Revue de presse des hebdos
Ces conflits sociaux qui pourraient sauver Macron ; La mauvaise alimentation pire que les écrans pour nos enfants ; L'Obs (sur)vend ses Dubaï Papers ? ; Yuka l'application pour savoir ce qu'il y a dans les produits alimentaires que vous achetez
Sans oublier : Alexandre Djouhri 70 fois à l'Elysée du temps de Sarkozy ? Les vins bio compatibles avec la "bouillie bordelaise" ?
Gilles Klein
Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.
Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.
Macron condamné à l’impopularité ?
L'Express demande au politologue Jérôme Sainte-Marie si Emmanuel Macron est condamné à l'impopularité. Réponse : "Un retour des conflits sociaux pourrait remobiliser cet électorat en sa faveur. Le chef de l’Etat a déjà connu une remontée de popularité. Elle avait chuté à 40 % l’été dernier (sondage Ifop pour Le Journal du dimanche) pour remonter à 52 % en décembre 2017. C’est très rare : il y a eu une sorte de petit miracle macronien, Hollande, lui ne s’était jamais remis d’un premier été difficile. Mais Emmanuel Macron a rechuté à 34 % (sondage JDD-Ifop publié le 26 août)."
En bref une bonne grève CGT à la SNCF, ou à Air France feraient du bien à la côte de popularité de Macron ?? En attendant La Une de Marianne reprend un reproche souvent entendu : la mise à contribution des retraités par Macron.
"La malnutrition est plus risquée pour le cerveau que les écrans"
"Dubaï Papers" : un réseau international de fraude fiscale
Il y a maintenant une sorte de marque "machin papers" ? Après les Panama Papers, voici les Dubaï Papers de l’Obs. La déclinaison de ce nom anglo-saxon est-elle censée favoriser la crédibilité ou la mémorisation d'une enquête journalistique ? Bref, l'Obs a eu accès à "des milliers de documents inédits" sur un système de blanchiment offshore aux Emirats arabes unis (11 pages dans le journal) : "Au cœur de ce vaste système international d’évasion fiscale, un duo mondain uni depuis vingt ans. Leurs clients ? Des oligarques russes, des grandes fortunes, des aristocrates… et des patrons français".
Parmi les personnes soupçonnées, il y aurait un prince belge, Henri de Croy, et un ancien cadre d’Areva, Sébastien de Montessus, PDG du groupe La Mancha (mines d’or), propriété du magnat égyptien Naguib Sawiris. L'homme est mis en examen pour "abus de confiance", "corruption active d’agent public étranger" et "corruption passive" après une belle carrière chez Areva : il a été patron de la division Mines, avant qu'il ne soit soupçonné Sébastien de Montessus d’avoir bénéficié de rétrocommissions dans l'affaire UraMin, ce qui a conduit le conseil de surveillance à exiger son renvoi en décembre 2011. Selon l'Obs "En même temps qu’il agissait au nom du groupe français, le jeune manager multipliait les opérations financières opaques, d’une grande complexité, et maniait au passage des sommes extravagantes".
Sarkozy, Djouhri et la Libye
Alexandre Djouhri "Monsieur Alexandre", comme il aime à se faire appeler, "l’intermédiaire, arrêté à Londres et qui attend actuellement sa probable remise aux autorités françaises était un familier de Sarkozy, au point qu'il s’est rendu à l’Elysée plus de 70 fois entre 2007 et 2012 selon l'Obs "A 14 reprises, il a indiqué aux agents de sécurité du Palais avoir rendez-vous avec Nicolas Sarkozy. Le premier de ces rendez-vous intervient le 6 juin 2007, soit moins d’un mois après l’élection de Nicolas Sarkozy. Qu’est venu faire Alexandre Djouhri au Palais ? Lors de ses auditions, l’ex-président de la République n’a bien entendu pas évoqué ces 14 rendez-vous dont les magistrats ignoraient encore l’existence."
Macron au pied du mur
"Impopularité, isolement, réformes enlisées : un an après son élection, le président vit la fin de son état de grâce. À l’heure où les Français peinent à voir les résultats de sa politique," estime Valeurs Actuelles dans un dossier d'un douzaine de pages annoncé à la Une "Les historiens du macronisme dateront sans doute le premier tournant du quinquenat aux alentours de la période juillet- septembre 2018. Des mois de secousses, d’hésitations, où s’est fissurée la coque d’un navire que certains croyaient insubmersible."
Hulot : la surprise de l’exécutif
Macron est-il "luthérien" ?
La déclaration de Macron au Danemark ("Ce peuple luthérien, qui a vécu les transformations de ces dernières années, n'est pas exactement le Gaulois réfractaire au changement ! " continue d'être commentée. Cette fois par Le Point qui demande sur quatre pages " Macron est-il luthérien ?".
Pour l'hebdo "le président français a soufflé sur les braises du vieux lieu commun qui oppose les pays protestants et les pays catholiques dans leur relation au travail, à l'argent,, mais aussi à l'initiative et au risque, puisqu'il vantait au passage la flexisécurité danoise".
Migrants, le jour où l'Europe a basculé
Il y a trois ans, le 4 septembre 2015, qui a bousculé la vie politique allemande et européenne. Angela Merkel ouvrait ses frontières aux réfugiés. Le Point revient sur cet épisode dans une enquête de six pages.
Pesticides néonicotinoïdes et abeilles
"La fin des néonicotinoïdes ne sauvera pas les abeilles" prévient l'Express, tout en rappelant que leur interdiction n'est pas une initiative du gouvernement Macron : "Pour le gouvernement, c’est l’occasion de tenter de redorer son blason écolo : les néonicotinoïdes, ces pesticides accusés de contribuer à la surmortalité des abeilles, ne seront plus vendus en France à partir du 1er septembre. Cette interdiction ne doit pourtant pas grand-chose à Emmanuel Macron, mais découle de la loi sur la biodiversité de 2016 portée par Ségolène Royal. Sauf que des dérogations seront toujours possibles, au cas par cas."
Boom du marché français des véhicules neufs
Le marché des voitures neuve sen plein boom ? En fait, pas vraiment, une accélération artificielle, sans lendemain selon l'Express : "Dès les 1er septembre, tous les nouveaux modèles de voitures devront avoir été soumis aux nouveaux tests d’homologation WLTP, mis en place à la suite du scandale du « Dieselgate ». Les constructeurs essaient donc d’écouler le stock de leurs anciens véhicules non homologués avant, en les bradant et en demandant aux concessionnaires de les immatriculer à leur compte, pour les écouler plus tard. Ce qui explique l’étonnant boom du marché français des véhicules neufs, qui a progressé de près de 50 % en août, par rapport au même mois de 2017."
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