Tribune de Martine Aubry : Jack Lang dénonce "un coup de poignard dans le dos"

La gauche poursuit lentement mais surement sa fracture. Après la féroce tribune de Martine Aubry dans le Monde, c'est Jack Lang qui est venu au secours du gouvernement dans une interview donnée au Parisien ce dimanche. Se disant "choqué" par cette charge de la maire de Lille, l'ancien ministre de la Culture dénonce un "coup de poignard dans le dos (…) Dans le dos de la gauche en général, qui se trouve mise en miettes par cette violence inhabituelle entre camarades."

Jack Lang est désormais très inquiet sur l'avenir de la gauche qui opère "une sorte de suicide collectif."  Et de poursuivre : "le spectacle donné par la classe politique est déplorable. Ce sentiment que chacun défend son ego, cette absence de solidarité collective, de respect."

Face à un Premier ministre jugé "brutal" par certains, Jack Lang a tenu à défendre le chef du gouvernement. "Il y a la manière de gouverner, et il y a le fond. Pour la première, des maladresses ont été commises, on pourrait gérer les choses avec un sens plus aigu des relations avec les organisations syndicales et le Parlement" juge-t-il. "Et il y a le contenu même, qui parfois est discutable, ou manque d'ambition. Mais tout cela ne justifie pas qu'on se livre avec cette hargne à une dénonciation aussi caricaturale, injuste."

Enfin, il s'est montré très ferme sur l'éventualité de voir François Hollande participer à une primaire de gauche. "Non. L'intérêt du pays exige que le président le reste jusqu'à son terme. Or, je vois mal comment il pourrait être président le matin et se soumettre à je ne sais quel débat le soir."

Par ailleurs, martine Aubry et ses proches vont quitter la direction du PS. "Nous allons sortir de la direction du PS, nous souhaitons en discuter avec Jean-Christophe Cambadélis", explique la maire de Lille dans le JDD.