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Une cinquième femme a déposé plainte pour viol contre Tariq Ramadan
©MARTIN BUREAU / AFP

Affaire Ramadan : Nouvelle plainte

Selon des informations de La Tribune de Genève, une cinquième femme a déposé plainte pour "séquestration, contrainte sexuelle et viol avec la circonstance aggravante de la cruauté" contre l'islamologue Tariq Ramadan.

L'affaire judiciaire concernant Tariq Ramadan vient de connaître un nouveau rebondissement. L'intellectuel est visé par une nouvelle plainte pour viol à Genève. Une femme de nationalité suisse accuse Tariq Ramadan de "séquestration, contrainte sexuelle et viol avec la circonstance aggravante de la cruauté". Elle vient de déposer plainte auprès du ministère public de Genève, lors de la journée du vendredi 13 avril. Quatre autres victimes présumées ont déjà déposé une plainte dans ce dossier pour des faits similaires. 

Selon des informations de la Tribune de Genève, la cinquième victime présumée aurait été agressée en 2008. A l'époque, elle était âgée de 40 ans. Les faits se seraient déroulés dans un hôtel de la ville de Genève. La rédaction du journal suisse a notamment évoqué le témoignage de la victime présumée, retranscrit dans un document de treize pages. 
Cette femme est une Suissesse, originaire de Genève, convertie à l'Islam. Elle était notamment confrontée à des "difficultés familiales" à l'époque des faits. Elle s'intéressait alors à "celui qui a grandi près de chez elle avant de devenir une figure de l'Islam". Elle appréciait notamment la vision de "l'islam non clanique et non patriarcal" de Tariq Ramadan. Elle admirait son "coté antisystème, tiers-mondiste et humaniste."   
Tariq Ramadan et cette femme se seraient rencontrés pour la première fois lors d'une dédicace à Genève. Ils se seraient retrouvés à l'occasion d'une conférence de l'islamologue en septembre 2008. Ils auraient ensuite échangé de nombreux messages sur Facebook et MSN. 
Le 28 octobre 2008, jour du drame, la jeune femme est déçue de ne pas pouvoir assister à l'une des conférences privées de Tariq Ramadan. L'islamologue lui propose alors de "réparer" l'impair autour d'un café. Elle refuse cette invitation. Tariq Ramadan insiste alors pour la voir. La Suissesse rejoindra finalement Tariq Ramadan dans un hôtel Rive droite à Genève. L'attitude aurait alors radicalement changé dans l'enceinte de l'hôtel. La Suissesse a ainsi révélé : 
"Il m’a indiqué avoir de sérieuses raisons de penser que j’étais des RG [Renseignements généraux français]."
La Tribune de Genève explique comment le piège s'est refermé sur la jeune femme. 
"Par la suite, son interlocuteur réclame au réceptionniste un fer et une planche à repasser, en prévision d’une émission de télévision le lendemain. Brigitte l’aide à monter le matériel dans sa chambre. Passé la porte, tout bascule très vite"
Le journal suisse a dévoilé le témoignage glaçant de la jeune femme : 
"Ramadan s’est baissé pour brancher ou débrancher un appareil. Je me trouvais alors derrière lui […]. Au moment où il s’est redressé, son visage s’était transformé. Il m’a alors basculée sur le lit […] et est tombé sur moi. Je lui ai immédiatement demandé d’arrêter. Je n’ai pas crié, de peur qu’il me frappe. Il s’est mis à m’insulter […] J’ai eu peur de mourir. J’étais terrifiée et paralysée".
La victime présumée explique ensuite le calvaire qu'elle a vécu. Tariq Ramadan l'aurait contrainte à des actes sexuels "durant des heures". Elle tente de se débattre. En vain. 
"Il me disait qu’il y avait deux catégories de femmes qui refusaient d’embrasser : les prostituées et les espionnes. Il m’a alors redemandé si j’étais des RG. (…) Chaque fois que je tendais la main vers mon portable, il m’attrapait la main et me disait : "Occupe-toi de ton homme !""
La Suissesse a pu s'échapper de la chambre d'hôtel uniquement vers 06h30. Par peur, elle n'a pas porté plainte immédiatement après les faits. Elle a trouvé la force de témoigner dans les récits des autres victimes de Tariq Ramadan. En plus des cinq femmes ayant porté plainte, la rédaction de L'Obs rappelle que quatre anciennes élèves de l'islamologue ont dénoncé ses pratiques et ses abus, sous couvert d'anonymat dans la presse, pour des actes commis dans les années 1980 et 1990. Les faits pour ces anciennes élèves étaient malheureusement prescrits.   
Le témoignage édifiant de cette cinquième femme vient donc assombrir encore un plus l'affaire judiciaire concernant Tariq Ramadan. Il est toujours détenu à la prison de Fleury-Mérogis. L'islamologue a été mis en examen le 2 février dernier pour viols, dont l'un sur personne vulnérable. Cette décision est intervenue après les plaintes de deux femmes, fin octobre. Ces procédures ont débouché sur une information judicaire confiée à trois juges d'instruction. 
Lu sur L'Obs

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