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Tribune de Nicolas Sarkozy : ses messages cachés à François Hollande et à l'UMP
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Du pour et du contre

L'ancien président égratigne longuement son successeur sur divers aspects. Et adresse même aussi une "légère" remarque à Angela Merkel.

A trois jours des européennes, Nicolas Sarkozy est donc sorti du bois en publiant une tribune dans Le Point. Une tribune aux allures de programme. Les signes de retour sont de plus en plus présents. Et l'ancien chef de l'Etat a pris soin de bien expliquer les enjeux de ces élections européennes et d'adresser des messages plus ou moins clairs à ceux qui doutes (encore) de son influence.

Nicolas Sarkozy a donc émis des critiques d'abord à l'égard de François Hollande, sa cible préférée. Même s'il n'est pas cité dans cette tribune, l'ancien président de la République s'en prend à son successeur notamment lorsquil écrit : "impôts sans limite, dépenses publiques sans frein ni contrôle, déficits explosés, nivellement généralisé... Heureusement, comme nous dépendons des autres en Europe et que les autres dépendent de nous, le pire n'est pas toujours possible...". Nicolas Sarkozy ne s'arrête pas là et attaque aussi François Hollande sur son leadership. "Je le dis aux dirigeants français comme allemands: le leadership n'est pas un droit, c'est un devoir (...) L'absence de leadership met l'Europe en danger car sans vision, san cap et sans priorité". Une remarque qui visblement vaut aussi pour Angela Merkel. Cependant, le reproche est léger à l'égard de la chancelière, calmant le jeu ensuite en rappellant l'importance du couple franco-allemand quelques lignes plus bas.

Mais les petits messages de Nicolas Sarkozy s'adressent aussi aux membres de l'UMP.  "Il y a encore des contresens et des erreurs qui ont été commis par ceux qui font de l'Europe une nouvelle idéologie et qui voudraient qu'il y ait les intelligents d'un côté -comprenez les Européens- et les populistes bornés de l'autre -comprenez les souverainistes. Ce clivage est absurde et n'a pas lieu d'être" écrit-il. Une façon de mettre d'accord les Juppé, Fillon, Copé, Wauquiez et Guaino. Puis il tacle Xavier Bertrand qui a récemment critiqué l'Europe "Merkozy". "L'Allemagne n'est pas un choix, n'est pas une alternative, elle est un fait. La géographie et l'histoire nous ont faits voisins. A-t-on jamais connu un pays ayant changé d'adresse?" explique-t-il. A bon entendeur. 

Enfin, l'ancien président évoque peu le FN mais met en garde contre "la flambée populiste et antieuropéenne". Reste que ces messages ont semble-t-il été entendus diversement. Sa parole ne laisse en tout cas jamais indifférente. La preuve. Ce jeudi matin, les commentaires ont fusé.

François Fillon a été l'un des premiers à réagir. S'il s'est montré peu locace sur BFMTV affirmant que cette tribune n'était pas "l'événement central de cette campagne", il s'est montré plus mesuré ce jeudi matin estimant qu'elle était "bienvenue" et "conforme aux idées défendues par l'UMP". 

Sur RTL, Jean-François Copé s'est montré plus enthousiaste et a indiqué que cette tribune était bénéfique à l'UMP. "Je trouve cette tribune remarquable car elle défend les idées de l'UMP sur l'Europe. Il dit qu'il faut faire une Europe à géométrie variable et que 28 c'est trop. Il a raison. Je souhaite que cette tribune apporte des voix. Et ça servira, c'est certain" a commenté le président du parti d'opposition.

François Baroin a également salué l'initiative de Nicolas Sarkozy. "Cette tribune est utile, nécessaire et efficace. Je me réjouis de cette tribune que j'avais souhaitée. Nicolas Sarkozy a été chef d'Etat dans la plus grande crise financière qu'on a traversée depuis 1929, il a été à ce moment là l'un des leaders. Il a eu un rôle historique avec Madame Merkel sur la stabilité progressive de la zone euro. Je pense que c'était bien qu'il donne sa version des faits. Nous mêmes à l'UMP avons divergé" a indiqué le député au micro d'Europe 1. 

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