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Syrie: un temple vieux de 3000 ans détruit par des bombardements turcs
©Odilia / Wikimedia Commons

Désastre

"L'ampleur des destructions est de 60%", alerte un archéologue.

C'est une "catastophe" similaire aux ravages causés à Palmyre par l'Etat islamique, selon l'ancien directeur général des Antiquités et Musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim. Selon l'observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), le temple d'Aïn Dara, qui se trouve dans l'enclave d'Afrine, lieu d'une offensive turque contre les Kurdes lancée il y a une semaine, a été endommagé par les frappes aériennes.

"La destruction du temple de Aïn Dara, c'est le même niveau d'atrocité que le temple de Bêl", assure Maamoun Abdelkarim, précisant que le premier a été érigé huit siècles avant le second. "Trois mille ans de civilisation, détruits en une frappe aérienne", résume-t-il.

Ce monument est un temple néo-hittite datant du xe siècle av. J.-C, situé à 67 km d'Alep. Il était possiblement destiné au culte de Ishtar (déesse de la fertilité), Astarté, ou Baal Hadad. Il a été découvert en 1954, puis fait l'objet de fouilles archéologies à partir de 1962.

Il a été touché vendredi par des frappes aériennes. "L'ampleur des destructions est de 60%", estime le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Maamoun Abdelkarim s'inquiète aussi des dégats dans le secteur de Jabal Samaan, où se trouvent des villages antiques datant du début du christianisme inscrits en 2013 sur la liste du patrimoine mondial en péril de l'Unesco. "Ces villages, qui datent du Ier au VIIe siècles, offrent un paysage et des vestiges particulièrement bien conservés: maisons d'habitation, temples païens, églises, citernes collectives, thermes", selon le site Internet de l'Unesco.

Lu dans L'Orient Le Jour

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