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Syrie : 800 proches de djihadistes se seraient échappés d'un camp
©BULENT KILIC / AFP

Danger

Les autorités kurdes ont annoncé cette fuite massive de prisonniers d'un camp de déplacés du nord de la Syrie, à proximité de combats opposant forces kurdes et turques.

Environs 800 personnes, des familles de membres du groupe djihadiste Etat islamique (EI), sont parvenues à s'enfuir d'un camp, à la faveur des combats entre kurdes et turques, ont annoncé dimanche 13 octobre les autorités kurdes.

"L'assaut militaire brutal mené par la Turquie et ses mercenaires se déroule désormais à proximité du camp de Aïn Issa, où se trouvent des milliers (de membres) des familles de l'EI. Certains ont pu prendre la fuite", a annoncé dans un communiqué l'administration autonome kurde. Plus précisement, l’administration semi-autonome a rapporté la fuite de 785 proches de jihadistes. Elle ajoute que "le camp d’Aïn Issa est désormais sans garde". Contacté par l’AFP, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a assuré que les gardes du camp l’avaient "quitté" et que "des déplacés" fuyaient "au fur et à mesure".

Cette évasion massive inquiète la France. "Evidemment que nous sommes inquiets par rapport à ce qui pourrait se passer et c'est la raison pour laquelle nous souhaitons que la Turquie [...] termine au plus vite l'intervention qu'elle a commencée, que nous avons évidemment condamnée", a déclaré Sibeth Ndiaye dans l'émission «Dimanche en Politique» sur France 3. "Je ne sais pas, aujourd'hui, qui sont exactement les personnalités qui se sont enfuies du camp, c'était depuis le début de cette intervention armée une préoccupation pour la France", a-t-elle poursuivi. Parmi les fuyards pourraient se trouver des "djihadistes français dont nous avons toujours considéré qu'ils devaient être jugés sur place".

Les Kurdes assurent détenir 12.000 combattants de l’Etat islamique, dont 2.500 à 3.000 étrangers originaires de 54 pays. Ils avaient prévenu qu'en cas d'attaque de la Turquie, l'EI pourrait tenter de profiter du chaos pour les libérer.

Depuis le début mercredi de l'offensive turque dans le nord de la Syrie, plus de 130.000 personnes ont été déplacées, a indiqué l'ONU. Les organisations internationales mettant en garde contre un nouveau drame humanitaire dans le pays en guerre.

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