Tir russe sur la centrale de Zaporijia : Volodymyr Zelensky accuse la Russie d’avoir recours à la « terreur nucléaire »<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a alerté la communauté internationale sur les dangers des frappes russes sur les sites nucléaires stratégiques en Ukraine.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a alerté la communauté internationale sur les dangers des frappes russes sur les sites nucléaires stratégiques en Ukraine.
©Bertrand GUAY, Valery SHARIFULIN / AFP / SPUTNIK

Alerte rouge

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky considère que la Russie veut « répéter » Tchernobyl après le grave incident et le tir sur le site de la centrale de Zaporijia.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé ce vendredi Moscou de recourir à « la terreur nucléaire » et de vouloir « répéter » Tchernobyl après un tir russe contre la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe. Le dirigeant ukrainien a appelé à « une action européenne immédiate » pour « empêcher que l'Europe ne meure d'un désastre nucléaire » dans une vidéo publiée par la présidence :

« Nous alertons tout le monde sur le fait qu'aucun autre pays hormis la Russie n'a jamais tiré sur des centrales nucléaires. C'est la première fois dans notre histoire, la première fois dans l'histoire de l'humanité. Cet Etat terroriste a maintenant recours à la terreur nucléaire. (…) L'Ukraine compte quinze réacteurs nucléaires. S'il y a une explosion, c'est la fin de tout. La fin de l'Europe. C'est l'évacuation de l'Europe. (…) Des centaines de milliers de personnes ont souffert des conséquences (de Tchernobyl), des dizaines de milliers ont été évacuées. La Russie veut répéter cela, et est déjà en train de répéter cela. (…) Seule une action européenne immédiate peut stopper les troupes russes. Il faut empêcher que l'Europe ne meure d'un désastre nucléaire ».

Selon les autorités ukrainiennes, un bombardement russe a touché aux premières heures de vendredi la centrale atomique de Zaporijjia, située dans le centre de l'Ukraine et qui compte six réacteurs. Selon le président, des chars russes ont ouvert le feu sur la centrale :

« Ces chars sont équipés de viseurs thermiques donc ils savent ce qu'ils font, ils s'étaient préparés ».

Un incendie s'est déclaré ensuite dans un « bâtiment pour les formations » et un laboratoire du site, mais la sécurité nucléaire de ce dernier est pour l'heure « assurée », ont indiqué les autorités ukrainiennes. Aucune fuite radioactive n'a été constatée, selon les autorités ukrainiennes.

Les niveaux de radioactivité restent inchangés sur le site de la centrale et l'incendie n'a pas affecté les équipements « essentiels », a indiqué de son côté l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), citant le régulateur nucléaire ukrainien.

Face à cette crise et cette nouvelle gradation dans l’échelle de la peur d’une guerre nucléaire, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est dit prêt ce vendredi à se rendre en Ukraine afin de négocier une solution pour garantir la sécurité des sites nucléaires mis en danger par la guerre :

« J'ai indiqué à la Fédération russe et à l'Ukraine ma disponibilité pour voyager à Tchernobyl dès que possible », selon Rafael Grossi, lors d'une conférence de presse organisée en urgence à Vienne après les bombardements des forces russes contre une centrale du sud du pays.

« L'idée est de parvenir à un accord sur un cadre » pour garantir la sécurité des sites nucléaires, a-t-il indiqué, conscient qu'un tel voyage « ne sera pas facile vu les circonstances sur le terrain. Il est temps d'agir. L'AIEA doit faire quelque chose sur ce qui se passe, et pas se contenter de tweeter ».

L'Ukraine dispose de quinze réacteurs dans quatre centrales et de plusieurs autres sites. Celui de Tchernobyl, lieu de la pire catastrophe nucléaire de l'histoire en 1986, est tombé aux mains des troupes russes la semaine dernière.

BFMTV - L'Obs - France 24

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