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Terrorisme : Marc Trévidic inquiet, "on est mal pendant dix ans"
©Reuters/Charles Platiau

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L'ancien juge anti-terroriste a confié sur BFMTV dimanche soir qu'il serait prêt à reprendre du service. "Si l'on veut que je revienne faire de l'antiterrorisme, je reviendrai" a-t-il lâché.

Attentats de Karachi, de la rue des Rosiers, assassinat des moines de Tibhirine, Marc Trévidic est "LE" juge anti-terroriste en France. Durant des années, il a été en charge des dossiers les plus ardus en la matière. Mais depuis septembre dernier, l'homme est vice-président au tribunal de grande instance de Lille, loin de ces dossiers antiterroristes. Et ce, à cause de la législation française interdisant aux juges spécialisés d'occuper les mêmes fonctions plus de dix ans.

Pourtant la France, dans le contexte des attentats aurait bien besoin de l'ancien juge. ll s'est d'ailleurs confié dimanche soir à BFMTV et n'a pas fermé la porte à un retour. "Si l'on veut que je revienne faire de l'antiterrorisme, je reviendrai. Bien sûr que je le ferai, vous avez vu la situation ? Il y en a même d'autres, des policiers, des anciens de la DST, la DCRI, DGSI, très compétents, qui, pour des raisons diverses, ont dû partir. Ce n'est pas à moi de décider, voilà, point. Si on a besoin de moi, je suis magistrat, je suis payé par les Français, il n'y a pas de problème" a-t-il expliqué.

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Puis lucidement, il a fait un point sur la situation en France après les attentats du 13 novembre. "Le problème de fond, c'est que l'urgence, cela n'a qu'un temps. On va faire l'état des lieux : est-ce que cela a donné quelque chose en termes d'antiterrorisme ? (...) C'est aux Français de prendre leur responsabilité. Il faut vivre normalement, le risque est là. La France ne va pas s'arrêter de tourner, on ne sait pas quand ça va arriver" a-t-il analysé.

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"Ce n'est pas une guerre au sens juridique, mais ce sont des gens entraînés militairement et qui font des actes de guerre" explique-t-il encore avant de juger qu'il faut fermer les mosquées salafistes. "Le plus important est de lutter contre les causes de radicalisation, Internet et les mosquées, car ça, c'est notre avenir dans dix ans. Là, on est mal pendant dix ans. Cela fait trente ans que l'islamisme, la menace terroriste montent dans le monde. Cela a monté en flèche ; pour que cela redescende, il faudra bien dix ans. Et, pour que cela baisse, il faut s'y prendre tout de suite. On doit lutter contre une idéologie radicale violente" a-t-il aussi confié avant de terminer en disant que le risque d'attaques chimiques étaient limitées. "En termes d'impact sur l'opinion, cela ne ferait pas plus de morts. Cela peut arriver, mais ce n'est pas pire" a-t-il conclu.

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