Turquie : un nouveau Premier ministre, proche d'Erdogan<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Président turc Tayyip Erdogan (à d.) serre la main de son nouveau Premier ministre, Binali Yildirim au palais présidentiel d'Ankara en Turquie le 22 mai 2016
Le Président turc Tayyip Erdogan (à d.) serre la main de son nouveau Premier ministre, Binali Yildirim au palais présidentiel d'Ankara en Turquie le 22 mai 2016
©Kayhan Ozer via REUTERS

Succession

Bilali Yildirim succède à Ahmet Davutoğlu au poste de Premier ministre de la Turquie le 22 mai.

L'ancien Premier ministre de la Turquie, Ahmet Davutoğlu l'avait annoncé le 5 mai dernier, sa démission était prévue le 22 mai pour le prochain congrès extraordinaire du parti du gouvernement Erdogan, le Parti islamo-conservateur de la justice et du développement (AKP).

Dimanche, avec 1.405 voix que 1.470, Binali Yildirim, 60 ans a donc été élu président du Parti AKP lors de son congrès à Ankara (Turquie), puis nommé Premier ministre du pays. Il devrait former un nouveau gouvernement dans les prochains jours.

"La priorité pour nous aujourd’hui est d’établir la légalité et de faire cesser la confusion. La seule façon d’y parvenir est d’adopter une nouvelle Constitution qui instaure le système présidentiel", a déclaré M. Yildirim.

Toutefois, "l’AKP n’a qu’un leader, notre président Recep Tayyip Erdogan", a ajouté le ministre de la Justice Bekir Bozdağ après avoir lu devant la foule un message présidentiel aux délégués.

En effet, Recep Tayyip Erdoğan avait beau être absent lors de l'investiture de son nouveau Premier ministre dimanche soir au stade Arena d’Ankara, son portrait géant s'étalait un peu partout en images et vidéos.

Son message ce soir-là : "le jour où j’ai prêté serment en tant que président, mes liens juridiques avec le parti ont été coupés, mais rien ne pourra rompre mes liens affectifs avec vous".

Ingénieur des constructions navales, architecte des projets du Président turc, comme un troisième pont sur le Bosphore ou un troisième aéroport à Istanbul, Bilali Yildirim est un ami de lycée religieux (imam hatip) de M. Erdogan, et occupait la charge de ministre des transports depuis 14 ans au gouvernement turc.

Nouveau en politique étrangère, le nouveau Premier ministre va hériter du dossier épineux de l’accord sur la gestion de la crise des migrants signé le 18 mars entre l’Union européenne et la Turquie.

Sur fond de forte opposition dans le pays, les parlementaires turcs ont récemment validé une réforme constitutionnelle à la majorité des deux tiers.

Une fois n'est pas coutume, celle-ci porte sur la levée de l’immunité des députés visés par des procédures judiciaires. Mais surtout, cette dernière adoption aux 2/3 permet désormais, d'après la loi turque, toute autre modification de la Constitution sans passer au préalable par un référendum.

Lire aussi : La nouvelle étape stratégique sur le chemin de la dérive autoritaire et "néo-ottomane" d'Erdogan

Lu sur Le Monde

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