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Barjot et Boutin, fausses demoiselles de Rochefort, Marine Le Pen dédiabolisée pour de vrai ?, classement des ministres : qui peut rester ?
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi le Ken que le FN a lancé à l’assaut de l’ancien fief de Jérôme Cahuzac, Villeneuve-sur-Lot, “nid de corbeaux”, et, et, et… la leçon de Michel Rocard à François Hollande. Électrique, limite hystérique, la semaine dans les hebdos…

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Histoire de nous mettre en train — et de traduire ou de réinterpréter l’actu, “ Les Inrocks ” nous livrent cette semaine une version quelque peu remaniée de “ La chanson des jumelles ” des “ Demoiselles de Rochefort ” dédiée à… Christine Boutin et Frigide Barjot. “ Pardon, écrit le mag, à la famille de Jacques Demy et à Michel Legrand d’avoir détourné cette chanson merveilleuse pour deux personnes qui le sont beaucoup moins ”. Vous en voulez un extrait pour voir ? Un tout petit, alors…

La chanson des fausses jumelles

“ Nous sommes deux sœurs jumelles/ Avant en foulard Hermès et Repetto/ Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol ré do/ Maintenant, comme les prolos, c’est CRS et lacrymo/ Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol ré do. Frigide : J’ai promis du sang au dictateur Hollande/ Ce mariage pour tous, c’est vraiment les glandes/ Mais j’irai jusqu’au bout n’en déplaise à Zéro/ On le fera chuter, le projet fou d’Ayrault. Christine : J’ai pleuré pour le Pacs, j’ai même sorti ma Bible/ A la manif pour tous, j’ai été prise pour cible/ On aime tant les enfants nés de deux vrais parents/ Que pour faire des martyrs, on les envoie devant ”. Allez, on s’arrête là. Si vous voulez la suite, et le début — plus trash —, c’est dans l’hebdo.

Divorce entre le peuple de droite et les leaders de l’UMP

A part “ Les Inrocks ”, seul “ Le Nouvel Obs ” (qui, histoire de nous apaiser ?, a bizarrement choisi de traiter ce jeudi de la “ violence à l’école ”) revient sur les manifestations — et les “ échauffourées ” — qui ont accompagné l’adoption de la loi sur le mariage gay. Pour le magazine, les événements de ce début avril révèlent “ un divorce profond entre le peuple de droite et les leaders de l’UMP. Quelques élus, tel ce maire de province, écrit-il, assurent en off redouter la naissance d’un Tea Party à la française. “ J’ai rencontré des représentants du mouvement dans ma ville : cinq jeunes de droite, cadres, entre 30 et 40 ans. La première chose qu’ils m’ont dite : on a tous voté UMP, on ne votera plus jamais UMP ”. Mais la grande majorité des leaders des formations de droite ne croient pas à cette menace, nuance l'hebdo. Pas plus qu’ils ne croient que Frigide Barjot pourra constituer, comme elle l’annonce, des listes aux élections municipales de 2014. “ C’est déjà suffisamment compliqué pour nous ”, souffle Michèle Tabarot, la secrétaire générale de l’UMP, qui peine à trouver des candidats dans certaines villes moyennes ”. Ouch ! On l'avait pas vue venir, celle-là...

“ Voici venu le temps du Front trivial ”

Un peu trop — volontairement — optimistes, les leaders de l’UMP ? “ Pendant ce temps… elle monte ! ”, hurle “ L’Express ”, qui affiche Marine Le Pen en une. “ Elle a été élue il y a deux ans, note le journal. La dédiabolisation étant en grande partie aboutie, voici venu le temps du Front trivial. Un Front commun, ordinaire, parvenu, pour reprendre le titre d’un post du blog de l’éditorialiste Jean-Michel Aphatie, à une forme d’ “ extrême banalisation ”. Trivial, banal, le Front national ? “ On a vu (Marine Le Pen) accéder sans accroc à l’infotainment, le monde des programmes où l’on s’informe en même temps que l’on rit, opine le mag. Le dernier week-end de mars, Marine Le Pen se trouve chez Thierry Ardisson, sur Canal+ (où, parenthèse, officie Jean-Michel Aphatie...), tranquillement assise à côté de Nicolas Bedos (…). Ardisson compare : “ Tous les deux ensemble sur le même plateau, c’est formidable, parce que c’est vrai qu’à l’époque on n’aurait jamais imaginé Guy Bedos avec Jean-Marie Le Pen ”. Enfin, “ l’édito ” de Gaspard Proust. Expert en fulgurances, le chroniqueur en lâche une : “ Le FN, c’est Metallica qui chante du Jenifer ”. Marine Le Pen a un nom de famille effrayant comme un groupe de hard rock, mais son prénom la ramène au rayon de la variété ”.

L’infiltration du Front dans les “ interstices de souffrance ”

Mais l’accès aux médias n’est pas le seul signe de la montée en puissance du FN, analyse l'hebdo. “ Ici et là, le Front national s’introduit sans effraction, enfonce "L'Express". Le parti s’infiltre lentement, tisse son maillage. Partout, tout le temps. Bastien Millot, communicant proche de Jean-François Copé et ami de la socialiste Anne Hidalgo, décrit ainsi “ l’OPA que le Front est en passe de réussir sur certaines structures associatives rurales, telles que des amicales de sapeurs-pompiers ou des associations de retraités ”. Le Front s’est inséré dans des interstices de la société désertés par les religions, les syndicats ou les autres partis politiques. “ Les interstices de souffrance ”, précise le collaborateur d’une ministre ”.

Hollande/Le Pen à égalité

“ C’est dire si la crainte qui entoure le Front national s’est considérablement estompée, continue le news. Et quand 65 % des Français (sondage Harris Interactive/LCP) déclarent trouver Marine Le Pen “ courageuse ”, cela signifie même qu’elle rassure. A tel point que si la présidentielle avait lieu demain, la candidate du FN serait à égalité avec François Hollande, selon l’IFOP. (…) Pour le conseiller d’un ministre important, la conséquence de l’affaire Cahuzac s’appelle Le Pen : “ Le prochain choc n’interviendra pas le jour des municipales, mais quand, au soir des Européennes, le Front national sera la première force électorale du pays. Voilà une organisation dont le débouché politique ne passe même pas par une alliance avec l’UMP : elle canalise suffisamment de votes pour s’en passer ” ”. Ah, ben, ça recoupe un peu le papier de “ L’Obs ”, ça… Sale temps pour l’UMP, on dirait. Pour la démocratie, on vous raconte même pas.

Marine Le Pen banalisée ? “ Installée ”, nuance Reynié

Est-ce de nature à nous rassurer ? Interviewé par “ L’Express ”, le directeur général de la Fondation pour l’innovation politique Dominique Reynié précise qu’ “ au sujet de Marine Le Pen, (il) ne parlerai(t) pas de banalisation, mais d’installation. La banalisation signifierait qu’elle a modéré son discours, ce qui n’est pas le cas ; ou que ses idées sont dominantes, ce qui n’est pas encore le cas. En revanche, elle est l’un des indicateurs de la gravité de la situation et cela explique sa montée en visibilité. Sa présence dans l’opinion est proportionnelle à l’ampleur de la crise. Plus que tout autre parti, le Front national a une capacité à représenter cette crise, sans être cependant considéré comme une solution ”. Ouf ! Reste que la crise est là… et qu’il faut trouver le moyen d’en sortir, hum.

Le FN a son Ken à Villeneuve-sur-Lot

Et puisqu’il a été fait allusion à l’affaire Cahuzac et à ses incidences sur la montée en puissance de la bleu Marine, “ L’Express ” consacre une page à Etienne Bousquet-Cassagne, “ un convenable étudiant en BTS de 23 ans dont le père — “ pas impossible que papa soit franc-maçon ” — préside la chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne depuis le début de l’année ”. Le FN a en effet décidé d’investir le jeune homme “ pour la législative partielle organisée à la suite de la démission de Jérôme Cahuzac ”. Il “ ferait à l’Assemblée, pour reprendre la formule d’un connaisseur, “ le parfait pendant “ Ken ” de la “ Barbie ” Marion Maréchal ”, remarque l’hebdo. Ah oui ?

Marine viendra épauler Ken à Villeneuve-sur-Lot le 4 mai

“ L’Express ” le note aussi : “ le père et le grand-père d’Etienne Bousquet-Cassagne ” figurent “ parmi les clients ” de Michel Gonelle, “ l’ancien maire (de droite) de Villeneuve-sur-Lot, possesseur depuis plus de dix ans ” de “ la bande audio révélée par Mediapart en décembre ”. “ Le jeune candidat du FN n’a jamais apprécié Jérôme Cahuzac. Il ne l’a jamais “ senti ”, indique le mag. “ L’année dernière, il est venu au jumping de Villeneuve parader avec son chien. J’ai toujours estimé que tout sonnait faux chez cet homme ”. L’étudiant ne semble pas se forcer pour faire campagne. Le midi, ses copines de classe le saluent une à une à la terrasse de la brasserie où il déjeune. Le soir, on le retrouve régulièrement aux réunions du Lion’s Club. Le jeune homme présentera peut-être des membres du club à Marine Le Pen le 4 mai : la présidente du FN a prévu de venir au marché de Villeneuve. Pour eux comme pour les autres, il dresse ce constat : “ Ici, les gens se sentent isolés. La première autoroute est à une heure de voiture, il n’y a pas de gare, une insécurité galopante, et les commerces du centre-ville ferment les uns après les autres ”. Son engagement au Front national ne gêne personne, avance-t-il. “ On est sympathique ou on ne l’est pas ”, ajoute-t-il en consultant sa page Facebook. Garnie de ses 1300 amis ”.

Villeneuve-sur-Lot, "nid de corbeaux"

Et, puisqu’on en parle, quelles nouvelles de Jérôme Cahuzac ? Roulement de tambour ! “ Le Point ” lui consacre une “ enquête ” ! “ Jean-Luc Barré, éditeur et écrivain, est un ami courageux de Jérôme Cahuzac. Une élégante singularité, nous dit le journal. Natif de Villeneuve-sur-Lot, il a assisté à la chute du ministre, lui conservant son affection lucide. (…) L’écrivain éclaire l’histoire d’une lumière méconnue, celle de Villeneuve-sur-Lot, bourg “ à la dramaturgie très forte ”. Au début des années 90 circule déjà une cassette dans laquelle le maire, Claude Larroche, enregistré à son insu, débine ses proches. Michel Gonelle, celui qui recevra en 2012 l’appel de Cahuzac confessant détenir un compte, fit entendre la cassette à Jean-Luc Barré, qui se brouilla avec Larroche. Depuis, la ville abrite des corbeaux ”. Sympa. Et sinon, quoi d’autre ?

Quand le président de la commission des Finances implantait des cheveux après le petit-déjeuner

Pas de grande révélation, hélas. Juste un peu de mousse — en gros, des anecdotes qui confirment ce qu’on savait ou pressentait déjà. Mais qui ont, c’est vrai, leur caractère croustillant… “ En 2011, rapporte le news, un journaliste petit-déjeune avec celui qui préside désormais la commission des Finances. La conversation roule. Tout à trac, Cahuzac regarde sa montre, il doit partir. Il opère une calvitie dans quelques minutes. Le journaliste s’étonne. Enfin, vous, président de commission, vous continuez à implanter des cheveux ? Cahuzac explique alors que, contrairement à tous ses petits camarades, il n’a pas, lui, de corps d’origine, et que, si demain tout s’arrête, il lui faudra bosser pour vivre, et s’il cesse d’opérer, qu’il perdra son doigté, et que donc, oui, le président de la commision des Finances implante des cheveux après le petit-déjeuner ”. Ca nous fera bien la pause-café...

Le classement des ministres de “ Challenges ”

Heu, zauriez pas plus consistant ? Hum ! Dans “ Challenges ”, peut-être… Impertinent, téméraire, le magazine éco ? Fidèle à la ligne qu’il s’est fixée : “ Faire le point sur l’action des principaux ministres un an après l’arrivée de François Hollande au pouvoir : l’exercice nous est apparu salutaire, explique l’hebdo. Nous l’avions fait pour Nicolas Sarkozy ”. Ah, ben, comme ça, ça met tout le monde à égalité… “ Pour porter un jugement éclairé et ouvert, précise le journal, nous avons fait appel à un jury transpartisan, composé de nos éditorialistes — Jean-Louis Beffa, Jean-Marie Colombani, André Comte-Sponville — et des économistes de l’Observatoire des politiques publiques. L’exercice a donné lieu à de nombreux échanges et à des remarques pointues. Mais, dans la plupart des cas, un consensus a été trouvé, chacun s’accordant sur la valeur des uns et la faiblesse des autres. Et les résultats sont assez éloignés de ce que révèlent les baromètres d’opinion ”. Rôôô… et alors, ça donne quoi ?

Sur 37 ministres, seuls 14 sont suffisamment connus pour être testés ( ! ?)

Heu, c’est pas pour vous faire languir, mais… “ Challenges ” fait en préambule une petite remarque qui mérite peut-être d’être soulignée : “ Sur les 37 membres de gouvernement, seuls 14 apparaissent dans les baromètres d’opinion, les autres n’ont pas une notoriété suffisante pour être testés ! C’est pourquoi notre jury transpartisan n’a évalué que les quinze principaux ministres ”. Ok, ok, on a compris, “ Challenges ”… Allô, le gouvernement, y’a ptêt un problème, là, quand même…

Et le gagnant est… ben, pas Manuel Valls…

Bon, et ce classement, alors, ça vient ? On y arrive ! “ Parmi les six ministres qui ont décroché la moyenne, on compte deux types de personnalités, analyse “ Challenges ”.. Primo, les proches de François Hollande, les fidèles, solides, qui font le boulot, sans chercher à se faire remarquer : Jean-Yves Le Drian (number 1, ndlr), Stéphane Le Foll (number 2), Michel Sapin (number 6). Secundo, des personnalités fortes, cohérentes, assumées : Laurent Fabius (number 3), Manuel Valls (number 4 — hé oui !), Christiane Taubira (number 5) ”.

Et qui est en queue de peloton ?

“ Ceux qui hésitent, faseyent, ou jouent perso sont perçus comme inefficaces, sans vision, poursuit l’hebdo. C’est le cas de Vincent Peillon (number 7), qui apparaît brouillon et ne porte pas une refondation de l’école à la hauteur des enjeux, en dépit des moyens exceptionnels dont il dispose ; ou d’Arnaud Montebourg (number 10), qui, malgré ses grands discours, n’est pas crédité d’une grande efficacité, ni d’une vision pertinente. Notre jury lui trouve un côté Villepin : une grande gueule qui finit par lasser. Certains ministres sont carrément inaudibles : Geneviève Fioraso (ministre de l’Enseignement supérieur, number 14), Nicole Bricq (ministre du Commerce extérieur, number 12), Delphine Batho (ministre de l’Ecologue et de l’Energie, number 9)… Et puis, quelques déceptions. Pierre Moscovici (number 8), qui n’arrive pas à incarner une politique économique. “ C’est vrai, il est resté ministre des Affaires européennes, en quelque sorte ”, note un proche du président. “ Un homme bloqué, incapable d’exprimer ses convictions ”, observe un membre du jury. Ou Marisol Touraine (number 11), la femme la plus capée du gouvernement. Elle n’a pas réussi à être audible sur l’hôpital, ni sur les médecins ”.

Vers un remaniement ?

“ Des erreurs de casting, de la déperdition et, à l’arrivée, une perte de crédibilité, constate “ Challenges ”. Nombreux sont ceux qui, au Parti socialiste, souhaitent un remaniement. D’ailleurs, dans l’entourage de Jean-Marc Ayrault, on commence à réfléchir à une architecture autour de grands pôles (idée avancée avant la campagne !), avec une équipe réduite, et pourquoi pas une personnalité incontestée comme Louis Gallois. Mais qui dit gouvernement resserré dit choix ! François Hollande n’aime pas trop. Il y a le problème des femmes qui n’ont pas toutes été à la hauteur. Comment préserver la parité ? Et que faire de ces ministres qui contestent “ le sérieux budgétaire ” ? Ils peuvent se révéler plus nuisibles dehors que dedans ! Du coup, à l’Elysée, un conseiller tempère : “ Il faut aussi des gens comme eux au gouvernement, cela exprime quelque chose ”. Le chef de l’Etat, donc, n’est pas pressé. Même si l’on convient dans son entourage qu’une réorganisation devrait avoir lieu avant l’été ou à la rentrée… ” Quel suspense !

“ Les vieilles recettes keynésiennes ont vécu. Il est de salut public de changer les règles ! ” (Michel Rocard)

Et en attendant, on fait quoi ? Interviewé dans “ Le Point ” à l’occasion de la sortie de son livre, “ La gauche n’a plus droit à l’erreur ” (Flammarion), Michel Rocard a des idées… “ Les vieilles recettes keynésiennes de relance de la croissance par injection de liquidités monétaires ne marchent plus, déclare-t-il. Obama y a eu recours trois fois depuis qu’il est au pouvoir sans parvenir à faire autre chose que mettre un peu d’huile dans les rouages. Mais le pire, c’est le Japon, qui ne parvient depuis quinze ans qu’à un maigre 0,7 % de croissance en moyenne, alors qu’il fait tourner à fond la planche à billets et investit massivement dans la recherche et le développement. Les pays occidentaux sont écrasés par leur dette, ce qui rend vains tous leurs efforts de redressement. Si on continue sur le même rythme, on ne pourra pas rembourser, donc on organise la banqueroute… Il est de salut public de changer les règles ! ”

“ La gauche est en train de gérer à la Merkel. Elle va en crever ”

—“ Mme Merkel risque quand même de ne pas être d’accord ”, lui fait observer “ Le Point ”. —“ Le niveau de gravité des problèmes actuels suppose de trouver des solutions imaginatives, quand bien même elles disconviendraient aux tenants de l’ordre établi, répond Rocard. L’état de nos finances est tel que n’importe quelle petite étincelle — l’effondrement de l’immobilier chinois, par exemple — peut nous mettre par terre. Il faut s’en protéger, tant pis si cela ne plaît pas au Trésor ou aux Allemands. La gauche est en train de gérer à la Merkel, elle va en crever. Quand en 1933 Roosevelt a fait une loi pour séparer les banques de détail des banques de marché, c’était impensable et personne n’en voulait. Il l’a pourtant fait. Et cela a réussi : soixante ans sans aucune crise financière mondiale ”.

Une alliance de toute l’Europe du Sud pour “ arrêter d’organiser la récession par le canal européen ”

—“ François Hollande est-il conscient de tout cela ? ”, rebondit “ Le Point ”. —“ Je suis sûr qu’il a passé beaucoup de temps à ne pas comprendre, je me demande si aujourd’hui il n’est pas en train de réaliser, dit Michel Rocard. Dans tous les cas, ce n’est pas l’affaire d’un seul homme. Il faut une pensée collective. Je suggère une alliance de toute l’Europe du Sud qui décrèterait brutalement : “ C’est fini, nous arrêtons d’organiser la récession par le canal européen ” ".

Athènes ne désespère pas que Hollande prenne la tête de la “ coalition ”

Comme en écho aux propos de Michel Rocard, le patron de l’Autorité grecque des Marchés financiers Kostas Botopoulos affirme dans “ Le Nouvel Obs ” : “ Même si les Allemands sont les plus influents, il peut cependant se former une coalition d’autres pays pour exprimer cette volonté de ne pas s’enfoncer dans l’austérité et de relancer la croissance au niveau européen. A cet égard, l’absence d’initiative forte de la part de la France nous peine et nous fait du mal ! On avait placé beaucoup d’espoirs sur François Hollande, qui est un vrai ami de la Grèce. Bien qu’ayant tenu, pendant la campagne électorale et après, un discours d’infléchissement de la pente suivie, il n’a pour l’instant pas vraiment agi en ce sens. A Athènes, on ne désespère pas qu’il le fasse ”. Nous, non plus ?

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