L’impact de l’affaire DSK sur les primaires du PS<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
François Hollande, Ségolène Royal et Martine Aubry.
François Hollande, Ségolène Royal et Martine Aubry.
©

« Politico Scanner »

Depuis l'arrestation et l'inculpation de Dominique Strauss-Kahn aux Etats-Unis, hier encore favori des sondages, les candidats socialistes montent au créneau. A cinq mois des primaires du parti, François Hollande mène la course devant Martine Aubry et Ségolène Royal.

Guillaume Peltier

Guillaume Peltier

Guillaume Peltier est député de Loir-et-Cher et vice-président délégué des Républicains. Il a été professeur d'histoire-géographie, chef d'entreprise et porte-parole de Nicolas Sarkozy.

Voir la bio »

Pour le Parti socialiste, tout a changé. Les cartes du jeu politique sont entièrement rebattues. La chute de l’ancien patron du FMI, hier encore favori des sondages, bouleverse la donne pour la rue de Solférino et semble casser la dynamique de victoire enclenchée par les succès des municipales 2008, des régionales de 2010 et des cantonales de 2011 : ainsi, selon le dernier sondage Sofres/Canal+ du 19 mai dernier, 47 % des Français, parmi lesquels 50 % des sympathisants PS estiment que l’affaire DSK affaiblit les chances du PS pour 2012…

Pour autant, les sympathisants de gauche ne souhaitent pas bouder les primaires portées par Martine Aubry : ainsi, 88 % privilégient le maintien des primaires à la date prévue (dont 86 % des proches du PS) et seulement 11 % auraient aimé qu’elles soient reportées. Plus largement, un sympathisant de gauche sur cinq compte toujours se rendre aux urnes socialistes en octobre prochain (20 %, +2 par rapport à avril 2011).

Mais la donne a changé et plus que jamais le critère déterminant du vote interne sera celui de la capacité des candidats à battre Nicolas Sarkozy militants, sans doute la qualité de DSK dont, aujourd’hui, les militants à la rose sont les plus orphelins (44 %, +4, des sympathisants de gauche en feront leur premier critère de choix, devant les propositions du candidat (37 %) et sa personnalité, 19 %).

François Hollande en favori

François Hollande devient le favori avec trois atouts : non seulement il gagne en crédibilité comme en popularité (56 % des Français considèrent qu’il peut gagner l’élection présidentielle selon Sofres, 57 %, +9, souhaitent qu’il soit candidat selon Ipsos et 44 %, +13, souhaitent qu’il soit élu selon ViaVoice), mais aussi il atteint des scores d’intentions de vote présidentielles relativement élevé (+ 3 points selon Ifop et Ipsos à 27,5 % en moyenne) et il se place en première position dans la course aux primaires (33 %, +11, au premier tour des primaires selon CSA ; 49 %, +12, selon Opinion Way et 37 % selon Harris Interactive, soit une moyenne de près de 40 %).

Martine Aubry en embuscade

Martine Aubry, qui ne s’est toujours pas déclarée, semble, quoique distancée par François Hollande, en embuscade (23 % au 1er tour des primaires selon CSA, 27 % selon Opinion Way et 22 % selon Harris Interactive, soit une moyenne de près de 24 %) et peut d’appuyer sur de solides cotes de popularité : 44 % des Français selon Sofres la considèrent comme la mieux placée ; 50 % (+6) souhaitent qu’elle soit candidate selon Ipsos et 37 %, +7, souhaitent qu’elle soit élue. Même si elle devra gommer l’idée d’être un simple plan B au retrait de DSK (33 % des Français le pensent selon ViaVoice/Libération du 22 mai 2011) et restaurer certains traits d’image : si 23 % des Français l’estiment « courageuse » et 19% « rassembleuse », ils ne sont que 12 % à penser qu’elle « a des idées pour la France », 7 % qu’elle est « moderne » et 5 % qu’elle a la « stature d’un chef d’Etat »…

Ségolène Royal en arbitre

Quant à Ségolène Royal, elle se tient en arbitre et le soutien qu’elle apportera pourrait s’avérer décisif, elle qui « pèse » en moyenne, selon les instituts, 15 % au 1er tour des primaires... Tout comme, mais dans une moindre mesure, les autres ténors perdus de la « Strauss-Kahnie » : Bertrand Delanoë (8/9 % des intentions de vote aux primaires PS) Arnaud Montebourg (7/8 %), Manuel Valls (4/5 %), Pierre Moscovici (3/4 %), Laurent Fabius (3/4 %),…



* sondage CSA/20 Minutes réalisé le 16 mai 2011 auprès de 1007 Français ; sondage Ipsos/Le Monde réalisé le 18 mai 2011 auprès de 1014 Français ; sondage Sofres/Canal + réalisé les 17 et 18 mai auprès de 962 Français ; sondage OpinionWay/le Figaro réalisé les 17 et 18 mai auprès de 974 Français ; sondage Ifop/la Lettre de l’opinion réalisé les 18 et 19 mai auprès de 2025 Français ; sondage ViaVoice/Libération réalisé les 20 et 21 mai auprès de 1005 Français ; Sondage ViaVoice/Libération du 22 mai 2011

Guillaume Peltier pour La Lettre de l'opinion


Jérôme Fourquet pour l'IFOP

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !