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Tunisie : le tourisme subit les conséquences du terrorisme et les annulations de voyages se multiplient
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De la réserve et pas de réservations

Après l'attentat survenu le 26 juin sur la plage de Port El Kantaoui à Sousse et qui a fait 38 morts, le syndicat des agences de voyages enregistre 80% d'annulations sur la destination. La ministre tunisienne du Tourisme chiffre l'impact économique à 450 millions d'euros minimum.

Le 26 juin dernier, un attentat sanglant a fait 38 morts sur la plage de Port El Kantaoui, à Sousse. Les conséquences sur le tourisme du pays ne se sont pas faites attendre. Et, malgré les mesures annoncées par le gouvernement tunisien pour renforcer la sécurité des étrangers en vacances, les voyagistes européens enregistrent depuis vendredi dernier des milliers d'annulations de séjours initialement prévus dans ce pays au mois de juillet.

En France, le syndicat des agences de voyages, le Snav, a notamment enregistré ces derniers jours une vague massive de désistements, avec 80% de demandes d'annulation ou de changement de destination pour le mois prochain, sur 8 000 à 10 000 dossiers de réservation. Le Seto, syndicat des tours-opérateurs qui gère au total 50.000 réservations, a de son côté noté 25% à 50% de demandes de changement de destination pour la même période.

Et les vagues d'annulations touchent toute l'Europe. En effet, outre les touristes français, les Belges par exemple, semblent eux aussi craindre pour leur vie. Le gouvernement  a déconseillé les voyages en Tunisie à ses ressortissants, et l'un des grands voyagistes, Jetair, a suspendu tous ses séjours jusqu'à fin juillet, avec pour conséquences des milliers d'annulations. Le voyagiste Neckermann, filiale de Thomas Cook, a, quant à lui, fait face à 15.000 annulations d'ici à fin août. En Allemagne, le premier acteur du secteur, TUI, n'a fait partir ce week-end vers la Tunisie que la moitié des voyageurs prévus.

Cependant, le plus gros manque à gagner devrait être celui lié aux réservations de dernière minute. Selon René-Marc Chikli, président du Seto : "Le mal le plus important, ce sont les non réservations, tout le marché de la dernière minute est fichu". Sans parler des touristes qui voyageaient seuls et auraient décidé d'annuler leur voyage à leurs frais.

Pour la Tunisie, où le secteur du tourisme pèse 15% du PIB, l'impact économique de l'attentat sera important. Les recettes touristiques du pays avaient déjà chuté d'un tiers après la "révolution de Jasmin" en 2011, avant de revenir en 2014 à leur niveau pré-révolution. Mais l'année 2015, marquée par deux attentats - celui de Sousse après celui du Bardo en mars - devrait être encore plus compliquée pour les professionnels. La ministre tunisienne du Tourisme, qui a annoncé ce mardi des mesures de soutien au secteur, chiffre l'impact économique de l'attentat à 450 millions d'euros minimum.

Lu sur La Croix

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