Coronavirus : les ratés de la France; Jean-Pierre Jouyet flingue son ex-ami Macron; Blanquer contre Pécresse; Mélenchon contre Charlie Hebdo; Policiers et services secrets contre la 5G<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi : la publicité arrive aussi dans l'espace.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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A la Une de l'Obs, à l'occasion de la sortie de son livre, Jean-Pierre Jouyet (qui a travaillé à l'Elysée pour plusieurs présidents) tire à boulets rouges sur Macron. Interview du professeur Éric Caumes à la Une de l'Express dans lequel il critique les erreurs de toutes origines commises dans la lutte contre le coronavirus en France. La Une du Point  met en cause les politiques et "le pouvoir des technocrates". Tandis que la Une de Challenges est consacrée à la deuxième vague. Valeurs Actuelles s'intéresse à la délinquance des mineurs non accompagnés.

Jean-Pierre Jouyet flingue son ex-ami, Macron, et Castex

Il a servi Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande avant d’être le mentor d’Emmanuel Macron. A l’occasion de la sortie de « l’Envers du décor » (Albin Michel), Jean-Pierre Jouyet répond aux questions de « l’Obs » (10 pages).

Jouyet parle de la fin de son amitié avec Emmanuel Macron qui s'est mis à l'ignorer dès que le futur président a quitté son poste de ministre l'économie au sein du gouvernement  de François Hollande: "« Je suis passé en 24 heures du statut de mentor à celui d’infréquentable ! » regrette Jouyet qui ajoute « Je ne sais plus ce qu’il pense. Je l’ai connu plus à gauche que moi et – même après les « gilets jaunes » –, il droitise sa politique. Il demande conseil très régulièrement à Nicolas Sarkozy ! Et ce n’est pas anodin que Camille Pascal, pilier de la pensée sarkozyste, devienne principal conseiller et plume du Premier ministre, Jean Castex, dont le passage à l’Elysée n’a pas laissé de souvenirs à beaucoup de monde…"

Au passage, Jouyet  égratigne Macron à propos du Liban : "Macron, qui depuis deux mois se voit gouverneur du Liban, ne s’en était pas beaucoup occupé auparavant.

Les ratés de la lutte contre le coronavirus

Éric Caumes explique : "Tant qu'il n'y a pas de vaccins ou de médicaments, nous serons obligés de porter un masque. Cela pourrait durer encore des années. Nous sommes dans une société de plus en plus individualiste et égoïste. Or la liberté des uns s'arrête où commence la santé des autres." : chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, l'infectiologue Éric Caumes publie "Urgence sanitaire" (Robert Laffont) et parle clairement, tout en restant modeste : "la vérité, c'est qu'aujourd'hui personne n'a de vision au-delà de quinze jours. On ne sait pas, tout simplement". 

Dans son livre, ni Didier Raoult, ni les autorités ne sont épargnés : "La meilleure manière pour les politiques de garder la main sur les décisions était de multiplier les comités Théodule et les membres de ces comités. Nous avons ainsi eu deux comités pléthoriques : le Conseil scientifique, dirigé par le spécialiste du sida, Jean-François Delfraissy ; et le Care, dirigé par la découvreuse du VIH, agent du sida, Françoise Barré-Sinoussi. Plus Santé publique France, dirigée par Geneviève Chêne, spécialiste de la recherche clinique dans le sida (...) On a confondu le savoir-faire acquis dans la recherche sur le sida, une maladie chronique sexuellement transmissible, et la connaissance nécessaire à la gestion d'une épidémie explosive d'infection transmise par voie respiratoire, le Covid-19"

L’épidémie de Covid-19 repart de plus belle mais, au sommet de l’État comme sur le terrain, les ratés se multiplient. Le Point a enquêté (14 pages) dans les coulisses de l’organisation sanitaire française.

L’empilement des structures, à la fois de conseil, de contrôle ou décisionnaires, rend tout pilotage difficile. Membre de la commission d’enquête sénatoriale sur la gestion de la crise sanitaire, le sénateur (PS) Bernard Jomier, médecin de formation dit « Olivier Véran est un bon ministre. Mais l’administration ne suit pas. » Comme si elle espérait, au final, venir à bout de ce virus en le noyant sous la paperasse.

Au ministère de la Santé, plusieurs conseillers en sont conscients et s’efforcent d’avancer en dépit des tensions. « Pendant l’été, nous avons dérapé sur le déconfinement », confie un ancien conseiller rattaché à Matignon qui a passé des mois au cœur de la tempête avant de jeter l’éponge : « Des plans précis existent pour régler la plupart des problèmes actuels, rédigés au printemps, mais personne ne les lit ! Le centre interministériel de crise, installé au ministère de l’Intérieur, a du mal à centraliser les informations. Pendant des mois, son patron n’assistait même pas au Conseil de défense ! En réalité, personne n’est capable de dire qui décide. »

Gros dossier d'une vingtaine de pages dans Challenges qui note que le business des masques se porte mal, et que les grandes surfaces coincées avec des stocks de masques achetés au prix fort,  sont prises dans une guerre concurrentielle ruineuse sur ce produit d'appel.

Ces "rassuristes", qui nient, dans les médias, la reprise de l'épidémie

L'Express s'intéresse aux "rassuristes" : "Laurent Toubiana, présenté comme chercheur à l'Inserm, est l'un des chefs de file de ceux que l'on désigne aujourd'hui sous le label de "rassuristes" deux autres figures éloignées de l'infectiologie : Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l'Université de Paris, et Laurent Mucchielli, sociologue du CNRS spécialiste des politiques sécuritaires."

"Si ces contestataires restent minoritaires chez les scientifiques, ils occupent l'espace médiatique, des télévisions ou radios comme Cnews, BFM TV ou Sud-Radio leur donnant régulièrement la parole." explication du Pr Axel Kahn : "Tout le monde a envie d'entendre des bonnes nouvelles. Quand on rappelle que la situation est grave, on n'intéresse personne. Ils sont d'autant plus audibles qu'ils ont un discours dissonant",

Blanquer contre Pécresse en Ile-de-France ?

Jean-Michel Blanquer – qui, depuis plusieurs semaines, laissait entendre qu’il avait fait une croix sur les régionales – n’est désormais plus aussi catégorique. Interrogé le week-end dernier sur BFMTV, l’intéressé n’a pas fermé la porte à une hypothétique candidature : « C’est un futur que je ne peux pas vous dire », a-t-il affirmé remarque l'Obs.

Dans les rangs de la majorité comme au sein du gouvernement, ils sont nombreux à penser que Blanquer présente le profil idéal  : sa notoriété est incontestable et il est, pour l’heure, le seul en mesure d’inquiéter la présidente de région sortante, Valérie Pécresse. « Jean-Michel serait un très bon candidat, probablement le meilleur », confie un ministre. Blanquer présente par ailleurs un avantage indéniable : il est parfaitement compatible avec le MoDem. 

La 5G inquiète services secrets et policiers

Les services secrets et les policiers craignent que la 5G  ne rende inopérant un matériel de surveillance indispensable, appelé Imsi-catcher qui simule une antenne relais sur laquelle viennent se connecter les téléphones mobiles aux alentours raconte l'Express. Il permet alors de capter des informations pour localiser un individu, savoir avec qui il communique et à quel moment, voire, parfois, accéder aux échanges de SMS. "Cet outil sert à la lutte antiterroriste ou contre le grand banditisme mais il ne fonctionnerait pas avec la 5G, car cette technologie génère des identités éphémères entre l'antenne et le téléphone, alors qu'aujourd'hui cette identité, l'Imsi, est fixe dans les réseaux 3G et 4G.

La guerre entre Mélenchon et Charlie Hebdo

Mélenchon, chef des « insoumis » et Charlie Hebdo ont longtemps fait cause commune. Mais la critique de « l’islamophobie » et le communautarisme d’une partie de ses troupes ont transformé le chef de parti. L'Obs raconte cette guerre intestine de la gauche (4 pages).

L'Obs souligne que cet affrontement survient au moment même où se déroule procès de l'attentat contre Charlie Hebdo: "Au moment où les rescapés revivent le massacre au procès des attentats de janvier 2015, les anciens amis de Charb se livrent une violente querelle idéologique. D’un côté, Riss, le directeur du journal, le rédacteur en chef, Gérard Biard, l’avocat, Richard Malka, la DRH, Marika Bret ; de l’autre, Jean-Luc Mélenchon, chef de parti à l’image dégradée, en quête d’un nouveau récit pour sa troisième présidentielle. Deux gauches autrefois côte à côte mais désormais face à face."

La publicité arrive aussi dans l'espace

"Sur la station spatiale internationale, faire la promotion d'une marque de cosmétiques n'est plus un tabou. Les astronautes américains consacrent même 5% de leur temps à des opérations commerciales" note l'Express., et cela pourrait augmenter d'ici trois à cinq ans. Car les demandes de collaboration sont de plus en plus nombreuses : émissions de télé, publicité pour une marque de bière...

Les naufragés du télétravail

Tout le monde ne vit pas bien le télétravail souligne l'Obs (5 pages). Certains de ceux qui travaillent chez eux font parfois semblant, entre sentiment de solitude, culpabilité, et remise en question. Rester chez soi devant son ordinateur peut produire un sentiment de vanité et provoquer un dégoût professionnel explique la sociologue Danièle Linhart (auteure de la "La comédie humaine du travail" sortie en 2015).

PS : Hélène Geoffroy contre Olivier Faure

« Je veux m’opposer à la stratégie d’effacement du PS. Nous ne devons pas nous dissoudre. Je ne suis pas là pour organiser une écurie présidentielle, je veux débattre » confie, à l'Obs, Hélène Geoffroy maire PS de Vaulx-en-Velin, qui va défier le premier secrétaire Olivier Faure en prenant la tête d’une motion.

Le général de Villiers candidat en 2022 ?

Depuis qu’il a quitté ses fonctions de chef d’état-major des armées en juillet 2017, sur décision de Macron, le général Pierre de Villiers, 64 ans, suscite des espoirs politiques selon Le Point. La parution de son nouveau livre le 14 octobre ne manquera pas d’alimenter l’hypothèse d’une candidature en 2022. "L’équilibre est un courage" (Fayard) a tout d’un projet politique, contre le progressisme, « cette religion », et en faveur du « bon sens ». "Le général y narre ses visites de terrain, fait le diagnostic d’une société fragmentée et plaide pour une « réconciliation ». S’agissant de la crise sanitaire, l’auteur critique durement l’action de l’État, marquée, selon lui, par l’« improvisation »"

Morano énerve ses collègues

Lors du dernier comité stratégique des Républicains, le 29 septembre, Guillaume Peltier a été très agacé par le comportement de la députée européenne, qui, à plusieurs reprises, a interrompu des intervenants. « Moi aussi je peux crier. On est là pour s’écouter ! » s’est énervé le vice-président du parti d'après Le Point.

Débat Marlène Schiappa-Rokhaya Diallo

Marlène Schiappa pense qu'une loi contre le séparatisme islamiste est "absolument nécessaire". ce n'est pas le cas pour Rokhaya Diallo, car, selon elle, "cela mobilise une nouvelle fois la rhétorique de l'ennemi intérieur". Trois pages de dialogue policé dans l'Express. "Comment peut-on parler de séparatisme, sans évoquer les groupes identitaires suprémacistes blancs qui véhiculent l'idée d'un grand remplacement ? " s'interroge Diallo. "La menace principale c'est l'islamisme mais il y en a d'autres comme les dérives sectaires, dont j'ai la responsabilité. Je rappelle que le certificat de virginité est pratiqué par plusieurs religions" reconnaît Schiappa.

Diallo répond : "Je suis heureuse de vous entendre rappeler que le certificat de virginité se pratique dans plusieurs religions, alors qu'on voit que le débat se focalise souvent sur les musulmans. Quand on fabrique des polémiques sur des prétendus "menus confessionnels" dans les cantines, on pense immédiatement à des repas halal."

Les biens du ministre de la Justice

Éric Dupond-Moretti est propriétaire d’une maison à Nice, de 3,5 hectares de vigne à Collioure (Pyrénées-Orientales) avec un autre avocat, de parts dans le bistrot de son fils, à Lille. Il déclarerait 70 000 euros net d’honoraires d’avocat par mois (comme ministre, il gagne désormais 8 500 euros net mensuels). Il perçoit par ailleurs des droits d’auteur et détient des investissements défiscalisés selon Le Point.

La Légion d'honneur d'Édouard Philippe

Édouard Philippe, ancien Premier ministre ayant exercé ses fonctions entre le 15 mai 2017 et le 3 juillet 2020, donc pendant plus de deux ans, est Grand officier de la Légion d'honneur selon l'Express. Reste à savoir qui va lui remettre cette décoration. Il en a le titre, il attend que le président le décore.

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris contre les islamistes

Publiée la veille du discours présidentiel sur le séparatisme, la tribune de Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris dans Le Monde du 2 octobre a ravi les laïcs et satisfait l’Élysée. Accusant les islamistes, dénonçant leurs soutiens de gauche et montrant du doigt les élus complaisants, l’avocat franco-algérien de 66 ans apporte manifestement son appui à la nouvelle offensive présidentielle note Le Point.

Le problème de la délinquance des mineurs non accompagnés

En 2012, les “mineurs non accompagnés” étrangers étaient 1 000, ils sont aujourd’hui 40 000 sur le territoire. majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne. Résultat: l’aide sociale à l’enfance est débordée selon Valeurs Actuelles. La facture est passée de 50 millions à 2 mil- liards d’euros en quelques années, à la charge des départements.

Ils participeraient à la montée de l'insécurité dans des villes comme Bordeaux encore plus qu'à Marseille. À Paris, « les trois quarts des interpellés pour des cambriolages sont des mineurs isolés, atteste un policier et ils sont responsables de 95 % des cambriolages de nuit ».

La fin de l'instruction à domicile

La possibilité d'instruire les enfants à domicile figurait dans la loi Jules Ferry datée de 1882... Le chef de l'État y a mis fin le 2 octobre dernier rappelle l'Express. "Environ 50 000 enfants et adolescents  sont concernés (dont environ la moitié pour raison médicale)... Ce qui peut sembler dérisoire rapporté aux 12 millions d'élèves".

"Mais l'enjeu est de taille, car on assiste à une explosion des déscolarisations, notamment dans les territoires où les salafistes sont bien implantés, insiste Jean-Pierre Obin, inspecteur général honoraire de l'Éducation nationale et auteur de Comment on a laissé l'islamisme pénétrer l'école (Ed. Hermann, 2020) qui ajoute "Reste à savoir si cette mesure annonçant la fin de l'instruction à domicile sera validée ou non par le Conseil constitutionnel". D'autres pays, comme l'Allemagne ou l'Espagne, ont déjà tranché et l'ont adoptée.

Les Oscars et la diversité obligatoire

"L'académie des Oscars a dévoilé les nouveaux critères qui présideront au choix du meilleur film" remarque la journaliste Abnousse Shalmani dans l'Express : équipe artistique comme équipe technique sont désormais soumises à la doxa "tolérance et diversité", qui consiste en un quota précis de minorités et de handicapés, mais pas seulement. Le sujet des films doit aussi mettre en avant les minorités et leurs problématiques. A l'instar du réalisme socialiste, le créateur n'a plus la liberté de choisir son sujet, mais doit contenter l'idéologie antiraciste et antisexiste. Adieu liberté artistique ! Adieu muse inspiration ! Adieu Art ! 

Les cies pétrolières se croient obligées de verdir ou mourir

"Les temps changent au pays de l'or noir où, comme Total, les grands acteurs du secteur ont fait le choix d'accélérer leur virage stratégique. Le culte de l'augmentation inébranlable de la demande de pétrole est en train de se fracasser sur la crise économique. L'accélération de la transition énergétique et l'électrification des transports mettent l'industrie pétrolière face un péril immédiat, celui de sa survie" analyse Le Point.

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