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Pas de volonté politique d'un procès de l'amiante
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16 ans plus tard...

Une juge dénonce un manque de moyens et d'indépendance, alors que les premières plaintes datent de 1996.

La juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy, chargée du dossier de l’amiante au pôle santé du tribunal de grande instance de Paris, dénonce dans une interview au Parisien le manque de moyens et de volonté politique pour aboutir à un procès de l'amiante. Elle pointe du doigt "l'isolement du juge" et "son manque total de moyens propres" et d'indépendance, alors que c'est le ministère de l'Intérieur qui décide du nombre des enquêteurs de police judiciaire, policiers ou gendarmes affectés à tel ou tel dossier.

Les premières plaintes dans cette affaire de santé publique datent de 1996. Depuis, son cabinet traite une vingtaine de dossiers concernant l'amiante, elle réclame donc la cosaisine de deux magistrats, deux enquêteurs judiciaires ayant déjà travaillé sur ces dossiers, deux assistants de justice et un médecin ou un inspecteur du travail. Avec ces moyens supplémentaires, l'instruction pourrait être terminée "dans un an", précise-t-elle.

La juge Bertella-Geffroy note également qu'outre le manque de moyens, le dossier se heurte à deux "problèmes" de la législation française : "l'inadaptation des seules qualifications juridiques d'homicides et blessures involontaires applicables dans ce type de dossier et la non-prise en compte en France du caractère collectif de ces catastrophes, qui ne sont appréhendées que comme une succession d'accidents individuels."

Lu sur Europe1.fr

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