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Une campagne choc contre l'homophobie fait polémique
©PAU BARRENA / AFP

Deuxième degré

"Pour qu'une femme aime les hommes, rien ne vaut un viol collectif", proclame l'une des affiches.

Le second degré a-t-il sa place dans les campagnes visant à prévenir des violences ? C'est en substance la question qui se pose après la diffusion, depuis le 15 août dans plusieurs grandes villes de France d'une nouvelle campagne de lutte contre l'homophobie où apparaissent des slogans chocs.

"Rien de mieux qu’un viol collectif pour qu’une femme aime les hommes", dit la première affiche, avec comme explication, en plus petit : "En Jamaïque, on viole les femmes pour les 'guérir' d’être lesbiennes". La deuxième indique : "L’époque où l’on torturait les homosexuels n’est pas si lointaine. Elle est à trois heures d’avion - L'homosexualité est toujours un crime dans 72 pays".

Ces affiches visent à encourager la signature d’une pétition mondiale pour inciter l’ONU à inscrire les droits des personnes LGBTQI (Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender, Queer, Intersex) à la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Mais certaines associations dénoncent sa violence :

Sur Twitter, la Conférence lesbienne européenne écrit : "Avez-vous consulté des associations françaises ou européennes pour savoir ce qu'elles pensaient de la stratégie d'utiliser un message lesbophobe pour dénoncer la lesbophobie ?"" "Vous imaginez ce que peut ressentir une femme lesbienne en lisant un tel slogan ?", a écrit de son côté Alice Coffin, cofondatrice de l’association française pour les journalistes LGBT. "Je comprends très bien le principe marketing de choquer pour faire réagir. Mais sur ce type de sujets, le second degré n’a tout simplement pas sa place", a-t-elle expliqué à France Info.

"L’objectif principal est simple : nous voulons obliger le regard des passants à se poser sur ces affiches, et provoquer un maximum de réactions", explique Alain Roussel, directeur de l’agence de communication Serviceplan, conceptrice de l’affiche. Il précise que la campagne ne restera qu'une semaine en place.

Lu sur France Info

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