arriver à détruire dans une famille ». Aujourd’hui, la sœur du Premier ministre a fait le « choix de vivre ». Elle a 52 ans. « Mon frère avait lu le manuscrit original en 2011. Il a toujours été partant pour que je le publie. Elle lui a envoyé la version définitive. Emu, il aurait même pleuré à certains passages». « Je te félicite », lui a-t-il écrit par SMS.

Sarkozy en coulisses : humilité et détermination pour revenir en 2017 

« On le disait incapable de se courber pour passer la petite porte du bureau de chef de l’opposition, lui qui venait de claquer (par force) celle, monumentale, de l’Elysée deux ans auparavant », écrit-on dans Le Point, avant de remettre les pendules à l’heure : « C’est mal le connaître. C’est un homme de parti, quand il était président de la République, il se faisait envoyer les chiffres des nouveaux adhérents. Il les considère comme le réacteur de la fusée ». Alors oui, il s’est courbé, et maintenant, il retrousse les manches et il le fait savoir :  « Pardon mais vous croyez que c’est facile de récupérer une maison abîmée par deux ans de guerre ? », trompette-t-il souvent.

Cette semaine, Le Point veut donc démontrer l’humilité retrouvée de l’ancien chef de l’Etat dans ce papier intitulé « Sarkozy chef de bureau ». On est dans les coulisses du 238 rue de Vaugirard, à Paris. « Rien ne lui échappe. L’UMP est sa chose… sa machine de guerre ». Officiellement, le parti revendique 260 000 cartes (« plutôt 130 000 à jour de cotisation », chuchote un cadre) mais l’objectif est d'atteindre les 500 0000 adhérents en 2017. Pour y arriver, autant dire que Sarko s’investit. Plus que prévu même ! A son arrivée « il ressemblait à un enfant ; il a aligné toutes ses médailles, ajouté une lumière tamisée, accroché des photos de lui et Carla, changé la table de sens, installé une bougie parfumée, c’était la preuve de son implication physique », insiste un témoin. Implication en tout point, selon ses fidèles. Brice Hortefeux déclare même au Point que « son idée de départ, c’était d’être là pour les grandes orientations ; en réalité, il s’investit sur chaque sujet, rien ne lui échappe ». Il est là et il assume sobrement, nous témoigne l’hebdo : « Hormis deux ou trois sautes d’humeur, à la stupeur de tous, il se maîtrise ». « C’est quand même fou comme j’ai changé », ironise-t-il en petit comité. « J’ai changé », « J’ai changé »… Peut-être, mais le cap ne change pas : regagner le place du leader. « Pendant le campagne pour la présidence de l’Ump, il pensait qu’il échapperait à la primaire, confesse un de ses anciens ministres. Mais ensuite, il a compris qu’il fallait la faire et que, pour la gagner, il fallait qu’il fasse le job à fond. ». A 19 mois de la primaire, récapitule Le Point, Sarkozy s’impose avec 55% des intentions de vote, sauf si Juppé parvient à mobiliser les voix centristes. Juppé qui serait à 26%, Bruno Lemaire à 9%, Fillon à 7%, et Xavier Bertrand, NKM ou Jean Christophe Lagarde à 1% chacun.

Sarkozy et Fillon : le flash-back sur 5 ans de haine à la tête de l’Etat.

Le quinquennat Sarkozy ? « Ce sont 1800 jours de guerre entre le président et son "collaborateur", le Premier ministre »,  L’Express  publie les bonnes feuilles du livre à paraître de Jean de Boishue (ancien maire, ancien député, ancien secrétaire d’Etat a l’expérience des batailles, disciple de Philippe Séguin mais surtout, fidèle de François Fillon). Et que trouve-t-on de savoureux dans ses «  Anti-Secrets » (chez Plon) ?

Il y a des aveux du fidèle : « Quand (François Fillon) m’a téléphoné pour m’inviter à le suivre, je glissais dans la conversation : "tu sais que tu entres en cohabitation ?".» « J’étais venu avec une idée précise : aider Fillon à se débarrasser de Sarkozy. Je ne pouvais ni l’avouer, ni en parler. J’ai tenu comme cela 5 ans ». Fidélité à Fillon mais on sent qu’on est aujourd’hui plus que jamais en guerre contre Sarko. Chaque détail de l’histoire apporté par Jean de Boishue résonne maintenant comme une mise à distance en amont des primaires UMP. Exemples : François Fillon a failli quitter Matignon à l’époque. Ou : il faut mesurer « l’effet Carla » qui « lors du séisme de l’Aquila en 2009, la première dame a fait pression pour que la France soutienne financièrement la reconstruction de la région ». Et sur le plan des idées aussi, on voit la prise de distance. C’est le cas, par exemple lors de la réflexion autour de l’Identité nationale : « Aujourd’hui rien de tout cela ne choque. La xénophobie politique ou administrative traîne partout. La méfiance des étrangers, la mise au pas des immigrés font le miel non seulement de l’extrême droite, mais de la droite et la gauche réunies. Etrangement tout me se semblait prendre source sous mes yeux, là à l’Elysée ».

Avec la sortie de ce livre, le candidat à la primaire, François Fillon retrouvera-t-il vraiment sa virginité pour se démarquer du candidat à la primaire Nicolas Sarkozy ? A suivre…

Famille Le Pen : 30 ans de haine et de conflits

« Le Pen et ses femmes : nous nous sommes tant trahis ». Le ton est donné dans le titre de cet article du  Point qui retrace, en images et en citations, les affaires de famille chez les Le Pen. L’accroche c’est évidemment la rupture entre Marine et Jean-Marie à la tête du parti ces derniers jours et l’ultime provocation de Jean-Marie Le Pen qui s’incruste à la tribune sans y être invité ce 1er mai 2015. Mais l’intérêt du papier, c’est de rappeler de quoi Le Pen père est capable. Petit rappel : 1987, le divorce de Pierrette, la mère de Marine. Cette année-là, elle pose nue dans « Playboy ». Réplique du berger à la bergère : « Tu reviendras à St Cloud à genoux . Je te mettrai à la cave et je te pisserai sur la tête ». Il s’est plutôt assagi, avec le temps, on dirait (on espère pour Marine, surtout) !

Et, puis, changement total de registre : il y a cette tendance de plus en plus marquante qui ressort dans la presse cette semaine. Je l’appellerais, « Après la pluie le beau temps… ». En gros, on en a assez de rabâcher la crise sans cesse, donc maintenant on veut retrouver le sourire. D’accord, le contexte économique semble embellir : le pétrole est bas, les taux sont bas et l’euro est bas, ce qui redonne un peu de soleil. Mais, comment de nouveau y croire ? comment retrouver une once d’optimisme ?

La parentalité positive, entre l’autoritarisme à l’ancienne et permissivité de Dolto 

Les nouvelles connaissances sur le cerveau peuvent nous aider à élever nos enfants : L’Express l’affiche clairement en Une avec son « Comment rendre nos enfants heureux ? »

« Au moment où le métier de parent semble plus difficile que jamais, les découvertes sur le cerveau offrent de nouvelles pistes. Avec les bébés comme avec les ados, elles montrent que sans renoncer à l’autorité, une éducation bienveillante favorise une relation de confiance. » Une mode de plus ? Non, l’espoir de pouvoir enfin s’inventer une pédagogie sur mesure.  Remarquez les mots nouveaux « découvertes », « confiance », « espoir »… Alors, vous voyez-bien qu’on a enfin décidé d’y croire à nouveau !

Le magazine se concentre donc dans son dossier sur « la parentalité positive », ce courant d’éducation issu des nouvelles connaissances sur le cerveau. « En seulement dix ans, les scientifiques sont parvenus à expliquer de quelle manière les neurones se développent et se connectent entre eux durant l’enfance en fonction de la qualité des relations entretenues avec l’entourage ».

L’idée, c’est d’éviter d’entrer dans un rapport de force avec l’enfant mais de passer par l’empathie, ou le détournement d’une situation de blocage. Ce nouveau mouvement éducatif s’appuie sur des travaux anciens de John Bowlby (dans les années 70).  Ce psychiatre britannique avait déjà développé « sa théorie de l’attachement qui s’est imposée dans l’éducation avec une force comparable à la théorie de l’évolution de Darwin pour la biologie ». Rien que ça ! Ce qui rend sa théorie plus solide aujourd’hui, c’est que ce qu’il défend est désormais scientifiquement prouvé. Fini les croyances, maintenant on sait. Par exemple : « Si je prends mon bébé dans les bras à chaque fois qu’il le réclame, est ce que ça va le rendre capricieux ? » … Au contraire ! C’est parce qu’il est rassuré par la relation de confiance avec des « figures d’attachement » (père, mère, nounou), que le bébé ose peu à peu s’en éloigner pour explorer son environnement. Un processus que les scientifiques savent désormais décrire à l’échelle des neurones. « Les gestes de tendresse déclenchent en effet chez l’enfant la production d’ocytocine, l’hormone du bien-être qui permet un développement optimale des fonctions cérébrales ». Voilà donc que les chercheurs nous orientent ! Une relation bienveillante permet au cerveau très fragile de l’enfant d’évoluer de façon optimale. « Les liens affectifs influencent les capacités de mémoire, d’apprentissage et de réflexion mais aussi les capacités relationnelles, les émotions, les sentiments. Ils modifient la sécrétion de molécules cérébrales, le développement des neurones. Ils modifient aussi la régulation du stress et même la faculté d’agir de certains gènes ». Alors, tout doux, tout doux !!!

« Après le socialisme, le "sociétalisme" ! L’idéologie du bien et du mal. Ras-le-bol ?

« Ce paternalisme gentillet qui compte de nombreux militants dans la classe politique, médiatique, associative »… ? Le journal Le Point le vomit et offre cette semaine son regard distancié sur « sur ces bien-pensants qui veulent nous rééduquer ». Comme en réponse à L’Express, Le Point fait sa Une sur ces pédagogistes fous de l’école de la repentance, ces hygiénistes anti-vin, ces intégristes du genre, ces maniaques de la novlangue… bref sur les « nouveaux puritains ».

Pour eux, la cause de cette tendance, c’est notre incapacité à changer sur le nécessaire. Donc on palie :

« Parce qu’on ne peut inverser la courbe du chômage, on voudrait réformer les comportements ». La liste des interdictions est de plus en plus longue : fumer dans un véhicule en présence d’un mineur, vapoter dans un train, vendre des coques de Smartphones qui feraient de la publicité d’alcool, faire bosser des mannequins avec une masse corporelle inférieure à 18, acheter un acte sexuel…» L’hebdo essaie de nous secouer, de nous réveiller : l’Etat légifère de plus en plus sur nos comportements et « une société morale désigne l’infâme et veut lui couper la tête» au nom du « vivre ensemble » pour « faire société » et bâtir du commun » !

Match de l’optimisme : les Français ont encore du chemin à faire par rapport aux Anglais

Il y a la température… et il y a la température ressentie ! Le magazine Challenge va au-delà des indicateurs économiques et mesure cette semaine notre niveau de confiance. Seuls 26% des Français sont confiants tandis que 46% des Britanniques le sont. L’avenir économique inquiète donc davantage les Français. Il faut dire que « la Grande Bretagne a mieux géré la sortie de crise que la France » analyse Eric Heyer, directeur adjoint de l’OFCE. C’est sur le seul critère de l’activité économique, que la France a été reléguée au 6ème rang des puissances mondiales (2848 milliards de dollars de PIB en 2014 pour 2902 au Royaume Uni). « Certes, l’écart est minime et tient beaucoup à l’évolution des monnaies », mais le glissement est symboliquement fort.

De ce fait, Challenge dans son dossier cette semaine, va au-delà de « la rivalité folklorique entre les deux pays, et de la correction 55 à 35 infligée par le XV de la rose au coq gaulois en mars » pour mettre en compétition la France et le Grande-Bretagne. Et cela, en tout point : Macron/Osborne : mister libéral et docteur déficit « social – libéral » ; les géants « Total » / « BP » ; les boulangers « Paul » / « Prêt à manger » ; les distributeurs « Carrefour » / « Tesco » etc.

In fine, vous voulez connaître le vainqueur ? La Grande Bretagne, of course : « On juge que c’est le pays le plus favorable au mérite, aux start-up, et surtout le plus générateur d’emplois ». Pas étonnant que les Britanniques affichent une cote de confiance de 20 points supérieurs à celle des Français. Allez, on ne lâche rien jusqu’au match retour !

La pêche britannique : Django Django, de la pop vitaminée

Ça passe aussi par l’art, l’optimisme. Les inrockuptibles dégainent en Une des musiciens déchaînés. « Concentré érudit de tubes des Londoniens. Ils tiennent sans doute la clé d’un futur carton mondial ». Cette pop vitaminée donne à l’évidence la pêche ! On nous parle de « mélodies solaires », faites pour « faire levier des milliers de bras vers le ciel dans les festivals d’été ». Alors, si vous souhaitez, comme les Inrocks, vous emballer, vous oxygéner et « puiser de l’énergie vitale » chez les Anglais, l’album c’est « Born under Saturn ».

La banane française : Patrick Sébastien et « sa petite pipe »

Autrement, si on veut rester français et garder la banane, on peut écouter la dernière création de Patrick Sébastien, toujours généreux de bonne humeur, qui sait faire tourner nos serviettes, nous libérer de notre boîte, et faire chantonner toutes les familles françaises devant leur poste le samedi soir sur France 2. Une fois encore, il cherche à nous apporter un peu de bien-être grâce à « une petite pipe » - sa dernière chanson (qui a fait polémique cette semaine. La secrétaire d’Etat à la famille, Laurence Rossignol a parlé d’incitation à la pédophilie et à l’inceste). Mais essayez quand même, « Born under Saturn », si je peux me permettre.

« Vincent Lindon, la force intranquille » : c’est peut-être ça le visage de la France 

La photo de Vincent Lindon en couverture de Télérama me fait réfléchir… Il pourrait être notre Marianne, non ? Il est à l’image de notre ambiguïté française, « un bloc d’intranquillité ». Après « la Crise » (en 1992) et « Welcome », la corde sociale de l’acteur n’en finit pas de vibrer. « La Loi du marché » son nouveau film, sélectionné en compétition officielle à Cannes, sortira en salle le 19 mai. C’est un « tableau cinglant de la crise économique, dans lequel l’acteur joue un père de famille, ouvrier chômeur atteint mais pas vaincu, qui s’accroche et touche enfin un emploi de vigile ». A Télérama, il explique : « Je ne cherche pas les scénarios où il y a une cause à défendre. Je n’en fais pas un point d’honneur. Ma première lecture est d’abord humaine. J’aime fédérer, c’est ma façon de faire de la politique ».

Ah justement, la politique, parlons-en. « Comment réagissez vous à l’implantation du FN ? », s’aventure le journaliste

« Ah non ! Un peu d’indifférence, de grâce ! J’en ai ras-le-bol que tout le monde donne son avis là-dessus. En voyant les couvertures de mag sur le sujet j’ai envie de dégainer la fameuse citation de McLuhan, théoricien canadien de la communication : « The medium is the message » (le message c’est le médium). « En ne cessant de dire qu’on a peur, on alimente ce qu’on redoute, on fait de la publicité donc basta ».

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