Et ça continue encore et encore...
Ukraine : l’offensive militaire "antiterroriste" étendue, Odessa au bord du chaos
Au lendemain de la libération des observateurs de l'OSCE détenus à Slaviansk, les autorités ukrainiennes semblent décidées à intervenir dans les autres bastions des rebelles pro-russes.
Lougansk, Donetsk, Marioupol, Kostiantynivka... la nuit de samedi à dimanche s'est déroulée sous haute tension dans une série de villes situées à l’est de l’Ukraine. Alors que le pays observe un deuxième jour de deuil national après le tragique incendie qui a fait une quarantaine de morts à Odessa, les tensions demeurent vives ce dimanche. Les autorités ukrainiennes ont en effet annoncé avoir étendu leur offensive militaire "antiterroriste" à d'autres villes rebelles pro-russes en réponse à la prolifération des violences dans l'Est.
Au lendemain de la libération des observateurs de l'OSCE détenus à Slaviansk, Kiev semble donc décidé à intervenir dans les autres bastions des rebelles pro-russes. Après "l'opération à Slaviansk et Kramatorsk (lancée vendredi matin, ndlr), nous allons mener une phase active de l'opération dans d'autres villes" contrôlées par les séparatistes, avait prévenu vendredi soir le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Paroubiï.
De fait, près de Kostiantynivka, à environ 50 km au nord de Donetsk, selon l’AFP, l'armée ukrainienne a détruit plusieurs points de contrôle près de la tour de télévision lors de combats au cours de la nuit. Dans le centre-ville, où des habitants ont érigé des barricades de fortune, la mairie était cependant toujours tenue par les pro-russes.
A Lougansk, des insurgés armés pro-russes ont donné l'assaut samedi soir contre une unité militaire et un point de recrutement, blessant deux soldats ukrainiens, selon le ministère de l'Intérieur. Peu auparavant, le gouverneur séparatiste autoproclamé de cette ville, Valeri Bolotov, avait décrété un couvre-feu et la "mobilisation totale de tous les hommes". A Kharkiv, un tribunal a interdit pour des raisons de sécurité les manifestations pro-russes et pro-unité de l'Ukraine prévues dimanche, a annoncé la mairie.
Mais en fin de journée, c'est à Odessa que les tensions étaient les plus vives. Ainsi, des centaines de militants pro-russes (certaines sources parlent de 2 000 personnes) ont attaqué dimanche un bâtiment de la police. Armés de gourdins, ils ont défonce un portail avec deux camions dans le but de libérer leurs camarades arrêtés après les affrontements qui ont fait une quarantaine de morts vendredi. Face à cet assaut, les policiers ont commencé à libérer des détenus.
They are breaking down the door to the police station: pic.twitter.com/D6zlA1tRPR
— Howard Amos (@howardamos) 4 Mai 2014
The police have let out prisoners. Crowd goes wild: pic.twitter.com/ZGsbOf3t3M
— Howard Amos (@howardamos) 4 Mai 2014
Auparavant, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk s'était rendu sur place. Il avait affirmé que les violences de vendredi font partie d'"un plan russe pour détruire l'Ukraine". Et de poursuivre : "La Russie a envoyé des gens ici pour créer le chaos mais le pays doit s'unir et se réconcilier pour ne pas donner aux terroristes soutenus par Moscou la possibilité de diviser notre peuple".
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