Standard & Poor's dégrade de nouveau la note de la France : François Hollande affirme qu'il "confirme sa stratégie économique", Ayrault dédramatise<!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-Marc Ayrault et Pierre Moscovici.
Jean-Marc Ayrault et Pierre Moscovici.
©Reuters

Mauvaise nouvelle

La France passe à AA. Pierre Moscovici a également réagi en tentant de rassurer.

L'agence de notation américaine Standard & Poor's a dégradé, vendredi matin d'un cran la note de la France, à AA. La notation de la France ne cesse de baisser depuis la perte de son triple A en janvier 2012 - elle était passée alors à AA+ chez S&P, l'une des 3 grandes agences de notation.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a regretté les jugements "critiques et inexacts" de S&P. "Je prends cela avec d'autant plus de sérénité que l'agence affiche désormais des perspectives stables. La stabilité de la France est reconnue. Selon lui, la France est un pays solide et les investisseurs peuvent faire confiance à la France. J'ai toute confiance dans le fait que les investissements auront confiance dans la stabilité de la France" a-t-il commenté sur France Info ce vendredi matin.


Moscovici "regrette" la décision de Standard...par FranceInfo

Un point de vue que Pierre Moscovici n'a pas toujours exprimé ainsi. Lorsque la note de la France avait été dégradée en janvier 2012 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il se montrait très véhément à l'égard de la politique menée par le chef de l'Etat. "C'est la politique de Sarkozy qui est sanctionnée, c'est la politique de Fillon qui être sanctionnée c'est un échec, un constat d'échec qui je le crois doit être définitif.Pourquoi continuez avec eux dès lors que l'on a à la fois une injustice sociale considérable, une inefficacité économique majeure et une irresponsabilité budgétaire énorme" disait Moscovici.

François Hollande a estimé qu'il "confirmerait la stratégie" économique de la France et son propre "cap" lors d'une réunion avec les grandes institutions financières mondiales à l'Elysée. "Je confirmerai la stratégie qui est la nôtre, le cap qui est le mien", a-t-il déclaré lors d'une visite au siège de la Banque mondiale à Paris.

Jean-Marc Ayrault a, de son côté, estimé que "la note de la France reste parmi les meilleures du monde", tout en ajoutant que l'agence de notation "ne prend pas en compte toutes les réformes". Le Premier ministre a défendu son action et notamment la réforme des retraites. "C'est une bonne réforme, elle n'est pas encore complètement votée, elle sera votée par l'Assemblée nationale à la fin de l'année", a-t-il indiqué. Rassurant, il a également estimé que certaines réformes "commencent tout juste à produire leurs effets". "L'agence parle des perspectives. Certains pays ont des perspectives négatives, ce n'est pas le cas de la France", a conclu Jean-Marc Ayrault.

Arnaud Montebourg a également critiqué l'agence de notation. "Les agences de notation sont celles qui ont noté triple A les banques qui ont fait faillite. Donc je n'accorde absolument aucun crédit à ces agences de notation, qui d'ailleurs vivent des subsides que leur accordent des banques, qui achètent des bonnes notes et qui en vérité dissimulent un certain nombre de cadavres dans leur placard" a affirmé le ministre du Redressement productif.

Bruno Le Roux, chef de file des députés PS à l'Assemblée nationale s'est montré critique à l'égard de Standard & Poor's. "Les agences de notation, ça faisait plusieurs mois qu'on n'en parlait pas et elles ne nous manquaient pas. Les intérêts qui sont les leurs ne correspondent pas à ce que sont les intérêts de nos pays, de nos peuples, des Français. C'est pourquoi je relativise beaucoup et je pense que ça aura peu d'incidence. La note de la France reste une des plus sûres, une des plus liquides, il n'y aura aucune difficulté" a-t-il expliqué sur iTélé.

Marine Le Pen a évidemment taclé le gouvernement après cette dégradation de la note de la France mais a jeté la responsabilité sur l'euro. "Non seulement l'eurostérité dégrade le pouvoir d'achat, non seulement elle n'améliore pas la croissance, l'emploi et la dette, mais de surcroît elle n'est jamais suffisante pour la finance" a dit la présidente du FN. "Cet événement tue ainsi le mythe commun à l'UMP et au PS selon lequel l'austérité permettrait de se dégager de l'emprise des marchés financiers et de retrouver notre liberté d'action" a-t-elle aussi expliqué.

Toujours dans l'opposition, plusieurs personnalités de l'UMP et de l'UDI ont commencé à réagir :

Lu sur Le Figaro

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