Boston sous les feux de Noël<!-- --> | Atlantico.fr
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Boston est cœur de la magie de Noël à l’Américaine.
Boston est cœur de la magie de Noël à l’Américaine.
©Reuters

Grand large

En cette fin d’année, les marchés de Noël se multiplient. Parmi les plus beaux et mythiques d’entre eux, celui de Boston, où opère toute la magie de Noël à l’Américaine.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Pour en savoir plus sur Boston, rendez-vous sur le site de Peplum.com.

Noël approche, Boston brille de mille feux. Un soulagement pour les habitants de cette ville américaine dont le budget « fêtes » avait été revu à la baisse en 2012. Noël sans décorations, c'est comme Halloween sans déguisements ; Pâques sans chocolats ; un été sans soleil. Heureusement, tous les commerces se sont mobilisés afin d'éviter le pire. Des pétitions ont été signées, des fonds levés, des pancartes brandies, à l'instigation du Boston Town Christmas Fund, le nouveau comité mis en place pour l'occasion. Si bien que « Santa » et ses rennes pourront désormais circuler en toute sécurité entre les guirlandes éclairées. L'honneur est sauf. Direction Boston pour un weekend au cœur de la magie de Noël à l’Américaine.

La course aux cadeaux commence au Faneuil Hall Marketplace, le marché le plus fréquenté à l'approche des fêtes. Et pour cause, c'est là que se concentre le plus gros des attractions. Tandis que l'on slalome entre les étalages de vêtements, de jouets et de décorations, une odeur de conifère envahit l'atmosphère. Partie de cache-cache entre les sapins fraîchement coupés. On a l'impression d'être en pleine forêt. Une forêt urbaine peuplée de sourires. Les enfants courent dans tous les sens, sous le regard bienveillant de parents sondant leurs goûts et leurs envies. Une énorme file d'attente se profile entre de faux paquets cadeaux géants. Tout au bout, le Père Noël et ses elfes prennent la pose avec des petits bouts de chou souvent émus jusqu'aux larmes. « Next ! » (au suivant !), s'écrie la voix dans le mégaphone de chez Macy's, les Galeries Lafayettes américaines.

La nuit tombe. C'est l'heure du Blinkshow. Incontournable, ce spectacle consiste en plus de 350 000 diodes luminescentes et en un répertoire de chansons pop entonnées non stop jusqu'au réveillon du Nouvel An. Pourquoi incontournable ? Par son faste, mais aussi et surtout parce qu'il passe en continu de seize à vingt-deux heures. Avant, ce sont les Christmas carolls, les choeurs de Noël qui occupent le devant de la scène avec des chants 100 % traditionnels. On se laisse volontiers bercer par les canons et vocalises de voix encore adolescentes, tout en dégustant soit une pomme d'amour ; soit un grand sucre d'orge en forme de canne, striée de rouge et de blanc ; des ginger breads, bonhommes en pain d'épice on ne peut plus typiques ; ou encore un verre d'eggnog, lait de poule en français.

A deux blocks, Quincy Market, marché alimentaire le plus animé de Boston, en vue d'une série de dégustations surprenantes. Passée l'arche d'entrée, une suite de stands s'étire à profusion. On est comme Charlie dans la chocolaterie de Roal Dahl, à l'affût de toute découverte. « Mc&Cheese », sur la gauche ! « Home-made cookies », sur la droite ! Entre un arc-en-ciel de confiseries et le nuage de fumée provenant du grill à ribs, il est difficile de ne pas se laisser tenter. Sans compter les spécialités de Noël, mises en valeur par un gros amas de guirlandes. Autant céder tout de suite.

Construit entre 1824 et 1826, au cœur des anciennes halles de Boston, Quincy Market - du nom du maire Josiah Quincy III - a longtemps été perçu comme l'extension du marché Faneuil Hall, à l'époque où ce dernier faisait encore face à la mer. Fréquenté par plus de 15 millions de personnes par an, ce pavillon néoclassique de 2 500 m² s'étend sur deux niveaux, un rez-de-chaussée complètement modernisé et un premier étage conservé presque intégralement dans son état d'origine. L'alliance de granite et de verre, qui caractérise la façade extérieure du bâtiment, contrebalance le choix, plutôt répandu à l'échelle nationale, de briques pour ses fortifications intérieures. Rien n'est plus impressionnant que le « rush » du déjeuner. Business men, marchands, femmes au foyer, et écoliers... Quand sonnent les douze coups de midi, c'est la ville entière qui semble converger vers ce lieu populaire.

Le 24 décembre, lorsque l’heure fatidique approche, on se met en quête d'une église où suivre la traditionnelle messe de minuit. Pas la peine de chercher midi à quatorze heures – c'est le cas de le dire. À seulement quelques mètres de Quincy Market, repose la plus vieille église de Boston, une église classée « Site national ». Fondée en 1723 sur le modèle des œuvres de Christopher Wren, architecte anglais responsable de la reconstruction de Londres après le grand incendie de 1666, elle abrite chaque année des services émouvants à la période des fêtes, aussi bien pour les croyants que les non-croyants. On finit de déguster son « lobster » – le homard est presque monnaie courante aux US - sur le port embrasé de lumières à la fois naturelles et artificielles, impatient d'écouter les cloches retentir à minuit précises.

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