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The Sun soupçonné d’avoir pris part au scandale des écoutes téléphoniques
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Ricochet

Le tabloïd a été perquisitionné et un serveur contenant des millions d’emails et de potentielles preuves a été saisi. Tout l'empire Murdoch pourrait vaciller.

Quatre journalistes de The Sun, qui appartient  à News International, le groupe médiatique de Rupert Murdoch, ont été arrêtés samedi matin. Ce sont quatre arrestations de plus dans le cadre du scandale des écoutes téléphoniques du tabloïd News of the World, qui appartenait au même groupe et qui a mis la clé sous la porte en juillet dernier. Mais qui pourraient révéler du coup  que tout l'empire Murdoch était concerné par ces pratiques illégales.  

The Sun est le plus gros tirage de la presse et tête de pont des journaux people et à scandale outre-Manche, tire à plus de 2,8 millions d'exemplaires quotidiens. Les quatre journalistes, qui occupent des postes clés de la direction du tabloïd, n’ont pas été placés en détention, mais ont été entendus toute la journée de samedi. Les soupçons portent sur la corruption de policiers en échange d'informations.En novembre, un journaliste avait déjà été arrêté pour les mêmes raisons.

Sous une pression politique et médiatique énorme, Murdoch a ordonné que la police se voie donner tout ce qu’elle demandait lors de ses perquisitions : enregistrements, notes de frais, téléphones portables, notes, etc. Et lors de la perquisition aux locaux du Sun, la police a mis la main sur Data Pool 3, un serveur qui concentre plusieurs millions d‘emails communs aux journaux de son groupe.  Une masse dans laquelle elle va chercher par mot clé.

C’est un vrai cauchemar en vue pour News International, car personne ne sait ce qui se trouve dans Data Pool 3. Il faut donc attendre les résultats des fouilles… Mais il se peut très fortement que des traces d’autres écoutes téléphoniques de personnes publiques s’y trouvent. Pire encore, il pourrait y avoir dans Data Pool 3  de quoi montrer que des preuves attestant du système établi par le tabloïd pour espionner ces personnalités ont tenté d’être détruits, ce qui pourrait se traduire par de lourdes peines de prison pour les responsables. Or en juillet dernier, le Guardian avait montré que de grandes quantités d’emails avaient été détruites.

Lu sur The Guardian

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