Saint-Etienne-du-Rouvray : le portrait d'Adel Kermiche par les riverains

Un garçon influençable et instable psychologiquement. C'est ce qui ressort du portrait d'Adel Kermiche dressé par les riverains et ceux qui le connaissaient, sous la plume d'Elsa Vigoureux de l'Obs. 

"Un bouffon", selon des camarades. Adel Kermiche avait été hospitalisé pour troubles mentaux à l'adolescence, rapporte Le Monde. Son grand frère était handicapé. Sa mère était connue comme "agréable", "tranquille", "pas pratiquante", ne portant pas le foulard islamique.

L'entourage d'Adel Kermiche pense qu’il a fait une "mauvaise rencontre", que c'était "facile avec lui de l’emmener dans n’importe quoi", parce qu'il "n'avait certes pas un mauvais fond, mais il était influençable, vraiment".

Après son arrestation pour avoir tenté de rejoindre la Syrie, "des fidèles au courant de son histoire lui ont demandé de cesser de venir à la mosquée, il a continué malgré tout". Il n’avait alors "plus d’amis, on le fuyait, personne n’adhérait à ses conneries… Il était dans un autre monde, il parlait des frères musulmans tués à l’autre bout de la planète, alors qu’il ne connaissait rien à la religion".

Un portrait presque stéréotypé, du tueur djihadiste plus malade mental qu'autre chose, et d'une communauté musulmane qui rejette le terrorisme et la violence.