Tuerie de Chevaline : l'enquête avance

L’enquête sur le massacre de la famille britannique al-Hilli et d’un cycliste français à Chevaline, en Haute-Savoie, se poursuit.

Les perquisitions réalisées depuis samedi au domicile des al-Hilli à Claygate (à une quarantaine de kilomètres de Londres) continuent ce lundi. Dans la journée, le quartier a été temporairement évacué suite à la découverte de substances potentiellement explosives. Un camion de déminage a été dépêché sur place avant que la police ne précise que ces substances n’étaient "pas dangereuses".

Zaid, le frère de Saad al-Hilli, une des victimes, était toujours entendu ce lundi pour le troisième jour consécutif en qualité de témoin. Les enquêteurs souhaitent éclaircir les informations concernant un différend d’ordre financier entre les deux frères au sujet de l’héritage de leur père, décédé l’an dernier. La police s’apprêterait à entendre d’autres membres de la famille ainsi que des collègues de travail du père de famille, Saad al-Hilli. Les enquêteurs s’intéressent à sa vie professionnelle. D’après le Daily Mail, l’homme travaillerait depuis deux ans pour la société de microsatellites Surrey Satellite Technology Limited (SSTL), filiale d'EADS. Le Figaro précise qu’il n’était pas habilité secret-défense.

Selon une source proche de l’enquête, les 25 douilles retrouvées sur la scène du crime ont été tirées par une seule arme de calibre 7,65. Ce type d’arme est considéré comme ancien par des experts en balistiques.

Zainab al-Hilli, la fille aînée, qui a reçu des coups à la tête et une balle dans l’épaule a été sortie dimanche d’un coma artificiel. Elle sera entendue dès que les médecins, qui  "pour l’instant font barrage", l’autoriseront, ce qui pourrait intervenir dans les prochains jours.

La plus âgées des deux victimes retrouvées à l’intérieur de la voiture est la grand-mère maternelle des deux fillettes. Selon le Daily Mail, la police s'apprêtait à perquisitionner l'appartement de cette femme de 74 ans à Stockholm.

Les enquêteurs français et britanniques poursuivent leurs investigations, en France et en Grande-Bretagne, avec pour pistes de travail, "sérieuses, intéressantes", la thèse d'un différend familial, un crime lié à la profession du père des fillettes "ou éventuellement ses origines irakiennes", a déclaré dimanche le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud.