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Turquie : le gouvernement fait retirer près de 140.000 livres des bibliothèques
©Reuters

Autodafé moderne

Albert Camus, Baruch Spinoza ou encore Louis Althusser figurent parmi les auteurs "séditieux".

Il ne fait pas bon être écrivain, éditeur ou bibliothécaire en Turquie, ces dernières années. Le site actualitté, qui relaye des informations du Deutsche Welle, révèle que des dizaines de milliers de livres ont été retirés des collections depuis juin 2016. C'est le ministre de la Culture turc en personne qui en a fait l'annonce. Répondant à un député de l'opposition, Numan Kurtulmuş a déclaré que "les publications sur le mouvement Gülen et Fethullah Gülen, ainsi que celles de maisons d'édition fermées par décret du gouvernement, présentes dans les 1142 bibliothèques placées sous notre juridiction, ont été retirées d'urgence". 

Depuis le mois de juin 2016, trente maisons d'édition auraient fermés, par décret gouvernemental. En tout, 139.141 titres sont sur la sellette, notamment des ouvrages d'Albert Camus, du philosophe Spinoza ou de Louis Althusser, qui auraient, d'après les censeurs, "appartenu à des organisations terroristes".

La purge prendrait parfois des airs carrément surréalistes. Un fermier aurait été arrêté pour avoir été en possession d'un de ses livres…alors qu'il était illettré. Autre exemple : un manuel de mathématiques aurait subi les foudres du pouvoir car il proposait un problème évoquant "un point F" et "un point G". Les censeurs auraient cru y voir une référence à Fethullah Gülen, un prédicateur exilé aux Etats-Unis et accusé par Ankara d'avoir fomenté la tentative de coup d'État de l'été 2016.

Lu sur actualitté

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